Né le 11 mars 1943 à Civenna près de Côme en Lombardie, Arturo MERZARIO vient de souffler 80 bougies.
Cet ancien pilote talentueux dont la marque de fabrique était le chapeau Cow-Boy Stetson et la cigarette,comme la célèbre icône de Philip Morris, affiche une carrière longue d’un demi-siècle et au cours de laquelle il a fait partie de cette frange de pilotes qui ont perdu pas mal de collègues sur les circuits, tout en sachant conjurer le sort à des époques ou le danger guettait à chaque virage en raison d’une sécurité souvent plus que sommaire.
A 19 ans, il mit le pied à l’étrier en disputant des épreuves pour voitures de sport et GT sur circuit ou courses de côte, discipline très en vogue au cours des années 60-70 sur des FIAT ABARTH 2000 au volant desquelles il se fit entre autre remarquer en 1969 lors de victoires au Mugello et d’une course de côte à Bolzano au point de se retrouver sur le radar de la Scuderia FERRARI qui l’engagea à partir de 1970 sur une 512 S.
Les sport-protos et les épreuves d’endurance devinrent ainsi son terrain de prédilection aux volants de marques fleurons du sport automobile italien comme ABARTH-FERRARI-ALFA ROMEO ou MASERATI sur lesquelles il remportera quelques 30 victoires et deviendra durant 8 ans un pilote incontournable pour les épreuves de longue haleine.
En 1975, engagé par le Team allemand WKRT de Willy KAUHSEN qui représentait officiellement ALFA ROMEO avec des 33TT12, Arturo remporta le titre de Champion du Monde d’endurance!
En parallèle il se senti aussi attiré par la monoplace où après quelques tentatives en F2, il représenta la Scuderia FERRARI à partir de 1972 au volant d’une 312 B en F1, réalisant du coup son rêve d’aussi piloter en catégorie reine un jour.
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Au volant de la COPERSUCAR[/caption]
Par contre pour lui en F1, le timing s’est souvent révélé comme mal choisi car aussi bien chez FERRARI que chez WILLIAMS-COPERSUCAR-MARCH-WOLF-SHADOW, ou même sa propre construction éponyme à son grand désarroi, il ne réussit jamais à s’imposer durant les 57 GP qu’il disputa au cours de 9 saisons.
Son plus grand exploit en F1 restera toutefois son acte de bravoure en 1976, lors du Grand Prix d’Allemagne sur le grand Nürburgring où Niki LAUDA fut victime d’un grave accident et où Arturo MERZARIO et le britannique Guy EDWARDS, furent les premiers sur les lieux et où ils parvinrent au prix de gros efforts physiques d’extraire le malheureux LAUDA, qui reste prisonnier des flammes de sa FERRARI en feu, lui évitant du coup une fin atroce…
Après sa carrière active, Arturo qui a toujours gardé sa taille de jockey, n’a pas pour autant raccroché définitivement les gants et le casque car jusqu’à récemment, on a encore pu admirer son style lors d’épreuves historiques comme à Goodwood ou à Montlhery pour le plus grand bonheur de ses nombreux admirateurs.
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Avec une autre légende Giacomo AGOSTINI et René ARNOUX et Emanuelle PIRRO Photo Bernard ASSET[/caption]
Comme quoi, une bonne poussée d’adrénaline de temps en temps, au volant d’un ancien bolide de course, représente toujours pour lui un élixir de jouvence qui lui a permis de franchir un fameux cap au point que les bougies coûtent entretemps plus cher que le gâteau !
Happy Birthday Arturo !
Manfred GIET
Photos / Publiracing Agency et Bernard ASSET
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