Là aussi et comme pour la classe des Hypercars, dans cette catégorie des LMGT3, on ne peut que se féliciter du règlement et de la pertinence de la BoP, car il y en a une aussi naturellement et bien évidemment dans cette catégorie.Les puristes crient leur désespoir, mais le spectacle est là et les constructeurs eux-mêmes sont satisfaits.Alors… Côté performances, aux essais, sept voitures aussi différentes qu’une Ford Mustang ou une Aston Martin (moteur V8 avant), qu’une McLaren ou une Corvette (moteur V8 central), qu’une Lamborghini (moteur V10 central) ou qu’une Porsche (moteur flat6) et une Ferrari (moteur V6) se tiennent … en 1’’180 !
Aux essais qualificatifs, six voitures se tiennent en une seconde sur un temps de 3’55’’ ! Elles sont même toutes en deux secondes (sauf deux Ferrari qui ont eu des difficultés).Deux secondes sur 235 secondes au tour, on est à moins de 1% !
D’autre part, les sept premiers sont de marques différentes :Ford Mustang, McLaren, Corvette, Lamborghini, Porsche, Aston Martin et Ferrari.Soit tous les concurrents, sauf BMW dont la meilleure voiture du WRT, ne pointe qu’au douzième rang et a 1’’39.447 seulement !!!
L’Hyperpole a creusé un peu les écarts, la McLaren N°70, s’étant mis en évidence avec un Frederik Schandorff, absolument magique le Danois.Durant la course, quelques soient les conditions météo, les changements en tête étaient permanents, incessants.Cette lutte de tous les instants a permis de voir quasiment toutes les marques figurer dans le tiercé de tête à un moment ou à un autre de cette édition 2024 des 24 Heures du Mans…
On a pu constater deux attitudes différentes durant les premières heures :Les lièvres et… les attentistes. Une McLaren et une Ford ont joué les lièvres, poursuivies par une Ferrari qui voulait sa part du gâteau.Mais dès la troisième heure, les attentistes se sont positionnés : Porsche, BMW et Lexus montaient au créneau…
Cette catégorie LM GT3, avec ces nombreuses marques, et une BOP qui équilibre les performances sans pour autant que l’un ou l’autre des constructeurs ne crie au scandale, semble donc particulièrement bien née.Pluie ou pas, les positions changeaient à chaque ravitaillement. Comme le disais un pilote ami avec un large sourire :« Je suis descendu de voiture deuxième, le temps que j’aille faire un somme… nous étions onzièmes, et après un casse-croute, nous étions revenus … 3ème »C’est dire l’intensité de la lutte dans cette toute nouvelle catégorie en Sarthe !Qui s’en plaindra ?« Va savoir Charles », comme aime à le répéter souvent Gilles Gaignault!Assurément personne, tant la totalité des patrons d’équipes des LMGT3, se montraient satisfaits de ces 24 Heures, millésime 2024 ! Patrick MARTINOLIPhotos : Thierry COULIBALY – Stéphane CAVOIT – Willy CHANTELOUP – Paulo GALEGO
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