Comme al’habitude la tension était palpable lors du lâcher des 56 machines qualifiées pour disputer des 24 Heures endiablées, sous unsoleil généreux et donc une température sans doute de nature à gêner le fonctionnement à plein régime de certains moteurs…
Suivez mon regard, le BMW par exemple.
Ceci, peut-être, expliquant cela, ça n’est pas NIGON ou GIMBERT qui s’élance sur la machine N° 99 mais CUDLIN alors que le SERT confiait cette mission de confiance –normalement dévolue au grand absent Vincent PHILIPPE– à Anthony DELHALLE, KAWASAKI N° 11 au rusé DACOSTA, YAMAHA YART N° 7 à BAZ et YAMAHA GMT 94 à l’attaquant DavidCHECA.
Tenu en haleine le public s’enthousiasmait très vite pour le mano à mano que se livrait la KAWA et la SUZUKI pour tenir la tête, alors que derrière on s’entredéchirait dur pour ne pas se laisser décoller.
C’est ainsi que moins de dix minutes après le départ la YAM du GMT 94 et une autre YAM du Maco Racing « s’emmêlaient » les trajectoires et leurs pilotes chutaient sérieusement au point de devoir rentrer au stand pour reconstruction , en moins de 20 minutes.
Las, sur la 94 LAGRIVE chutait à son tour, sans doute à cause d’une anomalie de fonctionnement de la poignée de gaz qui venait pourtant d’être changée.!
En catégorie Superstock la BMW N°13 volait aussi dans les graviers (comme bien d’autres machines au coursdes deux premières heures) et donnait un avantage de 6 tours à sa concurrente directe, la SUZUKI N° 50, managée par l’ex multiple Champion du monde d’endurance : Hervé MOINEAU.
Avant la troisième heure de course, contre toute attente –peut-être, c’est la SUZUKI N°1 du SERT qui n’ayant pas encore fait rouler son remplaçant de derrière minute, dans ce grand bain des « assoiffés de victoire », occupe la tête à la régulière deux tours devant la BMW , la KAWA et la YAMAHA d u YART qui a subi, elle, un »stop and go » pour un point de règlement concernant le stockage de l’essence semble-t-il…
Pourtant aucune position n’est évidemment acquise, chaque ravitaillement faisant alterner le commandement de la course, soit au profit de Kawasaki ou de Suzuki mais pas encore au profit de BMW qui attend sans doute son heure.
Après la quatrième heure de course, les chosesse précisent un peu, ou plutôt retrouvent une physionomie attendue. La BMW passe en tête, puis au fil des tours avec l’entrée en lice du jeune » pigiste » Baptiste GUITTET sur la Suzuki N°1 , la Kawasaki semble vouloir tenir la seconde place, mais c’était sans compter sur des temps un peu plus médiocres d’Olivier FOUR et le SERT pouvait cramponner encore la seconde place.
Derrière, imperturbable la KAWA du Team Bolliger parfaitement régulière tient une fort honorable quatrième place devançant la HONDA N° 77.
Il faut bien constater que les temps« canon » des essais n’ont pas été vraiment approchés comme si la chaleur avait un peu« bridé » les ardeurs du moteur BMW. Pourtant dans les stands, chaque team échafaude des hypothèses à propos de leurs concurrents directs.
Et si BMW attendait une baisse de température pour chausser des pneus Michelin particulièrement performants et lancer pleinement la puissance de leur moteur « d’avion de chasse ».
Et si Kawasaki grâce à sa consommation moindre gagnait un ravitaillement sur les 24 heures ?
Et si Suzuki voyait GUITTET se libérer pleinement et se hisser au rythme des ses 2 coéquipiers ?
Comme on le voit, tout est ouvert, alors qu’un coup de tonnerre retentit.!!
Une chute (due au moteur explosé de la Kawasaki N°24) dans la courbe Dunlop et impliquant la Suzuki N° 65 et la YAMAHA N° 94, entraine alors l’intervention de la voiture de sécurité à 22h07, pour libérer à nouveau la meute à 22h19, ayant pour effet immédiat de réduire encore les écarts entre les 5 machines de tête, avec un ordre encore inversé dans l’ordre (à cause de la programmation différente des ravitaillements) : KAWA, Suzuki, BMW, KAWA Bolliger et HONDA.
Tout est ouvert encore pour cette superbe brochette alors que tout est perdu pour YAMAHA !
En sixième place la marche régulière de la SUZUKI N° 50 lui permet de tenir tête aux autres Superstock, talonnée par celle du Junior team.
Après ce gros coup de tonnerre les affaires sont plus calmes et les changements de position en tête s’opèrent au gré des ravitaillements .
A ce petit jeu, le SERT demeure le champion incontesté avec des temps cumulés d’arrêt à minuit de 6’40 » alors que BMW atteint 7’21 », HONDA 8’ 11 » Kawasaki9’ 09 et KAWA Bolliger 9’ 44 », à cause d’une entrée dans le stand pour une vérification du radiateur ou d’une durit.
Le classement à minuit s’établit donc ainsi :
1- BMWN° 99 avec 315 tours, 2- SUZUKI N° 1 à 9 »200, 3- KAWASAKI N° 11 avec 314 tours 4- KAWASAKI Bolliger N° 8, avec 310 tours 5- HONDA Légends N° 77 à 1’05 » »
Texte: Alain Monnot
Photos : Alain Monnot et Stéphane Chevallier]]>
Home» Sport»24 HEURES DU MANS MOTO: APRES UN DEPART TONITRUANT, LE RYTHME A BAISSE MAIS LA LUTTE DEMEURE INTENSE.