
Pas du tout d’accord sur les choix de la direction de course et son directeur Rui Marques de stopper le Grand Prix de Belgique de F1, l’actuel quadruple Champion du monde de F1, Max Verstappen et donc de décaler et de reporter le départ du Grand Prix de Belgique d’une heure trente pour s’assurer que les pilotes aient une visibilité suffisante, le pilote Néerlandais de l’écurie Autrichienne Red Bull, ne s’est pas gêné de le faire savoir après l’arrivée.

« Bien sûr, après Silverstone, on a discuté du fait d’être un peu plus prudents dans les décisions de la direction de course, mais là, c’était l’extrême inverse pour moi ».
Et d’indiquer et d’expliquer :
« A 15h pile, il aurait fallu donner le départ. Il ne pleuvait même pas. Et bien sûr, entre les virages 1 et 5, il y avait pas mal d’eau, mais avec deux tours derrière la voiture de sécurité, cela aurait été beaucoup plus dégagé. Et le reste de la piste était de toute façon praticable. C’est un peu dommage ».

Alors que plusieurs drames se sont produits à Spa dont l’accident mortel du pilote Français de F2 Anthoine Hubert, et que possiblement cela pouvait motiver et influencer la décision des responsables, Max Verstappen a indiqué:« Oui, certainement. Bien sûr, au final, ils font ce qu’ils veulent, n’est-ce pas ? Ce sont eux qui décident. Mais je trouve juste que c’est un peu dommage pour tout le monde. On ne verra plus jamais de courses classiques sous la pluie. Plus vous roulez, mieux c’est. Et si vous ne voyez rien, vous pouvez toujours lever le pied car à un moment donné, vous y verrez plus clair ».

Pour les plus anciens et comme me le rappelait Gilles Gaignault qui était présent avec le photographe Bernard Bakalian, évoquons le déroulement d’un certain GP d’Europe disputé le dimanche 11 avril 1993 sur le circuit Britannique de Donington Park.
Ce jour-là sous des trombes d’eau… de véritables hallebardes, le pilote Brésilien au volant de sa McLaren, avait surclassé tous ses rivaux, triomphant avec .. 1 minute 23 d’avance sur la Williams Renault de Damon Hill et… 1 tour sur la seconde monoplace Williams du Français Alain Prost, le futur Champion du monde qui en fin de saison, allait lui, décrocher son quatrième titre mondial !
‘Magic Senna’ avait titré bien des médias ! Lequel Senna avait à l’époque déclarait :
« Je suis sans voix, vraiment aux anges…Des conditions comme celles-là, c’est la loterie, et c’est en prenant des risques que l’on gagne. Je pense que l’on a bien misé, et on a obtenu ce résultat. Au départ, j’ai décidé d’y aller à fond, avant que les Williams n’aient le temps de prendre le large. Ils ont une supériorité technique et on a pensé que c’était la meilleure tactique. Et puis il s’est passé tellement de choses que j’ai du mal à m’en souvenir. Lors de l’arrêt au stand raté, quelque chose s’est mal passé sur la roue arrière droite – un écrou s’est dévissé – mais ces mécaniciens sont vraiment sous pression. C’est la course automobile. »
Et il avait encore ensuite précisé :
« Je ne sais pas combien de fois nous nous sommes arrêtés pour les pneus, c’est sûrement le record des arrêts au stand dans une course. Piloter avec des pneus slicks dans des conditions humides et vraiment glissantes a demandé un effort énorme, il n’y a pas le feeling avec la voiture et il faut tout simplement s’engager dans certains virages, et alors on peut rapidement se retrouver hors de la piste. »
Qu’ajouter à ces belles paroles ?
Que Max Verstappen pense visiblement trois décennies plus tard la même chose !!!
François LEROUX
Photos : Bernard BAKALIAN – F1