A la découverte de l’usine Morgan
L’entreprise Morgan a été fondée en 1909, il y a donc 103 ans.
Au fil des décennies, elle continue d’attirer passions et convoitises, la totalité de la production annuelle étant commandée.
Il n’y a donc aucun stock chez Morgan.
Le siège et l’usine, ou plutôt une succession de petits ateliers dédiés, se situent au nord-ouest de l’Angleterre, au sud de Coventry, dans un charmant et coquet petit village, répondant au nom de Malvern
Malvern ?
Ce nom ne vous dit probablement rien, absolument rien. Pourtant, il s’agit d’un nom mondialement connu pour les puristes, amoureux des belles bagnoles et donc des Anglaises, puisqu’il abrite Morgan !
Les ateliers que dirige désormais Charles Morgan, troisième génération de la dynastie et petit-fils du fondateur Harry et fils de Peter, a reçu en 2011, la bagatelle de 20.000 visiteurs.
A la demande de Charles Morgan, qui nous avait invité et convié à Malvern, nous sommes accompagné pour la visite des lieux par Robert Dance, retraité tellement passionné par la marque que bénévolement, il fait partager sa folle passion à quelques visiteurs privilégiés, dont les envoyés d’autonewsinfo.
Il nous précise que les visites grand public d’une durée d’une heure sont en constante augmentation, année après année.
Nous, nous avons droit à la journée !
Morgan.
Une marque illustre et réputée qui ne vieillit pas, bien au contraire.
MORGAN, un nom qui claque et sent bon la classe. La très grande classe.
185 employés se dévouent passionnément à l’assemblage de ces illustres et exceptionnels modèles qui ne vieillissent pas, en franchissant pourtant les décennies.
Ils représentent le véritable « Old English Classic Fashion » marque indélébile des passionnés Anglais, mais pas seulement.
Les Français, ne sont pas en reste, loin de là, car figurez-vous que l’hexagone représente pas moins de 15% de la clientèle de la marque. Et cela depuis toujours…
Une gamme historique, classique ou moderne :
Les usines Morgan produisent environ 1200 véhicules par an. La gamme repose sur trois types de modèles et se déclinant eux-mêmes en plusieurs modèles.
Commençons par les 4/4 et Plus 4, traditionnels roadster équipés de moteur Ford (3,4 litres et V6 de 115 à 285 ch) ou BMW (V8, 4,8 litres, 365 ch) . Ces modèles ne comportent que deux places, tête au vent, mais une version dite « Tourer » peut accueillir quatre passagers.
La deuxième gamme au nom évocateur d’Aéro, de véritables Supercars, est composée de l’Aero8, l’Aero Supersport et l’Aero Max, du nom du fils de Charles Morgan, Maximus, âgé de 9 ans.
Cette dernière série est limitée à 100 exemplaires, déjà tous commandés au modique prix de 100. 000 £ (120 000€).
Elles disposent également du V8 BMW.
Enfin, nouveauté de l’année, la Three Wheeler, qui marque le retour aux sources de Morgan, puisque la première voiture de Harry Morgan, n’avait que trois roues.
Ce modèle atypique est équipé du V Twin S&S, moteur développé par d’anciens ingénieurs de Harley Davidson, ayant une cylindrée de 2 litres.
Plus que sa puissance de 115 ch, c’est son couple, et le confort d’utilisation qu’il procure, qui en est le fait marquant. Une boîte d’origine Mazda transfère la puissance à un pont arrière, qui lui-même, entraîne l’unique roue arrière, et ce via, une courroie crantée.
Ce modèle présenté au Salon de Genève en début d’année, a d’ores et déjà trouvé son public, plus de 200 commandes ayant été passées dès la première semaine !
Morgan vise pas moins de 50% de sa production annuelle avec cette Three Wheeler
Des bâtiments en activité depuis…1912.
Le tout premier atelier d’Harry Morgan en 1909, s’est vite avéré trop étriqué. Dès 1912, il a fait l’acquisition du terrain actuel et construit le premier bâtiment sur le site encore en activités, aujourd’hui.
