Après trois éditions dessinées par David Castera et son équipe au départ de Fès puis de Zagora, c’est au tour d’Agadir de recevoir le Rallye du Maroc du 1er au 6 octobre prochains.Un parcours le long de la côte Atlantique plus sauvage que les années précédentes, ponctué de quatre bivouacs, où le sable et la navigation seront les fils conducteurs de cette répétition générale en vue du prochain Dakar.Une opportunité que les pilotes amateurs comme les professionnels n’ont pas laissée passer. Le plateau attendu dépasse le record fraîchement établi l’an passé et toutes les stars seront au rendez-vous.
EN PISTE : DESCENTE AUX SOURCES DU RALLYE- RAID
Après deux années de pandémie mondiale, David Castera a finalement pu laisser libre court à sa créativité pour construire la 22éme édition du Rallye du Maroc.Animé par l’envie partagée avec le Maroc d’emmener les concurrents vers toujours plus d’aventure, ils ont délibérément fait le choix de s’éloigner des territoires désertiques classiques du Royaume pour se tourner cette année vers ceux de sa façade Atlantique et ses immensités plus sauvages.Un parcours que nous avons emprunté autrefois il y a une douzaine d’années avec le rallye Shamrock et Stéphane Clair !2 316 kilomètres attendent les candidats à ce parcours en boucle avec départ et arrivée à Agadir.741 kilomètres de liaison et 1 575 kilomètres de spéciale répartis en cinq étapes jalonnés par quatre nuits en bivouac.Une première nuit à Tan Tan – étape historique du Dakar qui n’avait pas manqué de s’y arrêter en 2007 à l’occasion de l’ultime édition africaine – deux nuits consécutives à Laâyoune, avant de revenir au premier bivouac de Tan Tan, puis de rallier l’arrivée le long de l’océan.Plus de sable en piste qu’à l’accoutumée, des dunes autour de Laâyoune, moins connues mais non moins exigeantes que celles des Ergs Chebbi et Chegaga et quatre nuits consécutives partagées en bivouac, autant de composants qui ne sont pas sans préfigurer ce qui attend les concurrents du Dakar 2023.Il ne faut évidemment pas y voir un hasard, David Castera est aussi l’architecte de cette autre épreuve et ne s’en cache pas :« Le Royaume du Maroc possède un territoire parmi les plus variés au monde où l’on peut retrouver quasiment tous les ingrédients du Dakar. Lorsque je dessine le parcours ici, j’ai aussi en tête ce qui attend les concurrents quelques semaines plus tard et j’ai à cœur de les y préparer. La navigation et le sable auront la part belle tout au long de cette édition qui se déroulera dans des territoires plus sauvages sur des pistes parfois beaucoup moins marquées que celles que les concurrents ont l’habitude de rencontrer depuis plusieurs éditions. Elles seront à l’image de celles d’Arabie Saoudite et vont donner à cette édition le profil d’un petit Dakar 2023. » LES ENGAGEMENTS TIENNENT LE CAP !
Avec 140 motos, 100 autos (+25%) et 9 camions, la communauté du rallye-raid confirme son attachement grandissant au rendez-vous marocain.Le record d’engagement établi en 2021 est maintenu chez les motards et dépassé dans les autres catégories. Près de 250 véhicules sont attendus aux vérifications administratives et techniques à l’Agadir Stadium le 30 septembre et le 1er octobre au matin.Au-delà du volume d’engagés, le plateau des stars de la discipline sera quasiment au grand complet.Chez les motos, 14 pilotes officiels sur 16 seront au départ de la troisième manche du W2RC. Pablo Quintanilla (Monster Energy Honda), tenant du titre et deuxième du Dakar comme du classement provisoire du Championnat du monde sera escorté pour la première fois en course de son nouveau coéquipier le Français Adrien Van Beveren jusqu’alors pilote Yamaha.Sam Sunderland (GasGas Factory Racing), vainqueur des deux premières manches du W2RC (Dakar et Abu Dhabi Desert Challenge) tentera la passe de trois.Toby Price et Kevin Benavides représenteront l’équipe Red Bull KTM Factory Racing tandis que les écuries Hero Motosports, Husqvarna et Sherco afficheront leurs formations au grand complet.Chez les quads, Alexandre Giroud, vainqueur du Dakar à Jeddah en janvier dernier, signera son retour à la compétition face à une douzaine de prétendants dont des calibres de la trempe de Manuel Andujar, vainqueur du Dakar 2021.
Du côté des autos, les projecteurs de la planète des sports mécaniques seront braqués sur un double match au sommet.Celui du retour de l’écurie Audi face à leurs concurrents, mais aussi celui des deux ténors Loeb (Bahrain Raid Xtreme) et Al Attiyah (Toyota Gazoo Racing) au coude à coude pour le titre de Champion du monde 2022.
Dans le clan Audi, Peterhansel, Sainz et Ekström seront non seulement en formation complète pour la première fois depuis janvier dernier, mais qui plus est aux commandes de l’Evo 2 du RS Q e-tron.La nouvelle génération de la Audi va ainsi révéler les capacités de la marque allemande à atteindre son objectif affiché qui est de remporter le prochain Dakar.Les deux leaders du W2RC, séparés par un seul point en faveur de Loeb, vont entrer quant à eux dans la deuxième mi-temps du Championnat avant l’ultime manche en Andalousie deux semaines plus tard.Le Français vise un dixième sacre mondial face au Qatari, sextuple vainqueur et recordman du Rallye du Maroc qui pourrait bien brandir sa septième couronne à Agadir.Mais ils devront rester concentrés sur leurs objectifs face aux attaques de leurs prétendants comme Yazeed Al Rajhi et Erik Van Loon (Hilux Overdrive Racing), Orlando Terranova (Hunter Prodrive), Jakub Przygonski et Sebastian Halpern (Buggy X-Raid Mini JCW), Martin Prokop (Raptor RS Cross Country) ou encore le revenant Guerlain Chicherit qui fera ses débuts dans le même véhicule que Loeb (Hunter Prodrive).Autant de grands noms et de véhicules en phase finale de préparation pour le Dakar qui vont incontestablement offrir un caractère exceptionnel à la course.En T3, les ténors seront là avec notamment « Chaleco » Lopez (Can-Am Factory South Racing), vainqueur du Dakar 2022, et la Red Bull Off-Road Junior Team au complet.En T4 aussi, la tribu South Racing affichera ses meilleurs représentants avec Austin Jones, Marek Goczal, Rokas Baciuska Rodrigo Luppi, deuxième l’an passé, ou encore Lucas Del Rio.Du côté de la petite dizaine de camions il faudra surveiller les deux lveco Powerstar leaders du W2RC pilotés par Kees Koolen (Project 2030 B.V.) et Martin Macik (MM Technology). Gilles GAIGNAULTPhotos : ASO – TEAMS ]]>







