Suite de notre premier article (voir lien) sur les pré-essais des 24 Heures du Mans Motos 2023 qui e disputeront le week-end prochain des 16 et 17 avril sur le circuit BugattiLes derniers essais pré Mans nous ont permis d’avoir une idée de la bataille qui se prépare pour monter sur la plus haute marche du podium que ce soit en Mondial EWC (Plaques noires phares blancs), Superstock (plaques rouge phares jaune) ou en Expérimentale (plaques vertes, phares jaune).Une bagarre jamais aussi serrée en EWC avec cinq constructeurs groupés en une seconde mais surtout en Superstock avec dix machines en … 1 seconde !
Tout ce beau monde va remettre l’ouvrage sur la piste du Bugatti au Mans cette semaine avec les essais libres qui débutent ce jeudi matin 13 avril à 10h00 puis les chronos Q1 l’après-midi pour les 3 pilotes de chaque équipage dont les deux meilleurs seront retenus (16h00 – 17h20) suivis de la Q2 vendredi matin (10h20 – 11h 40) afin de déterminer la grille de départ Samedi à 15 heures !… Et une invitée, pas toujours désirable, est annoncée : la pluie !Cela nous promet un spectacle de folie.
EWC : Team Bolliger Switzerland Kawasaki N°8 (Pirelli) :P11 (1’36.976)
L’écurie Suisse Bolliger entame sa 42éme saison en endurance et est l’une des équipes les plus emblématiques du plateau, alliant le conservatisme du passé et l’avenir, incarné désormais par Kevin Bolliger.Cet enfant du paddock, digne successeur de son père HansPeter, pilote et créateur de cette équipe en 1982, allie la jeunesse souriante et le sérieux du désormais seul maître à bord de ce monument du Mondial EWC.Avec un jeune trio de pilotes Germanophones et composé de l’Autrichien Nico Thöni, du Suisse Marcel Brenner et de l’Allemand Patrick Hobelsberger (vainqueur du très réputé Championnat IDM) Bolliger espère retrouver le chemin du Top 5 avec cette Kawasaki performante et son équipe expérimentée.EWC : Team Kawasaki Webike Trickstar N°11 (Pirelli) : P12 (1’37.251)
C’est la déception ! Clairement cette N°11 n’est pas à sa place devancée de deux secondes par la BMW N°37 et même par ses sœurs N°4 du Tati Team et la N°8 Bolliger.
Cette équipe issue du rachat tardif du fond de commerce de Gilles et Isabelle Stafler (désormais directeur technique et sportif chez Discovery afin de faire une liaison permanente entre les teams ,le promoteur et la FIM) s’est sans doute perdue dans les réglages de son châssis adapté l’an passé aux pneus Dunlop puis réglé cet hiver à Suzuka par Watanabé, ex pilote Yoshimura, sur des gommes Bridgestone pour finalement choisir de travailler avec des pneus démarqués (Pirelli) sur le circuit Bugatti.Des choix à corriger rapidement car ces changements de dernières minutes entament le capital confiance des pilotes qui ont besoin à un moment de stabilité surtout avec une piste aussi changeante côté température d’une journée à l’autre. La correction est possible par les ingénieurs venus du Superbike une fois le choix définitif adopté .Christophe Ponsson est le dernier pilote recruté pour secondé Kazuki Watanabé et Randy De Puniet, qui nous parle de ces essais au Mans.Randy De Puniet pilote Kawasaki Webike Trickstar N°11:« Nous avons roulé la semaine dernière à Valencia et Jerez histoire de se remettre en route. Le rythme est bon d’entrée de jeu malgré le froid et on commence à comparer les deux motos avec des settings de suspension, d’électronique. Finalement on ne roule pas Bridgestone mais on roule démarqué et je ne sais pas si on a droit de dire ce qui est indiqué mais on roule autre-chose. Mais ça va, ça se passe bien … » EWC : 18 MACHINES ET 4 MANUFACTURIERS.
Entre montes officielles et secrets de polichinelles, essayons de faire le point dans cette catégorie EWC, où le choix des pneus est encore pluriel, contrairement à la Coupe du Monde, que Dunlop équipe intégralement.Nous observons que la marque Italienne Pirelli forte de sa prestation au Bol d’or sur la Ducati attise depuis les convoitises et devient la marque la plus représentée devant Dunlop et Bridgestone.La seule moto équipée par le Chinois ‘KingTyre, depuis trois ans reste la Kawasaki N°116, passée l’an dernier en EWC, avec des performances stagnantes et toujours aussi peu performantes situées en fond de tableau, à la limite de la qualification .BRIDGESTONE : FFC TSR Honda France N°1 / Yart Yamaha N°7 / Yoshimura Sert Motul N°12
DUNLOP : BMW Mottorad N°37 / Yamaha KM99 N°99 / Yamaha Maco N°14 / Yamaha Vojcik N°77
PIRELLI : Ducati ERC N°6 / Tati Team Beringer N°4 / Bolliger N°8 / Honda Viltaïs N°333 / BMW Poland N°90 / Yamaha Moto Ain N°96 / Metiss N°45 / Kawasaki Webike Trickstar N°11 ? /
KING TYRE : Kawasaki Kingtyre Fullgas N°116 (48éme et dernier temps 1.44.507 à presque 10secondes du Yart )
COUPE DU MONDE SUPERSTOCK : 34 ENGAGÉS : 10 MOTOS DANS LA MÊME SECONDE !
P1 en SST (Superstock), la BMW N°9 est apparue hors d’atteinte reléguant ses consœurs (1’36.831) à presque 1 seconde !Tecmas MRP BMW Racing Team N°9 ( Dunlop ) : P10 au Général P1 en Superstock (1’36.831)
Basé à Bourges, le Tecmas Racing Team, dirigé depuis l’an passé par Arnaud Sassone s’est rapproché de l’écurie Belge MRP de Werner Daemen (Team manager du BMW Mottorad N°37 EWC) et sera présent en tant qu’équipe permanente en Coupe du Monde, avec la nouvelle BMW M1000RR qui a dominé de plus… d’une seconde, sa catégorie sur ces deux jours d’essais.Elle est pilotée par Kenny Foray, Jan Bühn, Loïc Arbel et Maxime Bonnot et a fait une démonstration de puissance et d’aisance !Dixième au milieu des motos de l’EWC, cette N°9 semble intouchable, mais la course sur le papier n’est pas toujours une science exacte … 
P2 en SST 3 Art Best of Bike Yamaha N°36 P13 au général (1’37.743)
P3 en SST, Honda No Limits N°44 P14 au général (1’38.004)

