Comme promis lors de la première partie hier de notre visite au Salon ‘Mondial de l’Automobile, voici la suite de ma visite, cette fois avec les constructeurs Chinois… Pour commencer, mon expérience avec la Chine est assez limitée et se réduit à un séjour de trois semaines là-bas, il y a quelques années, lors du dernier China Grand Rally, que j’avais suivi pour Autonewsinfo à l’invitation du regretté Hubert Auriol qui dirigeait cette épreuve et dont je garde un souvenir ému, aux cotés incontestablement d’un Monsieur, avec un grand M, charismatique, brillant, sympathique, avec une présence, une voix, une prestance absolument incroyables.Une véritable légende si on y ajoute son palmarès sportif, tant en moto qu’en voiture, ayant gagné dans les deux cas le Paris-Dakar !Même si la taille du pays, ses paysages, ses monuments, son histoire millénaire méritent l’admiration, cette expérience m’avait laissé un arrière- goût amer, sans bien définir totalement pourquoi et pour être franc, pour rien au monde je n’irai vivre là-bas.Ceci étant dit, revenons au Salon de l’Auto de Paris et aux voitures qui y sont exposées et contrairement à ce que je viens d’écrire, je vais commencer avec une note très positive, qui va me valoir les foudres des féministes de tout bord, qui ne manqueront pas de me clouer au piloris…En effet, quelle belle surprise, dans un salon si futuriste et électrique, de me retrouver quelques dizaines d’années en arrière, devant le stand … Dongfeng Forthing, face à quatre magnifiques mannequins, tout aussi magnifiquement vêtues, aussi jolies que souriantes, à côté de leurs voitures, tradition sans doute très machiste et rangée aux oubliettes aujourd’hui, mais oh combien agréable !
Voilà, pour ce qui concerne … LE RÊVE, j’ai envie de dire que c’est tout, tellement le reste est insipide, inintéressant, uniforme, formaté et honnêtement j’ai bien photographié les noms des marques de chaque stand, car sinon je serais bien incapable de différencier les modèles de voitures, les marques, inconnues au bataillon pour la grande majorité, aux logos inconnus et bien souvent pas encore commercialisées, ni en France, ni non plus en Europe !
Jugez plutôt : Dongfeng Forthing dont je viens de parler, BYD sans doute le leader, mais encore, Xpeng, Hongqi, GAC, Leap Motor, Skyworth, Aito…D’ailleurs pour jouer et parce que les cataloguer de façon précise ne présente aucun intérêt, je vous invite à regarder la galerie qui suit et je vous mets au défi de citer le modèle et la marque pour chaque photo…
Bon plus sérieusement, la menace d’une OPA des constructeurs Chinois sur le marché Français et Européen, n’est pas fantaisiste puisque leur occupation des espaces au MONDIAL, reste certes moindre qu’en 2022, où ils représentaient 90 % des exposants, mais c’est tout de même le signe de ce qui nous attend !!!En effet, non contents de fournir déjà une bonne partie des composants nécessaires à l’ensemble des constructeurs Européens pour fabriquer leurs modèles, ils envahissent peu à peu le marché avec leurs propres productions et leurs marques…L’exemple de la téléphonie devrait nous servir, puisqu’ils ont adopté exactement la même stratégie, des marques comme Huawei ou Xiaomi, ayant dans un premier temps, fourni des composants et même fabriqué des téléphones pour des marques prestigieuses comme Apple ou Samsung et d’autres, avant d’envahir le marché avec leurs propres marques, avec le succès que l’on connaît.Force est de constater qu’en plus, dans le domaine de la téléphonie, mais de plus en plus dans celui de l’automobile, leurs productions sont loin de la réputation de certains produits sortis de Wish ou d’Ali Express, de piètre qualité et bon marché et leurs standards de qualité sont de plus en plus élevés, pour ne pas dire au même niveau que leurs concurrents… Bref on a du souci à se faire en France en particulier mais aussi bien évidemment partout en Europe.Si ce n’était suffisant, les mesures politiques prises pour soi-disant les bloquer ou au minimum les freiner, sont aussi efficaces que dans d’autres domaines où ils les contournent allègrement, comme les Allemands la ligne Maginot pendant la guerre.
BYD par exemple, certainement un des leaders automobiles Chinois, a déjà mis en chantier des usines Européennes … en Hongrie et en Espagne pour contourner l’absence de subventions pour les voitures Chinoises en France, puisque du coup elles ne sont plus visées par cette mesure et l’état finance allègrement leur ventes !
Allez, pour détendre l’atmosphère, la marque a même prévu un modèle avec une tente sur le toit en cas de panne due à un problème d’autonomie des batteries… Lol !!!
D’autres marques que BYD suivent ses traces, occupant des espaces significatifs au Salon, comme Xpeng, qui fabrique même des drones, exposant tous des gammes complètes de véhicules, certes pas très “bandantes” mais incontestablement efficaces et désormais non moins robustes que des marques Européennes, voire plus, si l’on se réfère à certains soucis à répétition connus dernièrement par certains constructeurs de premier plan … tricolores !
Que dire de Hongqi, qui travaille même sur des véhicules à 4 roues motrices, avec 4 moteurs électriques, placés sur chaque roue, également directrice ?On est loin du bricolage approximatif et bon marché…
Dans un autre “segment”, la marque fabrique également une berline grand luxe, Hybryde avec un magnifique V8 et des finitions qui n’ont rien à envier à une Bentley ou même une Maybach !
Autre exemple, cette fois-ci “décoiffant” chez GAC, avec une splendide Hypercar, électrique bien entendu, comme 95 % de la production Chinoise, affichant 1225 CV et le 0 à 100 en 1,9 s, soit plus rapide qu’une Rimac Nevera à près de 3 Millions d€ pour dix fois moins cher !
Pour terminer avec une autre note d’humour, encore un modèle d’une autre marque, Skyworth, qui comme BYD, propose une solution en cas de panne, avec un vélo derrière pour continuer sa route..
Nous terminerons et conclurons ce jeudi demain avec nos coups de cœur… de ce MONDIAL José Luis CAPARROSPhotos : Paulo GALEGO – José Luis CAPARROS ]]>
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