J »ai écrit des centaines de foi, et j’assume « Marco Simoncelli est un génie ».
Je vais devoir transformer ces mots en « Simoncelli était un génie ».
Quand un pilote d’une écurie privée (Honda Gresini) se voit confier une moto d’usine, c’est qu’il est très au-dessus du lot.
La moto perd un ami et une idole.
LA VITA …

La vie… parce que ce mec immense en est le symbole.
L’enthousiasme, la passion, le talent. Marco vivait tout cela avec gourmandise.
Il vient de Cattolica, près de Rimini, dans la province d’Emilie-Romagne.
Un endroit connu parce que l’on y bouffe divinement et parce que durant la guerre, les paysans romagnols (ce sont des Celtes!) n’ont jamais cessé de resister au fascisme, comme ils l’avaient fait au cours des siècles contre les Romains et les Germains…
Ce qui explique un peu l’originalité du personnage, sa splendeur.
Quelle que soit la situation, et ce garçon s’est mis en position acrobatique des centaines de fois, il partait de grands éclats de rire en en parlant.
Il a commencé une carrière de haut niveau en 2002.
En 125, sur une Aprilia.
Première victoire en 2004, l’année où Dovozioso est Champion du Monde 125.
En 2006, toujours chez Aprilia, il monte en 250.
Mais c’est au guidon d’une Gilera qu’il est Champion du Monde en 2008.
On le voit, ses premiers succès, son premier triomphe sont 100% italiens. Deux victoires en 125, douze en 250, voilà son palmarès quand il monte dans la hiérarchie.
[caption id="attachment_28214" align="aligncenter" width="430" caption="SIMONCELLI SUR LA GILERA"]
C’est en 2010 qu’il court en MotoGP pour le Team Honda Gresini.
Un Team privé qui court sur des machines compé-clients, fabriquées au service compétition de l’usine.
Et nous l’avons dit, Honda lui fournira une moto d’usine, une vraie. Reconnaissance d’un talent absolu.
Il a obtenu cette année-là, son premier podium dans cette catégorie.
Il a toujours roulé avec les trois ou quatre plus grands pilotes de cette génération.
C’est un type formidable, fascinant à voir rouler.
LA MORTE…
La mort.
Dans les sports mécaniques, c’est hélas une compagne fidèle…
En même temps, c’est une vraie salope !
Elle vous pique vos potes et comme par hasard, quand on les croit immortels.
Je ne reviendrai pas sur les circonstances de l’accident.
A part la mort, il n’y aucun responsable. Seule la grande faucheuse, l’est
Tomber fait partie de la vie d’un champion.
Rien que cette année, les pilotes du MotoGP y sont tous allés au moins une fois. En compétition ou en essais.
Dire que les GP vont trop vite est une ineptie, que l’on entendra. Le principe des sports mécaniques est justement là.
Aller trop vite… pour ceux qui restent derrière!
Marco Simoncelli était un dieu. Un DIEU.
Il est redevenu un homme. Un mortel.
Nous le sommes tous. La seule différence, c’est l’Aura.
Le Halo de lumière, ce truc là, réservé aux Champions, ça ne s’éteint jamais.
Ciao Campione…