L’une des deux Riley-BMW, du Chip Ganassi a remporté ce dimanche les 24 Heures de Daytona. Mais ce n’est pas celle qui avait signé la pole, la Numéro 02 qui l’emporte et triomphe, mais la voiture-sœur, la N° 01 !
Néanmoins, Scott Pruett, le poleman gagne cette édition de l’épreuve Floridienne, car comme son compère, l’autre Scott, Scott Dixon, le Néo-z&landais, il était inscrit sur les deux Riley du Team !La victoire du Ganassi’s lobbyingChip Ganassi est un personnage influent du sport automobile américain. Comme son alter ego, Roger Penske, l’autre homme extrêmement influent, et patron de l’écurie éponyme, il pèse de tous son poids sur toute l’organisation du sport US.Alors quand lui ou un de ses lieutenants est venu voir les rédacteurs du règlement technique de la série Grand Am, nul doute qu’il a été entendu haut et fort… Sur le circuit de Daytona, ses deux Riley-BMW étaient de loin, les plus rapides de toutes les protos Grand Am. Surtout en vitesse de pointe !Et à Daytona, la vitesse de pointe est capitale…Avant même que ne soit donné le départ de l’édition 2013, sur cette piste de Daytona, version endurance, il y avait dans le paddock de l’épreuve Florisienne, quelques tiraillements bien dans la tradition US.Sous prétexte de garder le sens du spectacle, les organisateurs américains peuvent, à loisir, changer la réglementation technique de leurs épreuves !!!
Les fans du genre se souviennent d’Andy Evans, un drôle de bonhomme qui cumulait la fonction de prête-nom pour Bill Gates, d’organisateur de l’IMSA ancêtre du Grand AM et de pilote pas très doué à ses heures.Il eut quand même ce lascar pour le moins original, la curieuse idée de changer le règlement … tout simplement PENDANT l’épreuve et de s’ajouter ainsi au palmarès de l’épreuve en intégrant en fin de course l’équipage victorieux !Gilles Gaignault, nous rappelait ce dimanche soit u’une année au Mans, après avoir cassé le moteur de sa Ferrari 333 SP du côté de Mulsanne, ses mécaniciens ne l’ont ensuite jamais revu …Et pour cause, le milliardaire avait filé directement en taxi à l’aérodrome qui jouxte le circuit des 24 Heures pour grimper dans son jet et s’envoler direct vers les USA et son domicile situé dans l’ile de Victoria, prés de Seattle !!!Hallucinant mais bel et bien réel et véridique
Nous n’en étions pas là avant le départ de ces 24 Heures mais un beau cadeau côté règlement, avait été fait au Team Ganassi et à ses deux Riley BMW en lui autorisant de faire prendre 200 tr/mn de plus au moteur BMW.Les équipes utilisant le moteur Ford étaient donc bien avant que ne soit donné le départ, fortement pénalisé et il fallut là-aussi un gros travail de lobbyng de Chevrolet pour que les restricteurs des moteurs Chevy soient légèrement augmentés.C’est lors des essais des qualifications que les concurrents du ‘’ Boss’’ allaient constater l’étendue des dégâts pour eux :Toutes les voitures rendaient une seconde pleine aux deux Riley-BMW !Les Corvette, pourtant très belles, elles, étaient à la peine tout comme les châssis équipés des groupes Ford.En Gt, le pilote ‘’usine ‘’ BMW, le Britannique Andy Priaulx, ancien triple Champion du monde en WTCC, avant l’avènement du Français Yvan Muller, s’était chargé de sérieusement réduire les chances de BMW USA, en pulvérisant sa GT dans le mur du banking.Résultat, une sévère punition !Chez BMW, les techniciens estimant le bolide irréparable…
