Nous avons pu rencontrer Sandro Mesquita, toujours entre deux avions, il est le CEO du Salon de Genève et du GIMS QATAR.C’est lui qui a trouvé la solution avec le Qatar pour sauver le Salon de Genève durement impacté par les années de pandémie COVID 19. Grâce à lui et au QATAR, le Salon de Genève nous ré enchantera à nouveau dès 2024 et pour les plus chanceux, premier rendez-vous avec le Salon de DOHA, du 5 au 14 octobre 2023.
Sandro Mesquita qui êtes-vous ?« J’ai 48 ans et suis l’heureux papa de deux filles de 7 et 9 ans. Je pratique régulièrement la boxe française (savate) depuis plus de 20 ans. J’ai d’ailleurs eu la chance de représenter la Suisse au Championnat du Monde en 2010 à Paris. La famille et le sport sont deux éléments essentiels à mon équilibre. » Parlez nous de votre parcours ?« J’ai fait des études universitaires dans le domaine de la communication puis j’ai travaillé dans différentes fonctions marketing au sein d’entreprises actives dans les domaines des télécommunications et de l’énergie. Puis j’ai eu l’occasion de diriger des agences de branding et de publicité pour un grand groupe français. » Votre relation à l’automobile ?« Pour moi, l’automobile a toujours été un vecteur d’émotion que cela soit au travers du design ou de la technologie. Durant plusieurs années, j’ai accompagné mon papa au Salon de l’Auto de Genève qui était traditionnellement un rendez-vous à ne pas manquer dans notre famille. Plus tard et dans le cadre de mon métier dans le domaine du branding, j’ai eu la chance de travailler pour plusieurs marques prestigieuses. » Comment s’est nouée la relation avec le Qatar ?« Tout a débuté par un coup de fil en pleine pandémie de COVID en juillet 2020. En effet, le ministre du tourisme et CEO de Qatar Airways m’a contacté afin d’inviter le GIMS à organiser une édition spéciale à Doha. De cette proposition est née une collaboration amenant à la création d’un nouveau Salon, le GIMS (Geneva International Motor Show) au Qatar. Mais ce n’est pas simplement une copie du Salon de Genève car à Doha nous mettons en place un nouveau concept – un véritable festival automobile avec des expériences de conduites notamment sur le nouveau circuit de Lusail (F1 et Moto GP) ainsi que dans le désert. De plus, nous organisons cet événement du 6 au 14 octobre en même temps que le Grand Prix de Formule 1, programmé lui, du 6 au 8. » Avez-vous des scoops à nous donner pour le Salon de Doha ?« Nous avons vendu tout l’espace disponible ! Nous aurons le plaisir d’accueillir trente-deux marques et une dizaine de nouveautés mondiales seront présentées. La nouveauté la plus ‘surprenante, sera Française… » Quid de la partie « Classic » à Doha ?« Le Qatar regorge de collections et pas simplement des Supercars/Hypercars modernes. Nous vous avons fait découvrir le Musée du Cheikh Faysal qui regorge de collections éclectiques. Il y a aussi le Musée Letbelah du groupe Al Fardan . (un très bel ouvrage : my Friday Drives aux éditions Rizzoli). Au Qatar, on aime l’automobile et vous verrez fleurir les musées ouverts au public dans un futur assez proche. Vous aurez noté que le Musée National du Qatar expose une Ferrari 250 GTO. Dans les éditions à venir, le Qatar a tous les atouts pour offrir au public un concours d’élégance aux standards d’excellence du Qatar. Dans l’immédiat nous dédions un Hall (Le Hall 5 ) aux automobiles classiques. » Des partenariats ?« L’organisation n’aurait pas été possible sans nos partenaires clés : Qatar Tourism, Doha Exhibition and Convention Center, Qatar Airways, Qatar Motor and Motorcycle Federation, Lusail Circuit and Qatar Auto Museum. » Où en est la « renaissance » du Salon de Genève qui fut longtemps considéré comme le plus beau Salon au monde ?