Après un prologue et six étapes de navigation en plein désert marocain, dont deux “marathons” (sans assistance ni retour au bivouac), 380 “gazelles”, provenant de dix pays différents (France, Belgique, Canada, Italie, Luxembourg, Maroc, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse et USA), ont franchi la ligne d’arrivée d’une épreuve de rallye-raid unique au monde:Le fameux Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, organisé par Maïenga Sports Events. Basé sur le concept original de navigation à l’ancienne – carte, boussole, règle et…rien d’autre – ce challenge automobile n’est pas une épreuve de vitesse mais un rallye d’éco-conduite hors-piste.Au mois de mars, un nombre impressionnant d’équipages féminins (âgées de 20 à 64 ans), se sont lancées dans ce défi hors du commun.Départ de Nice (et de Monaco pour les “E-Gazelles”) et arrivée à Essaouïra (au Maroc) après un challenge de navigation dans cinq catégories (4×4, Crossover, Quad/SSV, E-Gazelle Innovation et E-Gazelle Auto).
Les protagonistes ont été la gestion du temps, du terrain et du véhicule mais aussi la gestion de la condition physique qui impose une concentration et un défi avec soi-même vraiment inégalable.Pistes, dunes et sable mou ont engagé les équipages féminins auxquels on a demandé (comme toujours) de connaître des notions de base d’orientation et aussi de mécanique :Et notamment, au moins, changer une roue, contrôler la pression des pneus et faire les niveaux (tout le reste est assuré par les mécaniciens de l’organisation).
Un événement sportif, donc, mais pas seulement ça car les femmes qui décident de participer au Aïcha des Gazelles partagent des valeurs, respectent l’environnement et soutiennent les associations caritatives.L’Aïcha des Gazelles est en effet le seul rallye-raid au monde à s’inscrire dans une démarche environnementale.Chaque année, Maïenga déploie des dispositifs encore inégalés aujourd’hui en faveur d’un rallye et d’un bivouac respectueux de la nature et des populations rencontrées.Sans oublier l’engagement de l’association Cœur de Gazelles qui s’occupe des actions médicales et humanitaires concrètes et utiles au Maroc.
Lors de cette édition 2023 – la 32ème du rallye depuis sa création – la caravane est partie à la rencontre des populations avec de nouvelles missions, notamment dans les écoles.Mais qui sont les “gazelles” qui participent à une épreuve sportive, humaine et solidaire qui leur est dédiée ?Elles ont des profils multiples : sont mères/filles, amies d’enfance, collègues de travail, sont aussi et surtout par voiture, deux équipières qui peuvent partager les rôles de pilote et co-pilote (sauf, évidemment, les équipages en quad qui doivent cependant voyager ensemble).
Dans cette édition, encore une fois, les difficultés de la conduite et de la navigation ont mis à rude épreuve les participants qui ont fait preuve de bravoure, de grande détermination et de force d’âme. Et quand il a été nécessaire de s’entraider – avec pelle ou un mot de réconfort – les “gazelles“ ont donné le meilleur d’elles-mêmes.Le désert marocain et comme chaque début de printemps, a accueilli le rallye est les équipages parmi ses plus beaux paysages, avec les dunes de l’Erg Chebbi et de l’Erg Merzouga à Erfout, puis l’Oued Draa, le plus long du Maroc. Avant enfin de rejoindre Essaouïra – l’ancienne Mogador – sur l’Atlantique la ville arrivée.Si pour les “gazelles“ cette aventure a commencé à Nice, au Palais Nikaïa, avec les vérifications techniques, administratives et médicales, tout s’est donc fini sur la plage marocaine d’Essaouïra qui est devenue la scène d’un spectacle incroyable, riche en émotions.Un moment unique … celui des étreintes, des larmes (de joie), de la satisfaction d’y être arrivé, quel que soit le classement.
Le rallye Aïcha est aussi défi et banc test de mobilité électrique. La catégorie “E-Gazelle“ est la 1 ère catégorie 100% électrique dans le monde du rallye-raid.Créée en 2017 par Dominique Serra avec le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco, cette catégorie est unique.Depuis son lancement, Maïenga Sport Events et son partenaire technique Solutions VE, déploient un laboratoire d’expérimentation en faveur de la mobilité durable en plein désert.Chaque année, les véhicules électriques, les buggies et les prototypes engagés dans le rallye sont suivis pour mesurer leurs performances, l’autonomie et les conditions de charge (merci à une station de panneaux photovoltaïques sur le bivouac).Cette année à se rallier aux bandes de départ de cette catégorie, il y avait 4 Renault Zoe (dont un modèle “40”), 1 Volvo XC40 Recharge (4 roues motrices) et 3 E-Cross Buggy qui se sont engagées en faveur d’un sport automobile durable et responsable.Mais direz-vous le podium ?Qui a gagné sur les 1400 km de parcours ?
Le classement final, en fonction des catégories, se gagne en réalisant le moins de kilomètres entre les coordonnées géographiques de départ et d’arrivée de chaque étape.A remporter les victoires de cette édition ont été :Jawhara et Dounia Bennani (Maroc) sur Peugeot Landtrek pour la catégorie 4×4/Camion, Sabrina Roger Malrieu et Céline Arbus (France) sur Dacia Duster 1.5 DCI 4×4 en catégorie Crossover, Betty Kraft et Sonia Baudoin-Guerard (France) sur Polaris Sportsman 1000 XP en catégorie Quad/SSV, Caroline Veltz et Nathalie Gaudillot (France) sur Renault Zoe pour la catégorie E-Gazelles Auto, Julie Bidault et Manon Boye (France) sur buggy E-Cross pour E-Gazelles Innovation.
Rendez-vous avec la prochaine édition du rallye – qui bénéficie, comme toujours, du haut patronage de sa majesté le Roi Mohammed VI, du patronage de l’Unesco et du soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco – du 12 au 27 avril 2024. Texte et Photos : Sonja VIETTO RAMUS
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