Côté tricolore, pas moins de onze Français étaient du voyage et quelques uns espéraient bien marcher sur les traces du regretté Bob Wollek, victorieux à quatre reprise ici même.Parmi eux, Sébastien Bourdais (photo) semblait le plus apte à briller, intégré au Team Starworks de Peter Banon.Longtemps, aux côtés de McNish, Dalziel et Popow, il plaça sa Riley-Ford aux avant-postes mais peu à peu, ils durent lâcher prise.Le Sarthois, qui confiait :« Toute la semaine a été difficile. La voiture ne pardonne rien sur les freinages et il faut vraiment se battre. Les deux Ganassi, ont un avantage puissance, la preuve, c’est qu’ils s’arrêtent plus tôt. Nous avons beaucoup de sous virage dans l’infield. » Loin d’avoir une voiture parfaite, le Manceau réussissait cependant plusieurs fois à pointer en tête de ces 24 Heures mais hélas et malheureusement, une crevaison de Popow puis ensuite des problèmes de câble d’accélérateur, allaient les reléguer à la sixième place finale.Mais, revenons à la course
D’entrée de jeu, les deux Riley-BMW démontraient une belle supériorité et après une heure de course, le poleman Scott Pruett, menait la danse devant la voiture-sœur du Team Ganassi.Pas de chance pour nos ‘ franchies ‘ Stéphane Sarrazin et NicolasMinassian, épaulés par Pedro Lamy, Anthony Davidson et Potolochio. Boîte cassée, ils perdaient déjà tout espoir de bien figurer dès le début de l’épreuve. Pagenaud, lui avait bien débuté mais peu à peu, sa Riley lâchait des secondes navant d’être lourdement retardée le dimanche matin par un bris de transmission.Le plus rude opposant au Team Ganassi, fut finalement la Corvette DP du Team Velocity de Wayne Taylor.
Jusqu’au bout, Max Angelelli, fit trembler le Colombien Juan-Pablo Montoya, l’ancien pilote de Grand Prix et qui fait désormais carrière aux Etats-Unis en Nascar essentiellement, s’accordant parfois comme ici une pige en endurance.La lutte pour la victoire allait durer jusqu’au bout. Et, la dernière heure de course, vit l’Américano-Italien pousser l’ancien pilote de F1, jusque dans ses retranchements, le poussant à une possible bévue….Mais, on sait que finalement c’est bien la Riley-BMW qui l’a emporté.
Moins de réussite pour la seconde voiture du Team Ganassi, la voiture partie en pole et qui, retardée par une touchette et une pénalité avait perdu très tôt le contact avec la tête.Trois heures avant la fin de course, Franchetti s’immobilisa même pleine piste. Il avait cassé sa boîte mais cela fit intervenir une nouvelle fois le safety car.« C’est drôle, remarquait Wayne Taylor, au moment ou le safety-car sort pour remorquer la deuxième Ganassi, les mécaniciens de la 01 sont déjà prêts à changer les disques arrières ! »No comment… C’est Ganassi !
Très belle performance par contre de la Ford Riley d’Almendinger-Ambrose-Negri-Pew et Wilson qui après avoir été retardée en début de course, était revenue aux avant-postes à l’heure de l’explication finale.La voiture finissant sur le podium et étant la seule avec les deux premiers à avoir bouclé 709 tours.
En GT, longtemps Nicolas Armindo, avec Lally-Lietzet Potter, au volant d’une Porsche du Team Magnus durent subir le rythme imposé par les Ferrari et la Porsche de Patrick Pilet.Revenu en tête, le Français connut une fin de course très agitée.
Et à l’heure où nous écrivons ces lignes, le premier classement officiel le plaçait en tête mais visiblement, c’est du côté d’Audi qu’il faut chercher le vainqueur puisque en fin de course, les pilotes des Audi Grand Am, venant à bout d’une redoutable adversité, l’emportaient.Et, la Porsche était classée seulement au cinquième rang.
