Il est né la même année (1963) que la Porsche 911 et l’on a l’impression qu’il s’est senti depuis toujours en osmose avec cette marque.
Pourtant ses premières amours, le jettent dans les bras de la Moto, lorsqu’à 13 ans son frère l’emmène au Grand Prix de France au Mans.
Sa formation conduit alors le jeune Denis Papin vers la Mécanique automobile et c’est à Cholet, qu’il débute professionnellement à la Concession Citroën.
La compétition ne tarde pas à attirer le vendeur, qui va tâter du Rallye en 1988 en tant que co-pilote, puis s’essaye au Karting en 125 avec boîte à vitesses, en 1990.
Professionnellement, il faut sans doute penser que les choses étaient plus ou moins écrites, puisqu’en 1996 Denis Papin entre -un peu par hasard- comme commercial chez Porsche à Nantes.
[caption id="attachment_328485" align="aligncenter" width="600"] Denis-Papin-devant-la-Concession-Nantes.[/caption]
Or, comme l’intéressé le déclare :
«Ce fut l’occasion d’une très belle rencontre avec le boss Jean-Pierre Santin, ce qui a fait que 2 ans après je me suis associé dans l’affaire, qu’il m’a cédée ensuite en 2012.»
D’où vous vient cette passion pour Porsche ? Comment êtes-vous tombé dans cette marmite ?
«Pour moi c’était une marque évidemment iconique. Quand on suit les 24 heures du Mans comme j’ai pu le faire, on est forcément passionné par cette marque. Je me souviens d’une anecdote. Avec un ami, Laurent Pignon, nous avions une vingtaine d’années, étions tous les deux vendeurs chez Citroën, nous regardions une Porsche et nous nous sommes dits, un jour on en aura une. Effectivement, quand je suis rentré chez Porsche c’était l’accomplissement d’un rêve de travailler pour cette marque. Moi qui suis passionné de technique, Porsche représentait vraiment bien tout ce que j’aimais. En 2008, j’ai eu l’occasion de faire ma première course dans le cadre de courses spécialement organisées pour des amateurs, au Club Motorsport. J’ai, à cette occasion, partagé le volant à Dijon avec…. le copain Laurent Pignon.»
Au fait, quelle définition donneriez-vous d’un Centre Porsche ?
«Le Centre Porsche de Nantes existe depuis 1981. Pour la marque c’est un centre un peu historique. Quand j’en ai pris la responsabilité, mon objectif était bien sûr de ‘performer’ et d’être dans coup au point d’être une référence dans la marque. Je souhaitais également perpétuer la tradition initiée par Jean-Pierre Santin, à savoir la passion, le respect des clients et évidemment du sport automobile. Il faut bien dire qu’avec Jean-Pierre on a toujours partagé une vraie culture du sport automobile. »
Vous en exploitez deux, Rennes et Nantes comment les avez-vous impliqués dans un partenariat avec Racing Technology ?
« C’est une histoire toute simple mais très significative. Un jeune pilote est venu un jour voir Jean-Pierre Santin en lui disant je vais faire une manche de Carrera Cup et j’aurais besoin d’un petit coup de main. Faute d’un budget immédiat, le pilote retient que s’il fait une performance il sera aidé pour la suite. Forcément, Sylvain Noël a réalisé une ‘perf.’ ce jour-là. Ce fut le début d’une aventure et de cet accompagnement de Sylvain Noël et de sa structure, que vous avez récemment présentée et qui n’a pas cessé depuis… 1999 !»
Quelle place tenez-vous dans ce partenariat ?
«C’est en premier lieu un soutien amical et financier. J’apporte une voiture, qui est exploitée par le team. On essaie de faire les choses intelligemment pour que tout le monde en tire profit. On souhaite bien sûr que l’image de notre concession soit valorisée à travers le team Racing Technology. Notre partenariat est installé sur la longueur. Le team de Sylvain Noël possède une très forte image en Carrera Cup, où il a personnellement beaucoup ‘performé’, si bien que tout cet ensemble se montre cohérent.»
[caption id="attachment_328486" align="aligncenter" width="452"]
Denis-Papin-PORSCHE-Nantes.[/caption]
Vos débuts en course ?
