Jacques LAFITTE – Photo : Publiracing[/caption] Né le 21 novembre 1943 à Paris, Jacques LAFFITE, ’’Jacquot’’ pour les intimes, en soufflant sa 80ème bougie, fait dorénavant partie du clan des ‘’octos’’. Sportif dans l’âme dès sa jeunesse en pratiquant des disciplines comme le patinage, le ski ou le tennis et plus tard le golf et même la pêche, c’est un peu par hasard et tardivement qu’il a découvert le sport automobile, où il n’a pourtant cessé d’exceller tout au long de sa carrière, qui a pris cours en 1971 et… à 28 ans et ce après avoir été le ‘’tourne-clé’’ sur la Renault Gordini de son pote et futur beau-frère, les deux garçons épousant les deux sœurs, Geneviève pour JP et Bernadette pour le Jacques, Jean-Pierre JABOUILLE, qu’il connaissait du patinage. [caption id="attachment_448018" align="aligncenter" width="700"]
Au volant de la F2 Martini BMW Schnitzer – Photo Manfred GIET[/caption] Voulant rattraper rapidement le temps perdu en gravissant les échelons, dès 1973, le nom de LAFFITE s’inscrivit bientôt dans les annales du sport automobile Français, par un titre de Champion de France en F3, avant de franchir une nouvelle étape en 1975, lorsqu’il remporta le titre Européen en F2, l’anti-chambre de la catégorie suprême la F1, devant ses compatriotes TAMBAY-LECLÈRE-LARROUSSE et JABOUILLE et ce après avoir signé six victoires au cours de cette même saison et qui faisait suite à ses premiers pas en F1, après qu’ un certain Frank WILLIAMS, lui ait offert le baquet d’une poussive ISO-MARLBORO pour disputer cinq Grands Prix en 1974 [caption id="attachment_448050" align="aligncenter" width="700"]
Avec la Williams en 1983 – Photo : Publiracing[/caption][caption id="attachment_448025" align="aligncenter" width="700"]
Lafitte dans la Williams en 1984 – Photo : Manfred GIET[/caption] Puis de récidiver en 1975, cette fois au volant d’une WILLIAMS FW02, monoplace avec laquelle, il participa à quatorze GP et avec comme meilleur résultat, une étonnante deuxième place au Grand Prix d’Allemagne sur le redoutable enfer vert du terrible tracé du Nürburgring, derrière l’Argentin Carlos REUTEMANN mais devant Nicki LAUDA !Le pilote Français retournera ensuite plus tard chez Franck Williams pour deux saisons en 1983 et 1984 ! [caption id="attachment_448027" align="aligncenter" width="700"]
Avec la 1ére monoplace 100 % Française Ligier à moteur MATRA V 12 en 1976 – Photo : Publiracing[/caption] Car auparavant 1976, le vit alors débarquer chez le nouvel arrivant en F1, Guy LIGIER, dont l’équipe était basée à Abrest prés de Vichy dans l’Allier et où il connut un premier épisode qui se termina en 1982, l’espace de deux nouvelles saisons passées chez WILLIAMS qu’il retrouvait, et qui lui avait permis de mettre le pied à l’étrier en F1 huit ans auparavant… [caption id="attachment_448021" align="aligncenter" width="700"]
La Ligier de 1977 – Photo : Publiracing[/caption]Et ce avant de rentrer ensuite au bercail en 1985 chez les bleus pour un second chapitre, auquel il dut malheureusement mettre fin, suite à son grave accident dont il fut victime au départ du Grand Prix d’Angleterre en 1986 sur la piste de Brands-Hatch et qui lui brisa non seulement les jambes mais ruina aussi sa fin de carrière en F1. [caption id="attachment_448019" align="aligncenter" width="700"]
La LIGIER de 1979 – Photo : Publiracing[/caption] En tout, le ‘ Jacquot, il disputa 176 GP en F1, soit le même nombre que Graham HILL et y remporta six victoires, dont la première à Anderstorp au GP de Suède en 1977, avec une saveur toute particulière, puisqu’il s’agissait pour l’occasion de la toute première victoire d’un pilote Français équipé d’un châssis et moteur ‘’made in France’’, en l’occurrence LIGIER & MATRA, sans oublier qu’il avait offert le premier podium deux ans plus tôt à Frank WILLIAMS en Allemagne en juillet 1975. [caption id="attachment_448022" align="aligncenter" width="700"]