P4 en SST, National Motos Honda N°55 P15 au général (1’38.114)

P5 en SST, Team 18 Sapeurs-Pompiers, P17 au général (1’38.267)

P6 en SST, Team 33 Louit April motos, P17 au général (1’38.336)
Il ne faudrait pas sous-estimé en SST, même s’ils ne sont pas dans ce Top 6 du Superstock, les vainqueurs du Bol d’or, le Chromeburner Rac 41 sur la Honda N°41 (1’38.685), le BMRT 3D Maxxess Nevers sur la Kawasaki N°24 (1’38.490) ou le Pit Lane Endurance sur la Yamaha N°86 (1’38.518) avec Rob Hartog, le neveu du grand Willy, autrefois pilote en Championnat du monde de vitesse en 500 cc – l’actuel Moto GP – car pas moins de dix motos de cette catégorie Superstock, tournent dans la même seconde… Cela promet de belles bagarres durant les 24 heures pour les plaques rouges et phares jaunes ! 

ECURIE METISS : UNE ATMOSPHÈRE D’ÉQUIPE DE BÉNÉVOLES SARTHOIS QUI S’INVESTISSENT À VIE !
Terminons ce tour des principales forces en présence des prochaines 24 Heures du Mans motos par la plus rapide des motos expérimentales (plaque verte) : la Metiss, dont l’équipe Sarthoise basée à Vibraye, avait obtenu l’autorisation de participer au Bugatti, le week-end précédent, à la première manche du Championnat de France Superbike, obtenant avec son pilote Gabriel Pons, une 14émeplace sur 44 partants, assorti du meilleur tour en course en 1ère manche et prenant la 11ème position à 68 millième de la BMW de Jérémy Guarnoni en seconde manche.P1 expérimentale : Metiss JBB 22 N°45, P18 au général (1’38.376)
Emmanuel Cheron, directeur technique Metiss, fait le point après ce week-end de vitesse et ces tests pré 24 heures :« C’était la bonne stratégie de courir ces deux manches FSBK, d’autant que nous n’avions fait aucun roulage hivernal. Ce fut très positif. Le passage de Dunlop à Pirelli s’effectue bien que cette décision a été prise tardivement et que nous n’ayons d’ailleurs pas effectué de communiqué sur ce changement de monte pneumatique. L’adaptation des pilotes et de la moto se passent bien et on peut dire que Metiss roulera Pirelli. Le coût du passage en vannes Stäubli nous pénalise financièrement sur d’autres postes, comme tout le monde. Nous avons réduit certaines dépenses pour pouvoir accuser le coût de cet achat et mettre en chantier trois nouveaux réservoirs adaptés. La fabrication est la partie la plus simple pour nous au sein de l’écurie. Il n’y a que les billets que nous ne savons pas faire ! Gabriel Pons est toujours je dirais ” notre pilote référent ” avec beaucoup d’expérience acquise avec notre moto. Il fera équipe avec Camille Hedelin qui a couru avec nous déjà en 2013 avec la Metiss même si depuis elle a énormément évoluée et nous avons fait venir un jeune pilote Japonais, Hikari Okubo , qui est le pilote Tech3 en motoE, avec lequel nous ferons le point. Nous voulons créer une atmosphère d’équipe et il faut pour courir chez nous connaître et comprendre tout l’investissement de tous ses membres bénévoles qui composent Metiss. Enfin Julien Bonnet reste dans la famille Metiss et aura la charge du développement de la moto mais aussi le rôle si important de 4éme pilote. »
LUCAS BRAVO AU DRAPEAU !
Le décor de ces 46èmes 24 heures du mans 2023 est planté et dans ce cadre, le mardi 11 Avril des essais privés payants auront lieu de 09h00 à 11h55 et de 14h00 à 16h55, avant les essais libres officiels du jeudi 13 Avril de 09h45 à 11h45.Les premiers essais chronométrés qualificatifs auront lieu l’après-midi de 16h00 à 17h50, avec une séance de vingt minutes pour chacun des pilotes composant les équipages.Cette longue journée du Jeudi s’achèvera par les essais de nuit obligatoires de 20h30 à 22h00.Le Vendredi 14 Avril, la seconde séance qualificatives se déroulera de 10h20 à 12h10, avec de nouveau quatre sessions de 20 minutes par pilote.Après Camille Lacourt l’an passé, ce sera cette année Lucas Bravo , célèbre pour son rôle dans la série ” Emily in Paris ” qui donnera le départ des 55 concurrents engagés le samedi 15 Avril à 15heures . Texte et photos Michel PICARD











