LA YAMAHA DU YART EN POLE – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
La Yamaha ‘officielle’ de l’écurie Autrichienne du YART, la N°7 et son trio chasseur de pole que forme, Hanika, Fritz et Canepa ont, et pour la troisième fois consécutivement, été les plus rapides lors des deux séances chronométrées qui déterminent la grille de départ de cette 45ème édition des 24 Heures du Mans, décrochant leur troisième pole d’affilée en trois ans aux 24 Heures du Mans Motos.
Le départ sera donné demain samedi 16 avril à 15 heures sur le circuit Bugatti du Mans par le quintuple Champion du monde de natation, Camille Lacourt.
[caption id="attachment_389992" align="aligncenter" width="800"] LA YAMAHA DU YART DEVANT LA SUZUKI YOSHIMURA DU SERT- Photo : Michel PICARD[/caption]
La célèbre épreuve Mancelle ouvre la course au titre du Championnat du Monde d’endurance EWC et de la Coupe du Monde de la catégorie Superstocks. Nous avons assisté à une bagarre grandiose pour l’attribution des premiers points (5 pour la pole, 4 pour les seconds … et 1 point pour les cinquièmes) distribués aux cinq équipes les plus rapides .
Marvin Fritz , le second pilote au brassard jaune du YART, avouait :
« Cela nous permet d’aborder en tête ce championnat du monde avec déjà 5 points. Nous nous attendons à une course très disputée durant les trois premières heures d’autant que nous aurons une météo excellente ».
[caption id="attachment_390004" align="aligncenter" width="800"]
LA YAMAHA DU YART EN POLE – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Le Tchèque Karel Hanika fut l’auteur ce vendredi matin, au guidon de cette trés performante Yamaha R1-YZF, d’un temps exceptionnel jamais encore réalisé en endurance sur le tracé du circuit Bugatti, signant un incroyable chrono de 1’34.878, lors de la seconde séance de vingt minutes accordée à chacun des trois équipiers. Informé de cet exploit, il nous confiait:
« Je suis très content bien sûr. L’équipe m’a fourni une très bonne machine et c’est le résultat de beaucoup d’essais. J’ai eu la chance d’avoir un tour clair en fin de séance. Est-ce que je pouvais allé encore plus vite ? «
Précisant avec humour :
« Faire encore mieux …ce sera pour l’année prochaine ! »
Troisième homme désormais au brassard jaune à partager le guidon de cette N°7, l’italien Nicolo Canepa, ajoutait, lui:
« J’ai confiance car nous avons la moto pour nous battre pour la victoire avec mes deux coéquipiers très performants. Améliorer la fiabilité était notre travail cet hiver. Bridgestone notre manufacturier nous a apporté une nouvelle composition de pneus qui nous ont visiblement bien aidé ».
[caption id="attachment_389993" align="aligncenter" width="800"]
LA YAMAHA DU YART EN POLE POUR LA 3éne ANNEE D’AFFILÉE – Photo : Michel PICARD[/caption]
Le double Champion du monde de vitesse Supersport en 2001 et 2008, l’Australien Andrew Pitt, dirige en tant que team manager ces trois pilotes et il nous indiquait :
« Hier Jeudi après-midi, nous avions une température plus élevée (25 degrés) et nous savions pouvoir améliorer nos chronos ce matin à la fraîche. Dommage que Nicolo ai connu un petit problème de freins. Nous nous attendons à une forte opposition donc nous allons nous concentrer pour la course ».
Nous savons que le YART possède un équipage qui peut rouler très vite avec une moyenne additionnée de 1’35.080, face aux seconds et tenant des deux derniers titres, la solide écurie Yoshimura SERT. Tout comme le YART, Suzuki reste la seule équipe à avoir reconduit ses pilotes avec Gregg Black, Xavier Siméon et Sylvain Guintoli, qui ont roulé au cumul en 1’35.404.
