Cela fait tout juste 50 ans déjà que disparaissait tragiquement le grand espoir Britannique de F1, Piers COURAGE lors du GP. des Pays-Bas, disputé le 21 juin en 1970.
... CINQUANTE ANS !
Un demi-siècle.
Né le 27 mai 1942, Piers venait d’avoir 28 ans lorsqu’il fut victime d’un terrible accident sur le Circuit Hollandais tracé dans les dunes près de la plage mondaine de Zandvoort et que sa fragile De TOMASO s’embrasa directement ne laissant aucune chance au malheureux pilote.
À l’époque l’enquête menée suite à la tragédie, conclut que l’infortuné COURAGE n’était pas décédé par le feu mais par la violence du choc subit au moment de sa sortie de piste.
Fin des années 60’ pas mal de constructeurs utilisaient le magnésium, un métal très léger mais hautement inflammable en cas d’incendie pour gagner du poids.
Ce qui était effectivement le cas sur le châssis financé par le riche industriel Alejandro De TOMASO et dessiné par l’italien Gian Paolo DALLARA qu’utilisait la petite structure du peu fortuné Frank WILLIAMS, sous ses couleurs à l’époque de FRANK WILLIAMS RACING CARS, avec comme seul pilote, son ami Piers COURAGE, l’héritier de la célèbre Brasserie COURAGE BREWERY, basée dans le sud de l’Angleterre à Reading, tout comme Frank WILLIAMS à ses débuts, dans le but de gagner un peu au niveau du poids total de l’ensemble voiture-pilote, à cause de la charge pondérale de Piers.
Piers COURAGE avait débuté en F1 en 1967 sur une peu compétitive BRM, du Team REG PARNELL, auquel il restera fidèle jusque fin 1968, avant que le désargenté et grand ami Frank WILLIAMS, ne l’embauche pour l’année 1969, pour piloter une BRABHAM BT26 A, avant de passer l’année suivante chez le nouveau Constructeur De TOMASO dont le châssis de Type 505 s’avère dès le début de saison, indigne du niveau de la F1.
Cette même année, il avait été, nous rappelle Gilles GAIGNAULT par l’équipe Française MATRA pour participer aux 24 Heures du MANS associé à Jean-Pierre BELTOISE, le duo finissant au 4ème rang.
Ainsi lors des quatre premiers GP. de la Saison, avant ce funeste GP. d’Hollande, COURAGE n’avait terminé que deux GP. et encore en étant largué à chaque fois, loin du vainqueur.
Alors, lors de ce dramatique GP. à Zandvoort, où Piers s’était qualifié en 9ème position sur la grille de départ a-t-il voulu forcer son talent, ou a-t-il été tout simplement victime d’une défaillance mécanique sur la frêle De TOMASO-FORD COSWORTH ?
Nul ne le saura puisque les restes de l’épave calcinée ne purent jamais dévoiler leurs secrets.
Mais quoique ils auraient pu révéler, ils n’auraient jamais pu faire revenir le malheureux Piers COURAGE dont le sort avait été scellé au 23ème des 80 tours prévus et alors qu’il était bien parti pour réaliser son meilleur classement jusqu’alors.
Ironie du sort, le vainqueur de ce dramatique GP. des Pays-Bas n’était autre que son ami inséparable avec qui il voyageait à ses côtés sur les GP., l’Autrichien Jochen RINDT, qui durant 57 tours était passé devant les débris calcinés de la De TOMASO de son ami Piers, dont il apprendra seulement le décès après l’arrivée.
Et comble de malchance, le couperet tombera pour lui 3 mois plus tard à Monza, lors du GP. d’Italie à Monza, où RINDT se tuera au volant de sa LOTUS.
Quant à Frank WILLIAMS qui vivait une période difficile pour maintenir son Team à flots, il était doublement pénalisé, en perdant d’un part, son ami de longue date et d’autre part, son pilote en qui il plaçait beaucoup d’espoir, un espoir cependant brisé dans son élan.
24 ans plus tard Frank WILLIAMS déjà lourdement meurtri par son accident de la route de 1986, vivra un autre drame à Imola avec l’accident dont fut victime Ayrton SENNA lui aussi victime d’une défaillance mécanique.
Manfred GIET
Photos : Publiracing Agency
[caption id="attachment_37463" align="aligncenter" width="540"]