« Si je reviens à mon départ, j’ai commencé en Cayman Cup. J’ai sympathisé avec Romain Dumas à l’époque. Il m’avait dit moi pilote français officiel Porsche je n’ai pas spécialement d’accroche avec un centre Porsche. De ce fait ensuite, les Centres Porsche Nantes et Rennes figuraient sur ces voitures de rallye en Championnat de France. C’est devenu un ami. Un jour il m’a appelé me demandant mon programme pour l’année suivante et c’est lui qui m’a vendu ma première Carrera Cup. »
Prenez-vous encore le temps de courir vous-même ou seulement par procuration ?
« Oui je n’ai cessé de courir depuis 2008. Je suis passionné de Carrera Cup. À mon sens, cette formule monotype représente l’essence même du sport automobile. Ceux qui roulent devant ont vraiment un gros niveau, à preuve ils deviennent souvent pilotes d’usine. Pour moi, je n’en suis pas là, j’ai passé l’âge mais j’y prends beaucoup de plaisir et j’ai appris énormément. Comme je suis un passionné de sport (marathonien), de sport automobile et de technique, c’est un monde qui me convient parfaitement. Je dois vous dire aussi, que je roule en Motorsport, qui est un championnat plus à mon niveau, pour ‘gentlemen’, remarquablement organisé par Patrick Vegeais. »
La Saison 2020 est bien perturbée, quel sera donc votre programme dégradé, avec quels pilotes ?
« En fait, j’accompagne un pilote Jérôme Boullery. L’an dernier Sylvain Noël moi voulions que Jérôme aille faire un tour en Carrera Cup pour voir son niveau, dont nous de doutions pas. De fait, il a gagné le championnat Am en gagnant 4 courses sur 6.Il termine premier de ce championnat amateur, où je me classe troisième. Pour cette année, Jérôme monte en catégorie Pro Am et il disputera la totalité de la Saison, dont on attend encore la finalisation du calendrier. Pour ma part je disputerai le championnat Motorsport.»
Si j’ai bien compris, Jérôme n’est-il pas le responsable de votre Concession Harley Davidson ?
« Oui. En, fait j’ai repris la Concession Harley Davidson en 2018 et j’ai confié les rênes de cette Concession de Nantes à Jérôme Boullery. Au-delà de cette fonction, nous avons tous (Sylvain, Jérôme et moi-même) cette connexion avec la Porsche Carrera Cup. On ne mélange pas tout. C’est vraiment une belle aventure !
[caption id="attachment_328491" align="aligncenter" width="600"]
PORSCHE CARRERA-CUP 2019- MISANO -Denis PAPIN avec Sylvain NOEL[/caption]
PASSION COMMUNE
Au cours de ces échanges avec Denis Papin, je sens bien combien cette passion commune pour Porsche et cet amour de la compétition cimente une amitié solide entre ces protagonistes. J’en cherche l’explication que je crois déceler dans ces propos lâchés par Denis, en fin d’entretien. « Je crois bien que ce qui nous réunit tous les trois c’est que nous sommes partis de rien. Nous avons tout construit à la force du poignet, ce qui a fait de nous de vrais compétiteurs, au sens plein du terme. Je n’aime que les choses bien faites, le plus sérieusement du monde. J’ai toujours le souci de l’amélioration dans mon travail ou dans mes passions. Je fais de la course à pied depuis toujours et même à 57 ans, je regarde toujours mes chronos et j’essaie d’être à peu près dans le coup. » Avant d’aller en bord de piste apprécier les prestations de Racing Technology et de ses pilotes, il nous restera après Sylvain Noel tout récemment (voir lien) à vous faire découvrir la troisième figure de cette trilogie passionnelle : Jérôme Boullery.Alain MONNOT
Photos : Alexis GOURE, Gilles VITRY, Stéphane LECREUX, LVM
Le Programme Porsche Motorsport tel qu’annoncé en date du 29 mai
3-4 juillet : Val de Vienne (roulage)
31 juillet-1er août : Lédenon (compétition)
22-23 août ou 11-12 septembre : Dijon (compétition)
26-27 septembre : Le Mans (roulage)
16-17 octobre : Le Castellet (compétition)
30-31 octobre : Magny-Cours (compétition)
NOTRE RÉCENT ARTICLE SUR SYLVAIN NOËL ET RACING TECHNOLOGY
https://autonewsinfo.fr/2020/05/17/racing-technology-lexperience-et-la-passion-de-sylvain-noel-au-service-des-pilotes-327277.html
[caption id="attachment_328492" align="aligncenter" width="600"]