[caption id="attachment_389999" align="aligncenter" width="800"]
LA SUZUKI YOSHIMURA SERT N°1 – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Nous serions tenté de constater que la force tranquille Yoshimura a cependant un peu de difficulté à suivre le rythme vu sur les courses de 8heures, terrain favori de l’équipage du YART.
Ce Championnat 2022 fort de trois épreuves de 24 heures avec Spa et le Bol d’or redistribuera-t-il les cartes si le staff du Yoshimura SERT, change de stratégie en se mêlant à la bagarre en tête ?
Peuvent-ils se permettre d’attendre et voir encore en pouvant compter sur une équipe technique bien affutée et des consommations bien contrôlées face aux dangers des autres équipes, comme Honda FCC, BMW, Ducati et Kawasaki qui réclament eu aussi … une part du gâteau ?
[caption id="attachment_390001" align="aligncenter" width="800"]
LA HONDA FCC – Photo / Thierry COULIBALY[/caption]
Tout l’enjeu de cette course des « grands » en Mondial EWC, réside dans ce dilemme. La Honda FCC N°5 avec Hook, Rea et le Français Di Miglio, a réalisé une moyenne de 1’35.435, avec une vitesse impressionnante captée avant le freinage de la courbe Dunlop :
305 Kms /h !
Ayant des doutes, comme beaucoup, sur ces chiffres, j’ai eu la confirmation de la bouche même de son manager Japonais, Masakazu Fujii, qui mena à la victoire son équipe, le TSR Honda France ici même lors des éditions 2018 et 2020.
[caption id="attachment_390005" align="aligncenter" width="670"]
LA YAMAHA N°333 – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Pour avoir vu les images effrayantes des sorties de piste dans cette courbe Dunlop de la Yamaha N°333 qui partit en tonneaux dans les airs de l’autre côté du muret extérieur en se désintégrant complètement et de la BMW Tecmas N°9 coupée en deux, nous vous confirmons que les vitesses atteintes à cet endroit … font peurs !
Heureusement, ce vendredi matin Odendaal s’en tira indemne sur la Yamaha Viltaïs N°333 et David Perret sur la Tecmas, levait le pouce lorsqu’il fut évacué sur une civière …
[caption id="attachment_390003" align="aligncenter" width="700"]
LA BMW N°37 – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Nous nous attendions à mieux peut-être pour la BMW N°37 mais tout de même P4 en 1’35.661 et pour la Ducati N°6, P5 elle en 1’36.106, dans cette conquête de la pole !
BMW, avec ses pneus Dunlop, se tiendraient-ils volontairement en retrait en se calquant sur Suzuki et les trois premiers de cette grille équipés par Bridgestone ?
« Vas savoir Charles … »
[caption id="attachment_389998" align="aligncenter" width="800"]
LA DUCATI PANIGALE – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Ducati nous fit forte impression en bord de piste avec des angles hallucinants prit par Philippe Peter Ottl, qui remplace en catastrophe le rôle de premier pilote à Chaz Davies, victime en dernière minute du Covid 19, et qui devait remplacer lui-même, Zanetti blessé (voir lien).
Cette Ducati Panigale à laquelle ses ailerons-moustaches furent déclarées non-conformes lors des vérifications techniques est équipée par le manufacturier italien Pirelli et semble redonner une seconde jeunesse à David Checa, un habitué de ces gommes.
Avec Xavier Forés, nous avons aussi trois pilotes rapides et complémentaires qui seront les animateurs des trois premières heures de course qui s’annoncent infernales.
De cette bagarre sans pitié, de nombreux outsiders pourraient revendiquer une première place sur le podium Dimanche.
[caption id="attachment_389987" align="aligncenter" width="800"]
LA KAWASAKI SRC – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Ainsi pour la Kawasaki SRC N°11 qui se retrouve elle P8 avec 1’36.845, managée par Gilles Stafler qui présente une ZXR 10R encore trop » neuve « car arrivée trop tardivement. Ce handicap et ce manque d’essais qui en découlent seront compensés par un trio rapide de pilotes d’expérience comme Randy De Puniet , Etienne Masson et Florian Marino .