La LIGIER de 1985 – Photo : Publiracing[/caption][caption id="attachment_448057" align="aligncenter" width="700"]
La LIGIER de 1986 – Photo : PUBLIRACING[/caption] Après cette première victoire historique cinq autres succès, vinrent compléter le palmarès de Jacques LAFFITE, respectivement aux GP d’Argentine et du Brésil en 1979, au GP d’Allemagne en 1980 et aux GP d’Autriche et du Canada en 1981, et ce à une époque où avec PROST-PIRONI-ARNOUX-JABOUILLE-TAMBAY-JARIER et DEPAILLER, il faisait partie de ce que la concurrence à l’époque, qualifiait de ‘’French Connection’’ tellement l’emprise tricolore était devenue manifeste en catégorie reine à tous les niveaux. [caption id="attachment_448030" align="aligncenter" width="700"]
Aux 24 Heures de SPA 1979 avec la FORD CAPRI – Photo : Manfred GIET[/caption] Mais pour ‘Jacquot, la compétition automobile ne s’est pas limitée exclusivement à la F1, car comme pour beaucoup de ses compagnons de route à l’époque, il était d’usage de se mesurer dans différentes disciplines du sport-auto, ce qu’il fit toujours avec un égal plaisir. [caption id="attachment_448034" align="aligncenter" width="700"]
Au volant de la BMW M1 Procar en 1980 – Photo : Publiracing[/caption] Ainsi a-t-on pu admirer sa polyvalence et sa maîtrise aux volants de sport-protos,voitures de Tourisme, GT, BMW M1 Procar Serie ou en DTM, durant trois décennies, au cours desquelles, Jacques LAFFITE a toujours démontré qu’il était un pilote talentueux et attachant, ce qui finalement lui a permis d’avoir une influence durable dans toutes les disciplines qu’il abordait. [caption id="attachment_448031" align="aligncenter" width="700"]
Aux 24 Heures du MANS 1990 au volant de la PORSCHE 956 du Team JOEST – Photo : Publiracing[/caption] Parmi ses nombreux barouds d’honneur, on relèvera entre autres, un triplé au Championnat du Monde des Sports Protos en 1975 à Dijon, Monza et Nürburgring sur une ALFA ROMEO T33 TT12 Tipo du Team officiel inscrit sous WKRT (Willi Kauhsen Racing Team) qui permit au constructeur Turinois de remporter le titre mondial ‘’constructeur’’ en fin de saison. [caption id="attachment_448017" align="aligncenter" width="700"]
Avec la BMW en Championnat Allemand DTM – Photo : Publiracing[/caption] Parmi le nombre impressionnant de participations un peu partout autour du globe à l’actif de Jacques LAFFITE, pilote incontournable et emblématique de la défunte grande équipe Ligier, durant les années 70’-80’, on relèvera aussi sa contribution à 34 manches du fameux Championnat Tourisme allemand (DTM) et sa victoire au Nürburgring en 1990 sur une BMW M3 de pointe du Team Italien BIGAZZI, ainsi qu’une victoire ‘ historique car la toute 1ére en Chine, obtenue lors d’une épreuve d’endurance disputée en novembre 1994 dans la zone franche Chinoise de Zhuhai, face à l’Ile de Macao, avec ses compatriotes, Bob Wollek et Jean-Pierre Jarier, au volant d’une Porsche 911 de l’équipe Larbre Compétition. [caption id="attachment_448028" align="aligncenter" width="700"]
Au volant de la MORGAN en Endurance en 2003 – Photo: Publiracing[/caption] Tout cela combiné à bon nombre de places d’honneur tout au long de sa brillante carrière, fait de ‘’Jacquot’’ un des plus beaux palmarès du sport auto Français, qui lui a valu à juste titre d’être intronisé dans le Hall Of Fame du Circuit de Dijon-Prenois en 2022, dans le cadre du 50ème anniversaire du circuit Bourguignon. Bon anniversaire Jacquot ! Manfred GIETPhotos : Publiracing Agency[caption id="attachment_448035" align="aligncenter" width="700"]
L’accident du GP d’Angleterre le 13 juillet 1986 à Brands Hatch qui mit un terme à sa carréire en F1 le jour cde son 176éme départ en GP – Photo : Manfred GIET[/caption] ]]>
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