
Avec les GT3, les dernières heures et le bilan de ces 24 Heures du Mans 2025.
En tout début de matinée, l’Aston N°10 et la Ford N°77 s’accrochent au virage du raccordement, mais fort heureusement, elles parviennent à repartir.
Après le « full course yellow » plus tôt en matinée, à 9 h15, la Lexus N°87, écope d’un ‘drive through pour vitesse trop élevée.
Cela permet à la voiture sœur N°78 de se repositionner comme meilleure Lexus, place qu’elle avait perdu durant la nuit.
Pour la Ferrari N°57, même punition, même motif !

Peu après 10 heures, Mattia Drudi déchainé bat le record du tour en GT3 et cherche à revenir au classement. Vers 11 heures, il parvient à remonter sur le podium provisoire à la 3ème place.
Alors qu’il ne reste que 5 heures de course, Finn Gehrsitz sur la Lexus N°78, sort de la route dans les virages Porsche. La voiture est très abimée sur le côté et la suspension arrière est brisée. Il parvient néanmoins à regagner le stand, où le staff constate que la voiture est trop endommagée pour être réparée !

A 11 heures 45, la McLaren N°59 reste bloquée à son stand pour changer l’alternateur. Elle plonge à la dernière place des GT3.
A midi, la Porsche Manthey N°92, s’est un peu mise à l’abri en comptant plus d’une minute d’avance sur la Ferrari AF Corse N°21 et la Corvette TF Sport N°81 qui occupent les trois marches du podium provisoire.


En début de course, on n’aurait pas imaginé cela de ces deux dernières, tant elles semblaient à la peine…
L’Aston N°27 et Lexus, qui elles se sont essoufflées après des débuts de course brillants, pointent aux 4ème et 5ème rangs.
La deuxième Porsche Manthey, la N°90 apparait en sixième place, suivie de la deuxième Corvette, la N°33.
Les Ford, McLaren, Mercedes ont, elles, disparues du haut du classement, soit retardées, soit ayant abandonnées.

A 14 heures, alors qu’il ne reste que deux heures de course, le classement n’a pas évolué. La Porsche possède toujours 1 minute d’avance, sur la Ferrari AF Corse.
Chez Aston ou Lexus, impossible de remonter à la régulière et on se prend à espérer un safety car qui regrouperait tout le monde.

La Mercedes N°61 prend une pénalité pour avoir tenté de dépasser la Ferrari N°21 (et malgré plus d’un tour de différence au classement) dans l’entrée des stands.
La température au sol est plus élevée de 4° par rapport à la veille. Mais reste inférieure à celle connue durant les essais de mercredi et jeudi.
Donc les équipes maitrisent ces températures.


L’Iron Dame, la Suissesse Rahel Frey, bien qu’ayant chuté à la 16ème position, suite aux soucis de sa Porsche N°85, reste motivée et réalise le meilleur tour de la voiture en 3’57’’476 à 14 heures 30.
Peu ou pas d’évènements durant les deux dernières heures, les écarts étant suffisants pour que personne ne se soit senti obligé de pousser pour menacer ou se défendre d’une autre voiture.
Et le classement reste figé.
A 14 heures 55, la McLaren de Gabriele Saucy s’immobilise dans les Hunaudières et est poussée, évacuée à l’extérieur cde la piste. Elle n’en repartira pas, mais sera classée tout de même, avec…26 tours de retard sur la Porsche leader et finalement victorieuse au passage dub drapeau à damier à 16 heures!
Il est donc temps de tirer un premier bilan de cette édition 2025.

La Corvette N°13 des Canadiens, lanterne rouge des essais, pour une première participation à la classique mancelle, a finalement particulièrement bien roulé.
Elle occupe un belle dixième place, à seulement trois tours, alors que dix-sept voitures sont classées.
Elle a roulé sans gros ennui et son meilleur tour en 3’57’’405 est dans la bonne moyenne. Une belle expérience à renouveler.



On ne peut en dire autant des Mercedes de Iron Lynx. Elles ont totalement manqué de fiabilité et restaient dans le rang en termes de performance.
Un abandon pour la N°60, une petite 12ème place pour la N°61 et une 15ème pour la N°62, cela reste un résultat largement en dessous des attentes, notamment de Maxime Martin, le pilote vedette de la N°61 tenace en début de course, qui en attendait beaucoup plus en étant passé d’Aston à Mercedes à l’intersaison.
C’était une première au Mans pour cette AMG GT, mais il faudra faire mieux… si on les retrouve l’an prochain.