[caption id="attachment_390014" align="aligncenter" width="800"]
LES DEUX YAMAHA 77 ET 96 – Photo : Thierry COULIBALY[/caption]
Les deux Yamaha, la N°77 du Wojcik Racing avec 1’36.711 et la N°96 de Moto Ain avec 1’36.731, seront à l’affût avec leurs sixième et septième positions au départ avec des pilotes également affûtés venues de la vitesse comme Ginès, Morais, Perolari, ou encore Smith.
En endurance, il sera primordial que leurs managers gardent un peu la bride sur le coup à ces purs-sang …pour ménager leurs montures !
[caption id="attachment_389989" align="aligncenter" width="800"]
LA KAWASAKI TATI N°4 – Photo : Michel PICARD[/caption]
La Yamaha Viltaïs N°333 se retrouve P9 avec 1’37.121 et la Kawasaki Tati team N°4 pointe P11 avec 1’37.474, sauront -elles ainsi tirer les marrons du feu de ces batailles destructrices des leaders, à condition de ne pas vouloir prendre des risques en chutant ?
[caption id="attachment_389994" align="aligncenter" width="800"]
LA HONDA NATIONAL MOTO Photo : Michel PICARD[/caption]
En Coupe du monde, la première Supersport (machines issues de la série plaques rouge) à s’immiscer parmi les EWC est la Yamaha N°18 du Team des Sapeurs-Pompiers (P10 en 1’37.446) devant la Honda National Motos N°55 (P12 en 1’37.499) et une autre Yamaha, la N°94 (P16 en 1’38.254) du team LH Racing.
Rappelons que ces motos sont toutes équipées désormais en monte unique par Dunlop.
[caption id="attachment_389982" align="aligncenter" width="699"]
LA YAMAHA N°18 – Photo : Michel PICARD[/caption]
Le Manceau Baptiste Guittet, le plus rapide sur la N°18 écarlate avec 1’37.106, reconnaît :
« Il n’y en avait plus beaucoup dans la poignée ! La course en Superstock sera très difficile car Dunlop a permis de resserrer les temps. Il va falloir être bons et malins et constants ! Nous sommes très satisfaits des réglages de la moto malgré nos tailles différentes avec Hugo Clère et Philippe Stainmayrd. »
[caption id="attachment_389995" align="aligncenter" width="800"]
24 Heures du Mans-motos 2022- La Metiss N°45 © Photo Michel Picard[/caption]
La moto Expérimentale, la Metiss N°45, seule machine Française conçue et fabriquée en Sarthe , à Vibraye pas très loin du Mans et du circit Bugatti, aura pour objectif de terminer dans le Top 10 après une belle 27ème place sur la grille avec 1’39.216.
[caption id="attachment_389980" align="aligncenter" width="800"]
LES FEMININES DE CES 24 HEURES MOTOS – Photo : Michel PICARD[/caption]
Trois charmants sourires sur trois motos différentes ont obtenu leurs qualifications :
Mélodie Coignard (BMW N°74 est P46) suivie d’Amandine Creusot (Yamaha N°22, P47) et de Margaux Vanham (Suzuki N°53, P49) .
Nous sommes impatients de voir le drapeau national s’abattre demain à 15h00 pour libérer la meute des 57 équipages admis au départ de cette 45ème édition.
L’ACO attend une foule considérable d’admirateurs qui trépignent de renouer avec les ingrédients des grandes manifestations publiques tenues dans l’ombre durant cette période frustrante liée au Covid 19.
Le public aura eu cet après-midi la possibilité d’approcher toutes leurs vedettes et leurs incroyables machines lors d’une visite des stands entre 18 et 20 h00, avant d’assister au concert de UK On The Rocks et de se divertir sur les manèges de la fête foraine .
Texte : Michel PICARD
Photos : Thierry COULIBALY et Michel PICARD
<![CDATA[]]>