Petit retour explicatif sur le projet GREEN GT qu’autonewsinfo, vous a déja dévoilé brièvement dimanche dernier, à la suite de son baptême au Mans.
On l’a déjà écrit , la GREEN GT a été sélectionnée et invitée pour occuper le 56ème stand en 2013. Box proposé cette année aux responsables d’un autre projet innovant, la DELTAWING !
Le 56ème stand de la pit-lane du circuit du Mans, est dédié à une voiture expérimentale apportant quelque chose d’innovant en matière d’énergie, mais courant les 24 H hors catégorie.
Occupé cette année par le projet DELTAWING, il a été attribué à GREEN GT, pour l’année prochaine. L’annonce, en a été faite samedi dernier 2 juin, par le nouveau Président de l’ACO, Pierre Fillon et ce justement – divine mais O combien agréable surprise – lors de la présentation officielle du projet GreenGT, déja retenu et sélectionné pour le 56ème stand en 2013 !
Et, comme nous le confiait, Gilles Gaignault, notre Rédac-chef, vu la qualité de cet étonnant projet, on ne peut qu’apprécier la décision des dirigeants de l’ACO
Le 56ème stand de la pit-lane du circuit du Mans, est, rappelons-le, dédié à une voiture expérimentale apportant quelque chose d’innovant, en matière d’utilisation de l’énergie, mais courant les 24 Heures hors catégorie. Avec un bolide, flanqué du N° 0
Occupé cette année par le projet DeltaWing, il a donc été attribué à GreenGT pour l’année prochaine.
GreenGT ?
GT verte ?
En réalité, il s’agit d’un prototype basé sur une » pile à combustible » ou PAC (appelée aussi pile à hydrogène).
» En fait je préfère parler de ‘véhicule électrique hydrogène’ « nous précise Jean François Weber qui est à la tête de la petite équipe à l’initiative de ce sacré projet, basée à Lausanne, en Suisse.
Il prend d’ailleurs d’emblée les précautions suivantes :
» je n’ai pas le droit à l’erreur. Je représente la filière hydrogène et toute contre-publicité lui serait néfaste. Aussi je suis soucieux tant de l’aspect sécurité de la voiture, que de ses performances « .
Avantage, la voiture ne rejette que de l’eau. On est bien dans le zéro émission de carbone…Cette PAC, composée de 18 éléments unitaires (voir photo) consomme de l’hydrogène et de l’air, qui combinés ensemble dans la PAC, produisent de l’électricité.
C’est une firme Française, SymbioFCell, qui la construit
Par rapport aux batteries, l’avantage énorme est que l’on peut ajuster la quantité d’énergie électrique produite à celle consommée par le moteur, en jouant sur la quantité d’hydrogène et d’air admis dans la PAC. D’où l’absence totale de batterie tampon comme sur les voitures hybrides.L’accélérateur, outre la commande sur le moteur électrique, agit également sur un papillon qui laisse passer plus ou moins d’hydrogène, la PAC générant alors plus ou moins de courant électrique. L’air, lui est amené par deux gros turbocompresseurs pour obtenir une pression de 2,5 bars.
Inconvénient, la PAC doit fonctionner à une température de 80°C. Il faut donc refroidir cet air compressé…
Il est à noter que l’hydrogène est l’élément le plus volumineux présent sur terre. En effet, 4 kg d’hydrogène représente un volume de 160 l. Et encore, il faut pour cela le comprimer à 350 bars !!! Ces mêmes 4 kg représentent en coût l’équivalent de 40 l d’essence.La GreenGT est équipée de deux moteurs de 200 kW chacun et d’une PAC délivrant 340 kW (environ 460 ch). On comprend ainsi que la puissance est fixée par la PAC et que les moteurs, exploités à 85%, seront d’une ainsi fiabilité totale.
Conception particulièreSécurité au cœur de la voiture
Ce qui est bien le cas d’une voiture de course.
En cas de perforation d’ une bouteille, il suffit de quelques secondes pour que la dépressurisation se fasse. Et si flamme il y a, elle ne remonte pas à l’intérieur de la bouteille. Il n’y a donc pas de risque d’explosion. Cela a été testé en tirant à balle réelle dans les bouteilles de la voiture.
Le Préfet de la Sarthe, après enquête visant à s’assurer de la sécurité du public, a donné son accord pour la participation de la voiture aux 24 heures 2013.
Et ensuite ?
Présentée statiquement ce 2 juin au Mans, elle devrait l’être dynamiquement fin août avec quelques tours de piste à Silverstone et ce, juste avant les 6 heures, quatrième manche du Championnnat du monde d’endurance (WEC).Entre temps, elle aura continué son développement sur la piste du circuit Paul Ricard au Castellet, où l’équipe Green GT, a ouvert une base en collaboration avec Jean Michel Bouresche. Christian Pescatori devrait en être chargé, lui qui a travaillé depuis plusieurs années, sur les premiers prototypes électriques, lancés par GreenGT.
Certains grands constructeurs de voiture se penchent également dessus : GM et Mercedes, pour ne citer qu’eux ont déjà présenté des véhicules ainsi équipés. Un de leurs obstacles reste le volume des composants à installer!
Obstacle qui n’en serait pas un dans la filière transports, où il y a de la place entre les longerons du châssis des poids lourds, sous les marchandises…
Affaire, là aussi, à suivre…
Patrick MARTINOLIPhotos : Thierry CHARGE – Patrick MARTINOLI et AUTONEWSINFO