Paolo-BARILLA-Porsche-956-B-victoire-aux-24-Heures-du-Mans-1985-Photo-Manfred-GIET.[/caption] Le 16 juin, cela fera tout juste 40 ans que le Team JOEST RACING remportait pour la deuxième fois consécutive les 24 HEURES DU MANS, véritable édifice de l’endurance au plus haut niveau, grâce à l’équipage que formait les Allemands Klaus LUDWIG et Louis KRAGES, alias ‘’John Winter’’ (décédé en 2001) et l’Italien Paolo BARILLA, en faisant la nique aux équipages d’usine, grands favoris sous les couleurs ROTHMANS. [caption id="attachment_495052" align="aligncenter" width="600"]
Paolo-BARILLA 1990 F1-chez-Minardi-Photo-Manfred-GIET-[/caption] Paolo, jeune pilote en F1 au sein de la modeste Scuderia MINARDI – devenu depuis au fil des décennies Racing Bulls – la petite écurie du concessionnaire FIAT de Faenza, en 1989 et 1990 avec neuf Grands Prix à son actif.Et héritier d’une famille qui possède depuis longtemps un véritable empire agro-alimentaire avec ses 30 usines de pâtes dont 15 en Italie et 15 autres à travers le Monde, dont le siège social se situe à Parme en Italie, le long de l’autoroute A1, Milan-Bologne.Si la fratrie BARILLA est composée de Emanuela (67 ans), Guido (66 ans), Luca (65 ans) et donc le cadet Paolo (64 ans) ils ont tous mis le pied dans le plat de l’institution BARILLA, créé en 1877 par leur grand-père Pietro.Actuellement ce quatuor en est actuellement à la 3ème génération d’une fameuse dynastie avec comme slogan ‘’Dove c’è Barilla,c’à casa’’ ce qui traduit signifie : ‘là où il y a Barilla, il y a une habitation ! 
Et même si le benjamin, Paolo s’y est seulement véritablement impliqué à la fin de carrière en sport automobile en 1997, tout comme ses trois autres, sœur et frères, il a par la suite contribué dans son rôle de co-dirigeant à ériger le géant agroalimentaire spécialisé dans la fabrication de pâtes, sauces, biscuits, pains et autres farines dont l’entreprise BARILLA est devenue le leader mondial.Est-ce la proximité de Modène et de Ferrari à une demi-heure de Parme, qui contrairement au reste de la fratrie, a d’abord aiguillé Paolo vers le sport automobile après ses études?Toujours est-il que par rapport aux autres membres de sa génération, son avenir au sein de l’entreprise familiale s’écrivait plutôt en pointillés vu son début de parcours, avec un sentiment lié à l’expression de ‘basta plutôt que …pasta et pour qui a cette époque les spaghettis le faisaient plutôt penser… à la forme des tubulures d’échappement des bolides de course !Autrement dit: des pâtes oui, mais plutôt comme coupe-faim que gagne-pain…Donc du coup depuis 1980, Paolo consacra sa trajectoire professionnelle à la compétition automobile et après des incursions dans diverses disciplines comme la Formule Abarth, la F3 italienne et la F2, dès 1983 il se dirige vers l’endurance. [caption id="attachment_495051" align="aligncenter" width="600"]
BARILLA-Lancia-LC-2-en-1984-Photo-Manfred-GIET[/caption] Et les voitures de sport devinrent sa passion à laquelle le brillant pilote Alsacien, le regretté Bob WOLLEK, (décédé accidentellement en 2001 en Floride où il s’apprêtait à disputer les 12 Heure de Sebring) et ce lors d’un entrainement à vélo, ne fut pas étranger en étant son pygmalion !A une époque où tous deux pilotaient des protos PORSCHE en tant qu’équipiers et une victoire commune à la clé en 1986, obtenues en FLORIDE aux 3 Heures de MIAMI. [caption id="attachment_495050" align="aligncenter" width="600"]
BARILLA-Joest-Porsche-956-avec-Wollek-en-1988-Photo-Manfred-GIET[/caption] En endurance entre 1985 et 1989, Paolo il décrochera les plus beaux succès de sa carrière, démontrant par la même occasion qu’une fois tous les ingrédients réunis, il savait tenir son rang dans la discipline comme le prouvent ses prestations couronnées de succès arrachés grâce à sa régularité, son obstination et son talent et en ne devant finalement rien à personne.On rappellera simplement ses victoires en FIA CUP INTERSERIE 1985 sur Porsche 956 à Most en Tchéquie et au Nürburgring.Ou également aussi encore en 1986, remportant les 1000 KM de Fuji au lointain JAPON sur une Porsche 956 avec son compatriote Ghinzani, ainsi – on l’a déjà indiqué – qu’aux 3 Heures de MIAMI la même année sur une PORSCHE 962 avec Bob Wollek et à nouveau les 1000 KM de Fuji en 1989 avec Ogawa sur une Toyota. [caption id="attachment_495053" align="aligncenter" width="600"]
