En fait, le nouveau format des essais du mercredi et du jeudi a un peu bouleversé les habitudes de travail des teams.
D’autant que des performances trop spectaculaires éveilleraient les vigilants patrons de la BOP, alors, surtout le mercredi, c’est à un travail des plus discrets que se consacrent staffs techniques et équipages.
L’une des premières tâches, c’est de rendre la voiture le plus confortable (c’est tout relatif évidemment) pour les trois pilotes. La rude empoignade qui s’annonce ne souffrira aucun à-peu-près. Il serait stupide de céder du terrain par un arrêt pour cause de crampes ou de douleurs physiques.
Mais pas que… La voiture doit être aussi la plus facile à emmener.
Rien à voir évidemment avec le confort et la facilité de la voiture de Monsieur Tout le monde mais une rétive à dompter pendant 24 heures serait un supplice et surtout bien trop implacable au fond de la nuit mancelle.
Alors pour la première séance d’essais, la priorité est donnée d’abord à ce travail ultime.
Puis viens le travail sur les pneumatiques. Même si la journée test a fourni déjà des éléments importants, il est absolument nécessaire de travailler sur la durée des enveloppes fournies par Michelin.
Norman Nato, le pilote français de Cadillac Jota le concède
‘’Même si on va s’attacher à être le plus près possible de la tête après l’hyperpole, on va travailler sur la durée de nos enveloppes.’’
Même son de cloche chez Alpine, avec l’avis chez les ´Bleus du ´Boss, Philippe Sinault qui nous en lâche même un peu plus sur le travail de fond
‘’ Nous travaillons sur la réalisation des 12 tours pas relais et les 4 relais par train de pneumatique.’’
Soit plus de 530 kilomètres avec la même gomme…
Alors il faut analyser exactement combien on s’autorise à concéder de temps au tour à la fin de ces longues plages d’utilisation des gommards.
Il y aussi un gros travail réalisé sur les consommations, pas inutile de prendre quelque risque et de prolonger deux ou trois relais.
Si tout le monde sera en hypercar en douze tours ceux qui parviendront à franchir la barre des 13 tours auront naturellement un petit avantage en fin de course.
On a vu à Spa combien les Ferrari maîtrisaient cette séquence. Ils font beaucoup d’envieux. Mais attention, le circuit fait plus de treize kilomètres, il faut être le plus précis possible lorsque sonnera le moment d’abattre cette carte.
Ce furent en tout cas les principaux travaux de nos Hercule du circuit. Bien entendu compte tenu des programmes différents de chaque team, la hiérarchie dégagée est à prendre avec des pincettes.
Mais quand même, voir un certain Jenson Button réaliser un très bon 3’ 25’’148 démontre que les voitures américaines sont en forme.
Précisons et rappelons que Button, l’ancien Champion du Monde sacré en 2009, fait équipe avec le pilote local, le manceau installé depuis vingt ans aux USA ou il fait une magnifique carrière, Seb Bourdais!
Tout comme la Ferrari d’AF Corse (3’ 25’’ 302), la Porsche Penske de Campbell,Penske – (3’25″568) la Toyota de Hirakawa (3’ 25’’ 702), en tout sept voitures sous les 3’ 25’’, neuf autres en moins de 3’ 27, cela fait un beau paquet de prétendant à l’hyperpole demain soir jeudi


