
Désormais cantonnée aux Championnats d’endurance l’Européen de l’ELMS et l’Asiatique de l’Asian Le Mans Séries) sans oublier les Etats-Unis et le Championnat de l’IMSA, faute de pouvoir rouler en mondial du WEC, lequel accueille déjà un plateau complet, entre les Hypercars et les LMGT3, les LMP2 disposent tout de même d’un joli contingent, invité par l’ACO (Automobile Club de l’Ouest).
Du coup cette unique manche du Mans dans le cadre du Championnat du monde d’endurance des LMP2, reste le sommet de la saison, ou les écuries présentes visent de remporter cette Coupe de marque ORECA, une sacrée classe préparatoire.
Après neuf saisons de bons et loyaux services, les LMP2 auront en tout cas permis de compléter avec brio le plateau auparavant quelquefois un peu maigrelet mais qui maintenant déborde de candidats en Hypercar et LMGT3.
Théoriquement, cette édition 2025 pourrait d’ailleurs fort bien être la dernière pour cette catégorie des LMP2, vu les futures arrivées de nouveaux grands constructeurs en Hypercar (Genesis Hyundai- McLaren et Ford entre autres) et LMGT3
Mais répétons-le, Il restera les épreuves d’Asian et de l’European Le Mans Serie et aussi quelques possibilités outre atlantique en IMSA, mais qui sait ?
A ses débuts, la série ne devait durer que jusqu’en 2021 pour le mondial WEC et 2022 pour l’ELMS. On sait ce qu’il advint puisque en 2025, le moteur Gibson (ex Zyteck) semble aussi fringant qu’aux premiers jours de son apparition sur le circuit manceau.
On peut quand même regretter que la restriction imposée de limiter à quatre le nombre de fabricants de châssis, à considérablement transformé le paysage de l’endurance.
Impossible pour bon nombre de ‘’petits’’ constructeurs de franchir le pas…
Et de ce fait, on se retrouve, pour le plus grand bonheur d’Hugues de Chaunac et de sa très professionnelle et performante équipe, devant une Coupe mono-marque Oreca.
Exit même Riley, Dallara et Ligier qui durent quitter la série devant l’implacable efficacité de la coque conçue du côté de Signes, née autrefois et comme me le rappelle avec justesse Gilles Gaignault, avant le rachat par ORECA de la structure Sarthoise d’Yves Courage et de ses Cougar qui des années durant s’illustrèrent aux 24 Heures du Mans… depuis leur toute 1ère apparition en Sarthe au début des années 80 !
De fait, désormais, la catégorie LMP2 souffre évidemment de la comparaison avec les Hypercars. Le législateur s’est attaché à ne pas permettre à ces protos ultra fiables et rapides… d’aller taquiner les voitures d’usines de la catégorie supérieure.
Ce fut très probablement sans doute souvent un ultimatum des représentants des grandes marques pour finaliser leurs engagements en Mondial WEC…
On se souvient au Mans ente autres,des Porsche LMP2 capables de tailler des croupières aux LMP1, on n’a surtout pas voulu rééditer quelques exploits retentissants des ‘’petites’’ cylindrées.
En fait pas si petites que cela puisque le moteur Gibson délivre quand même 540 chevaux avec 8 cylindres en V et 4,2 litres de cylindrée.
Le handicap est venu du poids (950 kilos) et la capacité du réservoir puisque les LMP2 ne peuvent embarquer que 75 litres de carburant, règlement oblige !!! car sinon…
Il fut un temps où ces autos pouvaient profiter des ennuis de quelques Hypercars débutante. C’en est désormais fini, elles ne peuvent désormais que se battre en elles pour la victoire dans la catégorie.
Et ça ne manque pas de spectacle !
Cette année encore, pas mal de pilotes très capés se retrouvent au volant d’une LMP2. Au hasard de la liste on relève évidemment un ancien multiple vainqueur du Mans, André Lotterer, mais aussi quelques pointures comme Tom Blomqvist, Nicky Catsburg, Mathieu Vaxivière Louis Deletraz, Oliver Gray, Roger Van Zande et d’autres remarqués sur tous les circuits du globe.