Ce premier bâtiment, a depuis été transformé en bureaux et musée personnel de Charles Morgan, tandis que de nouveaux ateliers, adjacents ont été construits au fil du temps.
Ils permettent la construction des châssis, des structures en bois de l’habitacle, puis de la carrosserie en aluminium et l’assemblage des deux parties ensemble.
Peinture et sellerie bénéficient d’autres ateliers, situés juste en face tandis qu’un hangar spécifique de vérification et de retouche brille de mille feux.
L’assemblage des Three Wheeler empiète maintenant sur l’atelier des machines-outils et sur celui de la construction des Aero.
Il est à noter qu’aucune « chaîne » ne vient faire circuler les voitures en cours de construction.
Chaque ouvrier, responsable de l’assemblage d’une partie de sa voiture, amène le résultat de son travail à la main, au poste suivant.
La tradition de l’assemblage manuel et responsable est ainsi totalement respecté, puisque chaque ouvrier signe le carnet d’accompagnement de chaque modèle produit.
Tout acheteur peut ainsi savoir qui a construit sa voiture. Mieux même, il peut demander à assister à certaines opérations de sa fabrication, et faire des photos pour son album personnel. La relation client n’est pas un vain mot chez Morgan…
Les jardins de l’usine servent, lorsque le temps le permet, de stockage intermédiaire entre deux ateliers. C’est ainsi que nous avons découvert, à côté d’une Plus 8 prête à partir, le châssis nu d’une Aero Supersport, en attente de sa carrosserie
Alu, bois et cuir…
Visite privilégiée, au cœur de l’entreprise Morgan.
Le premier atelier, permet d’assembler le châssis. Contrairement à une idée largement répandue, le châssis de la Morgan traditionnelle n’est pas en bois, mais bien en métal !
En revanche, toute la structure, située derrière la cloison pare-feu du moteur, qui soutient la carrosserie est, elle, bien construite en frêne (Ash tree en anglais, venant de la région de Norfolk et du Lincolnshire et aussi parfois de France)
Toute la carrosserie, ailes avant, arrières, et panneau supportant la roue de secours bénéficient d’un procédé de construction extrêmement moderne appelée « superformed ».
Cette technologie qui consiste à chauffer pour rendre presque pâteuses des feuilles d’aluminium, puis les appliquer sur des formes, a été initiée chez Morgan.
Elle a depuis été reprise par Aston Martin, Bentley, et Lamborghini, tandis que Ferrari débute seulement.
Le capot avant, quant à lui est construit en tôles d’alu cintrées et adaptées manuellement à la voiture.
Ainsi chaque capot est unique et ne peut pas être remonté sur une autre voiture.
Une fois le châssis, sa mécanique, ses trains roulants et son habitacle assemblés, la voiture passe à la peinture. Tous les éléments sont re-démontés pour cette opération et ce afin qu’aucune partie de la carrosserie ne soit pas protégée pour cette opération..
Ensuite, la voiture peinte et remontée, passe à l’étape suivante. L’atelier de sellerie ou l’on installe sièges en cuir, moquettes et capote, ainsi que certains accessoires comme le bouchon du réservoir d’essence.
On termine par un rigoureux contrôle qualité, avec un atelier de retouche, avant un galop d’essai et la livraison au client.
On l’aura compris, l’assemblage méticuleux et entièrement manuel d’une Morgan prend du temps :
14 jours sont nécessaires pour la fabrication d’une 4/4 et six semaines pour une Aero.
MORGAN VINCE AUJOURD’HUI….

ET REGARDANT UNE PHOTO DE LUI… IL Y A 34 ANS EN 1978





Reportage à MALVERN de Gilles GAIGNAULT et Patrick MARTINOLI Texte et photos
Cliquez sur les photos pour connaitre la significationSTRUCTURE EN BOIS DATANT DE 1952 MAIS TOUJOURS ADAPTABLE DE NOS JOURS !!!

UN SACRE SOUVENIR D’UNE SACRÉE VIRÉE …

MORGAN ? MAIS IL EN EXISTE POUR… TOUTES LES BOURSES !!!!

LA PANOPLIE DES MORGAN DE TOUS TYPES








COUP D’ŒIL VERS LE PASSE… AUTREFOIS !



I WILL COME BACK ONCE….

TO TAKE MY MORGAN…