Le classement final donnant l’équipage Albuquerque-Jarvis-von Moltke-Mortara avec l’Audi R8 GRAND-AM, victorieux avec 678 tours couverts devant l’Audi N° 52 du Team Audi Sport APR, de Baas-Basseng-Rast-Stippler, seconde à à 1’’476 Bravo à Audi pour la 1ère victoire d’une R8 aux Etats-Unis avec un doublé à la clé dans ces trés prestigieuses 24 Heures de Daytona Jean-Michel LE ROY
Photos : ROLEX pour autonewsinfo
LE CLASSEMENT GÉNÉRAL FINAL
1 – Pruett-Kimball-Montoya-Rojas (Riley-BMW) – Team Chip Ganassi – 709 tours, en 24h00’37″699 2 – Angelelli-Hunter-Reay-Taylor (Dallara-Corvette) – Team Velocity, à 21″922 3 – Allmendinger-Ambrose-Negri-Pew-Wilson (Riley-Ford) – Team Shank, à 55″585 4 – Barbosa-Frisselle-Rockenfeller (Corvette) – Team Action Express, à 1 tour 5 – Garcia-Gavin-Taylor-Westbrook (Corvette) – Team Spirit of Daytona, à 12 tours 6 – Bourdais-Dalziel-McNish-Popow (Riley-Ford) – Team Starworks, à 13 tours 7 – Fogarty-Gidley-Gurney-Law (Riley-Corvette) – Team Bob Stallings –Gainscà, à 14 tours 8 – Fittipaldi-Frisselle-Nasr-Piquet (Corvette) – Team Action Express, à 21 tours 9 – Albuquerque-Mortara-Jarvis-Von Moltke (Audi R8) – Team Audi Sport AJR, à 31 tours (1er GT) 10 – Baas-Basseng-Rast-Stippler (Audi R8) – Team Audi Sport APR, à 31 tours 11 – Assentato-Lazzaro-Longhi-Wilkins (Ferrari 458) – Team AIM , à 31 tours 12 – Balzan-Frezza-Pier Guidi-Beretta (Ferrari 458) – Team Corsa, à 31 tours13 – Armindo-Lally-Lietz-Potter (Porsche 997) – Team Magnus, à 31 tours 14 – Bleekemolen-Faulkner-Holzer-MacNeil (Porsche 997) – Team Alex Job, à 31 tours 15 – Biela-Haase-Plumb-Winkelhock (Audi R8) – Team Audi RumBum, à 32 tours 16 – Aguas-Bowyer-Kauffman-Waltrip (Ferrari 458) – Scuderia AFCorse Waltrip , à 32 tours 17 – Brown-Hedlund-Sharp-Van Overbeek (Ferrari 458) Team Extrem Speed, à 36 tours 18 – Baldwin-Burtin-Farnbacher-Ragginger-Renauer (Porsche 997) – Team Burtin Goldcrest, à 37 tours 19 – Bachler-Maassen-Seefried-Snow-Snow (Porsche 997) – Team Snow Wright, à 41 tours 20 – Bell-Empringham-Farano-Figge-Lacey (Audi R8) – Team Audi APR, à 42 tours 21 – Cameron-Nonnamaker-Pagenaud (Riley-BMW) – Team Sahlen, à 45 tours 22 – Davis-Eversley-Foss-Mosing-Tecce (Porsche Cayman) – Team BGB, à 46 tours 23 – Cole-Dumoulin-Phipps-Skeen-Vess (Porsche 997) – Team Park Place, à 52 tours 24 – Boden-Carter-Espenlaub-Plumb-Putnam (Porsche 997) – Team Magnus, à 53 tours 25 – Graff-Hart-Lindsey-Pumpelly (Porsche 997) –Team Park Place, à 56 tours 26 – Canache-Donohue-Lewis-Norman (Porsche Cayman) – Team Napleton, à 74 tours 27 – Camarillo-Fuentes-Peralta-Perez (Mazda RX8) – Team RacersEdge, à 75 tours 28 – Auberlen-Della Lana-Johnson-Martin-Said (BMW M3) – Team Turner, à 78 tours 29 – Collins-Fogg-Haacker-Walsh (Porsche 997) – Team TruSpeed, à 82 tours 30 – Clay-O’Young-Rogers-Thomas-Thompson (Porsche Cayman) – Team Bullet, à 