C’est à une lutte somptueuse que nous avons assisté 24 heures durant au cours de cette épreuve du Centenaire !Pour fêter l’événement de ce Centenaire de cette course que nous aimons tant, le plateau de cette édition 2023, était exceptionnel.Et si les observateurs averti pensaient que l’on se dirigeait une nouvelle fois vers une domination japonaise, il n’en a rien été. Ferrari, Peugeot et Cadillac ont tour à tour occupé la tête de la course avec Toyota, démontrant ains la compétitivité de ces voitures. Avant le départ, on imaginait les Ferrari à la fête durant les premières heures avant de rentrer dans le rang ensuite, victimes d’une stratégie qui n’avait jamais démontré durant les trois premières épreuves du WEC (Sebring, Portimao et Spa) une efficacité à toute épreuve.On savait la 499 P rapide, on en a eu la confirmation. Durant les essais, les qualifications et l’hyperpole, les deux italiennes ont toujours été devant, et avec des écarts impressionnants. Et quel exploit d’Antonio Fuoco, pole position. Mais de là à être devant au bout de 24 heures… C’était une autre affaire.On a eu une première inquiétude dès le départ. En début de course, après le premier safety car, les Toyota attaquent les deux Ferrari pourtant parties de la pole position.
Effectivement, les deux team n’avaient pas choisi la même option pneumatique sur la grille de départ. Les Toyota avaient opté pour les pneus les plus tendre de la gamme Michelin. Ferrari était parti avec des pneus plus durs, les médiums. On aurait alors pu croire à une nouvelle erreur de l’équipe italienne…En fait c’est Toyota qui faisait l’erreur de la première heure. Persuadés que la pluie allait arriver durant cette première heure ils avaient monté ces pneus soft dont la tenue dans le temps sur une piste surchauffée était limitée.Mais les Ferrari restaient en embuscade en limitant le retard concédé dus aux pneus durant le premier relais. Au deuxième, tout était rentré dans l’ordre et si les 499 P ne figurent pas en haut du classement de la deuxième heure c’est uniquement en raison des décalages de ravitaillement. Dès la troisième heure, ils occupaient la tête.
Autre moment impressionnant démontrant la vitesse des Ferrari, les relais incroyables d’Alessandro PierGuidi durant la nuit, puis la bagarre intense qui opposèrent James Calado et Antonio Govinazzi à Sebastien Buemi et Ryo Hirakawa. A chaque fois les italiens rattrapaient la voiture qui rouait devant eu, la doublait au prix d’exploits personnels des pilotes et prennent le large, lentement mais surement.Et les efforts de leurs adversaires ne servent à rien, les emmenant même hors-piste, comme pour le japonais à 2 h de la fin…La deuxième Ferrari ne joua plus la gagne depuis la mi-course. Une sortie de route l’avait renvoyé à 5 tours, et elle devint la voiture de test des pneus à choisir durant la course.
Les Italiennes ont connu toute deux une panne lors d’un redémarrage après un ravitaillement. La 50 en début de nuit, la 51 au petit matin et en toute fin de course nous rappelant le drame du dernier tour de Toyota en 2017!!!Un simple reset de l’électronique de bord a corrigé le problème.
Mais celui-ci dure une trentaine de secondes environ et avait permis à la Toyota n° 7 de repartir en tête au moment de sa bagarre avec la Ferrari 51 pour la tête. Sur une course de 6 heures cela aurait été synonyme de victoire perdue.Enfin, signalons l’excellence des pilotes. Antonio Fuoco, Miguel Molina et Niklas Nielsen siur la 50, Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Govinazzi ont fait merveille.Les observateurs étaient un peu inquiets, car la plus part venant du GT (où ils avaient remportés Le Mans et titre mondiaux certes). Sauraient-ils s’adapter à ces Hypercar très rapides ?Eh oui. La victoire est parfaitement méritée pour la 51, et sans cette sortie de route dans des conditions dantesques pour la 50, un doublé était envisageable, quel que soit l’ordre
Toyota victime de la BoP ?

Peugeot, divine surprise certes mais l’écart est la important!!!






Thierry COULIBALY[/caption]