« Qui est le plus beau salon du monde… l’hiver dernier a marqué le début des préparatifs concrets de la prochaine édition du Salon de Genève, agendée du 26 février au 3 mars 2024. Attendue avec impatience, cette édition revêtira une dimension particulière, puisqu’elle marquera les 100 ans de la première édition internationale du GIMS. Ainsi, après quatre ans d’absence, le GIMS investira à nouveau les travées de Palexpo. Depuis 2020, beaucoup de paramètres spécifiques aux Salons automobiles ont changé et dont nous devons tenir compte. Je pense notamment à l’évolution rapide des besoins tant des exposants que du public ou la concurrence de nouvelles plateformes de présentation. » Des innovations ?« C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour le GIMS à Genève. Riches des enseignements acquis lors de l’organisation de l’événement au Qatar, nous avons imaginé un concept de plateforme événementielle flexible et moderne qui permet une diversité accrue du contenu au travers de thématiques ciblées. Ce concept positionne assurément le GIMS en leader, sans déroger à l’esprit et à la tradition de Salon de Genève, faits d’excellence et d’innovations, auxquels s’additionnent bien évidemment l’ouverture sur le monde et l’hospitalité qui ont forgé la réputation de Genève dans le monde. Le GIMS a plus que jamais un avenir dans son rôle de vitrine des avancées de l’industrie automobile. La révolution technologique en cours, rapide et exponentielle, influe sur tout l’écosystème autour de la voiture et la mobilité au sens large. Il y a bien sûr les notions de durabilité et les enjeux environnementaux, mais aussi la connectivité et la sécurité routière, pour n’en citer que quelques-unes. Quel que soit notre rapport à l’automobile, utilisateur pragmatique comme passionné, nous sommes tous concernés par la transformation de fond. Elle impose donc à l’industrie de disposer d’une plateforme à l’attention du public et des médias qui puisse agir comme théâtre d’expériences et porte-voix, tout en servant s’interface, d’échange pour les professionnels. Grâce à la complémentarité entre le GIMS Qatar – axé sur l’expérience et l’immersion – et le GIMS Genève – dédié à l’innovation et l’avenir de l’automobile – notre plateforme dispose d’une offre absolument unique. Plus qu’une relation de client à prestataire de service, nous instituons une relation de partenariat avec l’ensemble des acteurs de l’industrie. Les premiers d’entre eux sont bien sûr les constructeurs, mais les sous-traitants et les start-ups tiennent aussi un rôle essentiel. Ils sont le terreau de l’innovation, dessinent l’avenir de l’automobile. S’y ajoute bien entendu le design, marqueur fort du Salon depuis ses débuts. Au travers d’une offre modulaire, le GIMS 2024 à Genève améliore l’accès à sa plateforme pour ces acteurs à l’importance capitale.Enfin, le fait d’ être un pays « neutre », sans industrie automobile nationale, met tous les constructeurs à égalité ce qui est unique et qu’ils apprécient. Depuis sa naissance l’Automobile a passé son temps à s’améliorer, à évoluer, à se réinventer. C’est à Genève que cela s’apprécie. Nos exposants et même nos visiteurs viennent du monde entier pour cela. » Comment réagissez vous à la montée en puissance des constructeurs Chinois ?« Ce n’est pas une surprise. Le développement des voitures électriques a accéléré l’émergence des marques Chinoises. D’une part par la réponse aux besoins inhérents au marché domestique intérieur, déjà engagé depuis plusieurs dizaines d’années dans la décarbonisation de la mobilité. D’autre part par la maîtrise technologique au niveau des batteries mais aussi des systèmes d’exploitation (informatique). Les constructeurs Chinois ont un grand appétit de développement et une présence forte, hautement qualitative, dans nos Salons. » Le mot de la fin ?« Du fait de notre ‘neutralité, nous sommes plus que jamais la vitrine mondiale de l’Automobile avec un grand A…. » Patrick HORNSTEINPhotos : GIMS
Sandro et son assistante Nour El’mghari