Côté jeunes pousses, il faudra surveiller de près la prestation avec l’équipe Portugaise Algarve Pro, du jeune espoir Théo Pourchaire qui pourrait bien rapidement se retrouver au volant d’une Hypercar. Peugeot l’a d’ailleurs recruté et enrôlé comme pilote cde réserve.
Ancien Champion de la F2, bien, que pilote d’essai en F1 avec Sauber racheté depuis par Audi, faute de possibilité, l’Azuréen s’est ensuite orienté vers le Championnat des monoplaces US de l’Indycar, invité par la belle équipe McLaren.
Dés ses débuts, il a brillé outre-Atlantique mais a dû rapidement aprés trois courses déchanter une nouvelle fois… stoppé car remplacé par un pilote payant, Nolan Siégel qui depuis ne brille guère…
Cette année fort heureusement, pas trop de pilotes richissimes sponsors, désireux de piloter, même s’il doit bien en rester un ou deux !
Le niveau il st vrai s’est quand même sacrément homogénéisé et c’est tant mieux.

Tel le Team United Autosport qui vient au Mans depuis neuf ans. A chaque éditions les protos américains réalisent de brillantes prestations. Bénéficiant d’un gros appui McLaren, que dirige l’Américain Zak Brown qui est également le copropriétaire de United avec Richard Dean, le Britannique, ce team sera sans doute une pierre importante du dispositif de la venue de la marque couleur ‘papaye l’an prochain en WEC.
Deux voitures, de très bons pilotes, une organisation digne des meilleures, cette année encore United a tout pour flirter avec la plus haute marche du podium.
C’est une équipe Française qui semble le plus à même d’aller chercher ‘des noises aux Américains !
Celle d’IDEC Sport, qui appartient elle à un passionné pilote à ses heures, l’homme d’affaires Patrice Lafargue.
Désormais basé dans la zone d’activité de Signes, aux portes du circuit Varois Paul Rivard, cette brillante écurie, a franchi un palier et vise tout simplement la victoire en LMP2.
Là encore, cette équipe n’est que l’avant-garde d’un débarquement futur avec celui des Coréens de Genesis la marque Premium de Hyundaï, prévu en 2026.
Il serait évidemment réducteur de ne citer que ces deux teams à l’heure du pronostic.


Déjà fort en vue en Hypercar avec les 499 P et présente également en GT3, la magnifique Scuderia AF Corse d’Amato Ferrari, est aussi présente en LMP2.
Sous la houlette du Français François Perrodo, ‘un des patrons les plus rapides du monde, l’Oreca à la livrée zébrée est une valeur sûre d’autant que cette année, le Breton s’est associé aux expérimentés Mathieu Vaxivière et Félix Da Costa, deux piliers de la catégorie.

Mais comment ne pas mettre dans le paquet des favoris aussi … l’association Olivier Panis et Marc Ven de Straten ?
Les deux gaillards ont mis en commun leurs structures respectives et tout cela donne un mélange efficace puisque l’on voit l’Oreca aux couleurs Belges aux avant-postes dans l’ELMS.
C’est le très rapide et chevronné Franck Perrera qui aura pour mission d’épauler ses deux jeunes équipiers, Oliver Gray et Estaban Masson (Académie Toyota) vers les plus hautes marches du podium.
Au total ce seront donc tout cde même…dix-sept LMP2 qui en découdront pendant les deux tours de l’horloge mancelle.
Avec comme d’habitude, une lutte à outrance qui vaudra assurément …son pesant de rillettes.
Jean Michel LE ROY
Photos : Antoine CAMBLOR – Willy CHANTELOUP
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