Quant aux BMW, là aussi, c’est la déception. Une seule des deux était vraiment performante, c’était même l’épouvantail.
Brillantes sur les épreuves de 6 ou 8 Heures en mondial WEC, et donc pour le premier quart- course au Mans, la fiabilité a fait défaut sur la distance.
L’autre voiture a également quitté le classement, mais sur les conséquences d’une rencontre fortuite avec un… lapin, mais elle était déjà attardée.

Les Ford Mustang Proton ont déçu. Malgré un manque de rythme certain, elles ont pu faire illusion durant quelques heures en figurant sur le podium provisoire avant de sombrer en fin de course la N°77 échoue à la 7ème place, à trois tours, tandis que la N°88 a été victime d’un accident pour Gianmarco Levorato après seulement 46 tours couverts et restera comme le premier abandon de cette édition des 24 heures.
Autre déception, les Aston Martin. La N°27, brillantes aux essais, en hyperpole et en début de course quand son pilote ‘Gold Mattia Drudi faisait parler la poudre, elle s’est faite plus discrète ensuite.
Après avoir perdu pied au milieu de la nuit, elle est revenue à la lutte avec les Lexus en bénéficiant du Safety Car pour finalement terminer au pied du podium.
L’autre voiture n’a jamais pu remonter les quatre tours perdus sur ennuis mécanique en début de course.
Elle termine 13ème, mais aurait figuré dans le top 5 sans cet arrêt.

Les Lexus ont étonné. Brillante en qualification, mais passé à côté lors de l’hyperpole, la N°78 a brillamment animé le début de course en maintenant sa place dans le tiercé de tête.
Hélas, elle perdu pied peu à peu durant la nuit, au point de se faire doubler par la deuxième voiture, la N°87 (discrète elle en qualification et en début de course) au petit matin, puis de revenir devant lorsque cette dernière a pris un ‘drive through de pénalité (accrochage avec la Porsche Iron Dames).
Malheureusement Finn Gehrsitz sortira la voiture pour le compte. La N°87 finit finalement cinquième et première voiture reléguée à un tour du leader.
Les McLaren n’ont jamais semblé pouvoir se mêler à la lutte pour la victoire, dans le centre du classement en début de course, on a parlé d’elles que pour signifier leurs abandons.
Une édition à oublier.

Discrètes aux essais et en début de course, les Corvette TF Sport ont joué les cartes inverses des BMW et ont bien redressé la barre durant la course avec une fiabilité remarquable.
Bilan, la troisième marche du podium pour la N°81, et une septième place pour la N°33 qui a traversée pas mal de difficultés en 24 heures.
Malgré tout elles restent un peu juste en performance.

Que penser des Ferrari… Avec 5 voitures au départ, c’était le gros du peloton des GT3. Et la plupart y sont restées, dans le peloton.
Seule la N°21 d’AF Corse à tirer son épingle du jeu.
Brillante lors des essais, elle a eu du mal en début de course, son pilote licence ‘Bronze, le Français François Hériau s’est fait déborder par tous par les pilotes ‘Gold lors du premier relais.
Néanmoins la voiture est remontée petit à petit et émerge de la nuit sur le podium virtuel, et valide finalement une belle deuxième place.


L’autre AF Corse de point, la N°54 a abandonné. Les autres Ferrari 196, la N°193 du Zigg Sport Tempesta semblait la plus en mesure de figurer aux avant-postes. Mais elle a été retardée et termine que 14ème.
La N°57 du Kessel Racing et la N°150 du Richard Mille AF Corse terminent elles 8ème et 11ème.
Reste Porsche, maître du Mans pour la 4Nième année… La N°92, formidablement emmenée par son leader Richard Lietz (déjà multiple vainqueur) a bénéficié de toute l’expérience du Manthey Racing, véritable bras armé de l’usine Porsche pour signer une victoire pleine de certitude.
Elle ne pouvait pas être battue. La deuxième voiture, la N°90 finit 6ème Quant à la N°85 des Iron Dames, elle aurait mérité de figurer dans le Top 6, si elle ne s’était pas fait mettre dans un bac à gravier par une autre voiture.
Patrick MARTINOLI
Photos : Thierry COULIBALY – Willy CHANTELOUP – Michel PICARD
LE CLASSEMENT GÉNÉRAL FINAL DES LMGT3
