Claude Le Guezec dit ‘Le zec’ nous a quitté
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Lorsqu’on évoque Claude Le Guézec, ce véritable gentleman, cet homme toute sa vie passionné par la Compétition, et de surcroît extrêmement attachant, les initiés pensent tout naturellement au glorieux passé de l’Équipe Matra, tant son nom reste attaché aux tous premiers exploits de la firme en course.
La carrière de Claude sera aussi très liée à la CSI. (Commission Sportive Internationale), laquelle deviendra la FISA. (Fédération Internationale du Sport Automobile), avant d’être intégré à la maison mère, la FIA. (Fédération Internationale Automobile).
Aujourd’hui âgé de 98 ans, il était né le 16 juin 1923, notre homme coulait une retraite paisible dans le Midi de la France. Il nous avait souvent reçu chez lui dans sa propriété de Mouans-Sartoux, près de Grasse, pour évoquer quelques bons souvenirs.
Notre ami Stéphane Muller très proche de lui depuis le décès de sa femme Nicole en septembre 2015, nous a annoncé ce dimanche soir 28 novembre, sa mort survenu hier samedi 27 novembre 2021, à l’hôpital de Grasse.ITINÉRAIRE D’UN PASSIONNÉ !
Avant de rejoindre celle qui allait devenir la prestigieuse écurie Matra, Claude Le Guézec fut tout d’abord, au cours des années 50, un Rallyman de très haut niveau et de grande qualité ayant acquis un brillant palmarès.Depuis ses tous débuts (16-18 mars 1951), au ‘Lyon-Charbonnières’, qu’il dispute avec Jean Pagès sur une 4 CV Renault, à sa dernière apparition en course (14-20 janvier 1966), lors du ‘Monte-Carlo’ disputé avec le regretté et inoubliable Johnny Servoz-Gavin, au volant d’un Matra Djet V, Claude a couru un peu partout dans les plus grands et réputés Rallyes. À une époque où cette discipline était encore considérée comme Reine du Sport Auto.Claude a conduit les plus belles autos de sa génération : De la 4 Chevaux Renault à la Ford Comète, en passant dans le désordre par les 203 Peugeot, Ferrari 212, Vespa 400, Triumph TR2, Salmson, Jaguar XK120, DB Panhard, Alfa Romeo, Lotus Elan, Ford Falcon, AC Bristol, Porsche 356, Dauphine Gordini. Dauphine 1093 et surtout Aston Martin DB4GT.C’est après une Licence en Droit et en tant que plumitif, qu’il débuta dans le Journalisme. C’est ainsi que va se révéler sa vocation et le lancer dans une prometteuse carrière. Dans la Presse Aéronautique, d’abord, dès 1946, puis Automobile à partir de 1951, où Claude collaborera avec “l’Actualité Auto“, puis la célèbre Agence de Presse UPI.1951, année où il se lance, on l’a dit, en Rallye, le voit aussi commencer et débuter comme jeune vendeur à la concession Peugeot d’Asnières.Dès 1953, il dirige le Garage Grenelle Auto, distributeur des rutilantes Facel-Vega. Et à partir de 1959, il devient enfin Chef des Ventes au Garage Mirabeau, qui importe alors les prestigieuses Aston Martin. Et ce, juste avant qu’une certaine… Annie Soisbault, Marquise de Montaigu, ne rachète l’affaire !Mais sa véritable passion, ce sont les grands espaces, les Rallyes, et après le baptême du Lyon-Charbonnières, en 1951, Claude n’a cessé de rouler et d’enchaîner les épreuves les plus renommées. S’alignant dans ces courses aux noms magiques et mythiques tel que le Liège-Rome-Liège, au volant de la 203 Peugeot avec Roger Jondeau.En 1952, Claude participe à son tout premier Monte-Carlo (du 22 au 28 janvier) avec une Ford-Vedette et le fidèle Pagès à ses côtés. Puis il se lance dans les grandes épreuves, comme les redoutées et redoutables ‘Mile Miles’, (Mille Miglia… Brescia-Roma-Brescia) le 4 mai de la même année, toujours flanqué de Pagès avec une 4 CV.Ils termineront l’épreuve, et se classeront 113ème. Puis il poursuit et dispute avec celui qui va devenir son plus fidèle ami, Bernard Consten, le ‘Tour Auto’ 1954, au volant d’une Triumph TR2.Il court ensuite un peu partout : ‘Routes du Nord’, ‘Lorraine’, ‘Limousin’, ‘Sestrières’, ‘Cévennes’, ‘Tour de Corse’, ‘Liège-Sofia-Liège’.Il roule beaucoup et toujours…On le voit même au départ du prestigieux ‘East African Safari’, qui se déroule sur les pistes défoncées du lointain Kenya et du Tanganyka. En 1962, avec une 4L Renault, associé au ‘pote’ Consten.Le duo termine à une belle 41ème place, belle performance avec une auto de si petite cylindrée.Puis on le découvre encore aux non moins célèbres ’24 Heures du Mans’ au sein de la grande équipe Aston Martin que dirige et manage alors avec brio et succès un certain John Wyer. Aston sera d’ailleurs la marque à laquelle il apportera son seul succès sur route en triomphant aux ‘Routes du Nord’ en 1964. [caption id="attachment_245286" align="aligncenter" width="600"]