Paolo-BARILLA-24-Heures-du-Mans-1989-chez-Toyota-Photo-Manfred-GIET[/caption] Il connaîtra cependant le plus grand triomphe au box- office de l’endurance le 16 juin 1985 au Mans, où associé aux allemands Klaus LUDWIG et Louis KRAGES alias ‘’John Winter’’ sur une PORSCHE 956 de JOEST RACING ils défièrent les PORSCHE ROTHMANS d’usine pour remporter l’épreuve après avoir mené de la 3ème à la 24ème heure grâce à une stratégie de course intelligente associée à une gestion de la consommation parfaite.Effectivement en cette année 1985, lors de cette 53ème édition des 24 Heures du MANS, il signe assurément sa plus belle victoire en carrière en s’offrant l’épreuve d’endurance la plus emblématique.Pour Paolo BARILLA, pilote dans l’âme passé des pastas aux rillettes en un week-end, cette victoire reste un véritable exploit et rare pour un pilote Italien surtout qu’avant lui cet honneur n’échut qu’aux glorieux CHINETTI (vainqueur en 1932 et 1934 sous la nationalité italienne avant de devenir américain en 1946 et de remporter les 24 Heures du Mans une 3ème fois en 1949 sous la bannière américaine) , NUVOLARI (1933), SCARFIOTTI et BANDINI (1963) et VACARELLA (1964). [caption id="attachment_495055" align="aligncenter" width="600"]
Paolo-BARILLA-Minardi-Fly-281-B-Ferrari-F2-en-1982-Photo-Manfred-GIET[/caption] Cette victoire qui restera gravée à tout jamais comme l’un de plus beaux moments de sa carrière lui a permis par la suite de franchir incontestablement un pas supplémentaire après un bref retour en monoplace au Japon dans la série F3000 Nipponne et un appel du pied de son compatriote Giancarlo MINARDI qui lui offre un baquet en F1 sur la modeste MINARDI M189 au Grand Prix du Japon.GP, où BARILLA séjournait durant sa campagne Nippone en 3000, en remplacement de Pierluigi MARTINI le pilote titulaire empêché suite à un accident domestique.Une première pour Paolo BARILLA qui se termina sur la grille de départ, où il s’était qualifié en 19ème position, à la suite d’un embrayage défectueux….En 1990, MINARDI le conserva comme pilote titulaire aux côtés d’un autre transalpin, Gianni MORBIDELLI pour piloter la M190 et sa devancière, la M189, mais sans grand succès puisqu’après huit Grands Prix, il se retrouva à pied !Et ce à la suite du manque d’audace et aussi bien évidemment de résultats dans la foulée, reconnaissant d’ailleurs par la suite son insuffisance d’atouts afin de pouvoir concourir contre les cadors de la catégorie reine. 
Par la suite il réintégrera le cocon familial pour prendre le rôle de membre de la Direction du Groupe BARILLA aux côtés de ses frères Guido et Luca et d’être nommé aussi par la suite Président de l’Association Italienne des Industries de Confiserie et de Pâtes (AIDEPI) après avoir quitté définitivement en 1997 l’adrénaline des circuits.Et ce au profit du stress des bureaux de chef d’entreprise qui ne connaissent pas de drapeau à damiers mais bien souvent des journées jusqu’à … pas d’heure !Bien loin des timings des compétitions !Gageons que le 16 juin prochain, soit 40 ans après son jour de gloire, cette date évoquera chez lui de nombreux souvenirs qui restent gravés à tout jamais dans sa mémoire.Car sa plus belle victoire obtenue dans la Sarthe, ‘empire du sport auto de l’endurance, reste pour toujours l’un des plus beaux moments de sa vie…Lui qui est issu d’un terroir gastronomique bien éloigné de la vie des circuits, avec ses fromages Parmagiano, son jambon Prosciutto et son usine de pâtes ! Manfred GIETPhotos : Publiracing Agency ]]>