84 tours 31 – Bergmeister-Farnbacher-Keating-Wittmer (Porsche 997) – Team TRG, à 87 tours 32 – Fisichella-Papis-Segal-Vilander (Ferrari 458) – Team AIM, à 95 tours 33 – Davis-Eversley-Foss-Mosing-Tecce (Porsche Cayman) – Team BGB, à 95 tours 34 – Davidson-Lamy-Minassian-Potolicchio-Sarrazin (Corvette) – Team 8Star, à 97 tours 35 – Thomas-Salazar-Costabal-Hankock-Roush (Porsche 997) – Team Muhlner, à 99 tours 36 – Edwards-Liddell-Magnussen-Milner (Chevy Camaro) – Team Stevenson, à 114 tours 37 – Dixon-Franchitti-Hand-McMurray (Riley-BMW) – Team Chip Ganassi, à 115 tours 38 – Longo-Matos-Negrao-Serra (Ferrari 458) – Team Corsa, à 133 tours 39 – Cisneros-Edwards-Germaziak-Pilet (Porsche 997) – Team NGT, à 174 tours 40 – Beck-De Quesada-Defoor-James-Pace (Riley-BMW) – Team Alegra, à 192 tours 41 – Cumming-Goncalvez-Valiante-Yacaman (Riley-Ford) – Team Michael Shank, à 201 tours 42 – Collard-Dumas-Jonsson-Krohn (Porsche 997) – Team TRG, à 258 tours 43 – Bellarosa-Mayer-Ardagna-Charouz-Hartley (Riley-Ford) – Team Starworks, à 268 tours 44 – Nonnamaker-Nonnamaker-Drissi-Sahlen (Riley-BMW) – Team Sahlen, à 287 tours 45 – Figueireido-Junior-Lunardi-Mauricio-Visconde (Porsche 997) – Team Dener, à 323 tours 46 – Kanaan-Figueireido-Giaffone-Mauricio-Barrichello (Porsche 997) – Team Dener, à 357 tours 47 – Anassis-Massari-Peterson (Riley-Ford) – Team BTE, à 405 tours 48 – Bennett-Braun-Lowe-Tracy (Dallara/Riley-Ford) – Team Doran, à 423 tours 49 – Breukers-Lewis-Michaelian-De Laar (Porsche 997) – Team TRG, à 425 tours 50 – Thomas-Siedler-Estre (Porsche 997) – Team Muhlner, à 481 tours 51 – Christensen-Engelhart-Tandy-Willsey (Porsche 997) – Team Konrad, à 528 tours 52 – Aschenbach-Curran-Davis-Said (Corvette) – Team Marsh, à 573 tours 53 – Bomarito-Franchitti-Hinchcliffe-Tremblay (Mazda 6) – Team Speedsource, à 658 tours 54 – Carbonell-Long-O’Doski-Whitis (Mazda 6) – Team Speedsource, à 664 tours 55 – Ave-Heylen-Peterson (Dodge Viper) – Team Vehicle Tech, à 665 tours 56 – Miller-Nunez-Pigot-Terada-Vautier (Mazda 6) – Team Speedsource, à 676 tours 57 – Auberlen-Marsal-Martin-Priaulx-Schaldach (BMW M3) – Team Turner – Forfait suit accident aux essais
LE CLASSEMENT GT
1 Albuquerque-Jarvis-von Moltke-Mortara (Audi R8 GRAND-AM) 678 tours 2 Baas-Basseng-Rast-Stippler (Audi R8 GRAND-AM) à 1’’476 3 Assentato-Lazzaro-Longhi-Stanton-Wilkins (Ferrari) à 15’’533 4 Balzan-Beretta-Frezza-Pier Guidi (Ferrari) à 47’’175 5 Armindo-Lally-Lietz-Potter (Porsche) à 49’’526 6 Bleekemolen-Faulkner-Holzer-MacNeil (Porsche) à 1’07’’775 7 Biela-Haase-Plumb-Winkelhock (Audi R8 GRAND-AM) à 1 tour 8 Aguas-Bowyer-Kauffman-Waltrip (Ferrari) à 1 tour 9 Brown-Hedlund-van Overbeek-Sharp (Ferrari) à 5 tours 10 Baldwin-Burtin-Farnbacher-Ragginger-Renauer (Porsche) à 6 tours 12 Bell-Empringham-Farano-Figge-Lacey (Audi R8 GRAND-AM) à 11 tours










