Tech 1 Racing, le Team de Simon et Sarah Abadie, don les ateliers se situent à Toulouse, vient d’être sacré Champion Teams pour la …4éme fois
Tech 1 Racing, est donc consacré Champion par équipe pour la quatrième fois en Formula Renault 3.5 Series. Mais dimanche soir, dans le clan Toulousain, la déception de ne pas avoir remporté le championnat Pilotes avec Jules Bianchi était palpable.
D’autant plus que le troisième pilote Force India, membre de la Ferrari Driver Academy, a perdu le titre betement à la suite d’un accrochage provoqué par le futur Champion, le jeune Hollandais, Robin Frijns.
Le dernier meeting de la saison en Formula Renault 3.5 Series, sur le circuit de Catalunya, était décisif. En tête des deux Championnats en arrivant en Espagne, toute l’équipe Tech 1 Racing attendait avec impatience, le dénouement de cette année captivante.
Sans rien changer à leurs habitudes, Jules Bianchi, Daniel Abt et tous les membres de l’équipe, déroulaient méthodiquement leur programme durant les essais collectifs. Cela se traduisait par une cinquième pole position pour Jules Bianchi. Daniel Abt connaissait moins de réussite en sortant de la piste durant ces essais qualificatifs. L’Allemand s’installait donc en fond de grille.
Samedi, Jules Bianchi connaissait un envol difficile, passant de premier à cinquième à l’issue du premier virage. Et c’est très probablement ce départ loupé, qui lui coute vraisemblablement son titre…
Le Français affichait néanmoins un très bon rythme en course. Compte tenu de la position de Robin Frijns, troisième, Jules devait prendre des risques afin de marquer le plus de points possibles. Il tentait donc une manœuvre sur Kevin Magnussen en fin de course qui se soldait par un tête-à-queue. Il franchissait finalement la ligne d’arrivée au septième rang seulement.
Surement une toute première déception…
Mais, en ratant son envol, Jules s’est condamné TOUT SEUL, à se mettre la pression, avec les conséquences que l’on connait et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même…
Mais quel dommage de rater le titre pour un rien !
Au vu de sa superbe saison, on ne peut lui en vouloir. Jules, en voulant trop bien faire à commis une infime faute en ratant ce départ. Que de regrets dans sa tête après avoir fait le plus dur :
DÉCROCHER LA PÔLE.
Avant la dernière course de l’année dimanche, Jules Bianchi occupait la deuxième place du championnat, à quatre points de Robin Frijns. Pour rajouter un peu de piment à la situation, la pluie venait perturber la dernière séance qualificative de l’année. Jules signait le 6éme temps et Daniel Abt le 20éme.
Cinquième au premier virage, Jules Bianchi roulait au sein d’un peloton compact jusqu’à son passage obligatoire dans les stands. La stratégie de Tech 1 Racing était la bonne. Jules se présentait dans la pit-lane en même temps que son adversaire pour le titre.
Grâce à un pitstop parfait de l’équipe toulousaine, les deux hommes repartaient roues dans roues, Frijns devant Jules.
Disposant d’une monoplace toujours aussi efficace en fin de course, le Français réussissait à dépasser le Néerlandais au 21éme tour. Mais se sentant certainement en difficulté, Robin Frijns, selon les siens ‘choisissait de percuter Jules Bianchi’, provocant ainsi l’abandon du pilote Tech 1 Racing.
Même si Frijns était sanctionné par les commissaires sportifs à l’issue de la course d’un drive through transformé en 25 secondes de pénalité, le mal était fait et même s’il n scorait aucun point, il était quand même titré avec ses quatre points d’avance sur Jules Bianchi.
Maigre consolation, Tech 1 empochait le Championnat Teams.
Simon Abadie, Team manager de Tech 1 Racing, lâchait:
« Le sport ne l’a pas emporté ce week-end »
Et, il poursuivait :
« En faisant la pole samedi, Jules a montré qu’il était le plus performant. Il a malheureusement connu un départ difficile. Ensuite, son rôle était de gagner des positions. On ne peut pas lui reprocher d’avoir tenté quelque chose, même si cela le fait passer de cinquième à septième. »
Avant de précis :
« Concernant la manière dont s’est décidé le titre, il est évident que Robin Frijns n’a pas démontré une grande sportivité. En regardant ses acquisitions de données, nous nous sommes rendus compte qu’il a freiné 20 mètres plus tard qu’au tour précédent et qu’il a passé ce virage en 5éme, quand tous les autres pilotes le passent en 4éme ou 3éme. Difficile donc de ne pas douter de ses intentions. »
Sur qu’il est permis de douter et de se poser cette question car en virant Bianchi, même se sachant pénalisé sur cette seconde manche, Frijns savait pertinemment qu’il conserverait ses quatre précieux points d’avance…
C’est pourquoi, c’est très probablement le départ raté la veille qui a complétement changé la donne et condamné l’Azuréen à prendre des risques …
Simon Abadie reprend :
« Pour ce type de manœuvre, Michaël Schumacher s’est fait retirer tous ses points en Formule 1 en 1997. Je crois que les autorités sportives des World Series by Renault devraient se montrer plus sévères à l’avenir pour des actions comme celles-ci, surtout venant de la part de jeunes pilotes. En Formula Renault 2.0 ALPS, le titre s’est également joué sur un accrochage… et je ne parle même pas de l’action surréaliste que nous avons tous vu dans la première course d’Eurocup Mégane Trophy, avec un retardataire qui coupe délibérément une chicane pour aller percuter le leader. »
Avant d’enchainer:
« Travailler avec Jules Bianchi cette saison a été un honneur pour toute l’équipe. C’est un grand pilote, qui va marquer l’histoire de Tech 1 Racing comme Alvaro Parente, Daniel Ricciardo, Charles Pic ou Jean-Éric Vergne ont pu le faire. Oui, Jules est prêt pour la F1. Il est charismatique, fédérateur et, bien entendu, rapide. Il ne peut pas en être autrement, il faut lui donner sa chance au plus haut niveau du sport automobile. »
Et il ajoute :
« Maintenant je tiens à féliciter toute l’équipe et tous les pilotes pour le titre Teams. C’est le dixième titre par équipe pour Tech 1 Racing depuis 2006 : Quatre en Formula Renault 3.5 Series, trois en Eurocup Mégane Trophy, deux en Formula Renault 2.0 ALPS et un en Eurocup Formula Renault 2.0. Cela veut dire beaucoup. Merci à tous nos partenaires qui ont rendu cela possible, cette année comme toutes les autres. »
Avant de conclure :
« Enfin, il faut souligner la parfaite collaboration que nous avons eu avec Force India, Ferrari Driver Academy et All Road Management. Avec Robert Fernley, Deputy Team Principal de Force India, Luca Baldisserri, Francesco Pon et Andrea Ferrari (Ferrari Driver Academy) ainsi que Nicolas Todt et Oliver Maernhout (All Road Management), nous avons toujours tous travaillé dans le même sens. Ils ont affiché une confiance totale en nous. Nous grandissons en travaillant avec des gens comme cela. »
Et de préciser encore :
« Place à 2013. On sera encore plus fort, car après avoir perdu le titre à la dernière course avec Daniel Ricciardo en 2010, puis cette année avec Jules Bianchi, on a encore gagné en expérience. On sait les choses qu’il va falloir corriger. Nous voulons le titre pilotes en 2013 ! »
Aurélie ELBAZ
Photos : Team et Éric REGOUBY
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