EN MALAISIE À SEPANG, L’HEURE DU SACRE POUR DUCATI ET ´PECCO BAGNAIA

Première balle de match en faveur de Bagnaia

 

Le MotoGP fait route vers Sepang, une destination qui n’avait plus été visitée ces trois dernières années en raison des restrictions liées à la pandémie du COVID-19. Et cette pénultième épreuves pourrait tout logiquement venir décider de l’issue de ce Championnat millésime 2022…

Cette balle de match, est plus exactement dans les mains de Francesco Bagnaia, l’un des deux pilotes officiels Ducati Lenovo, puisqu’il s’est fraîchement emparé dimanche dernier des commandes au classement général, après sa troisième place obtenu au GP d’Australie à Phillip Island.     À vrai dire, le Turinois aura récupéré l’équivalent de … 105 unités à Fabio Quartararo, longtemps leader, le pilote Monster Energy Yamaha? sur les huit manches précédentes §! Une remontée, une ‘REMONTADA’ record depuis l’introduction du nouveau système de ponctuation en 1993 !

    Ducati touche donc son rêve du bout des doigts : voir, pour la toute première fois en 15 ans, un de ses pilotes repartir avec le graal. Francesco ‘ Pecco Bagnaia avait d’ailleurs déjà goûté à ce privilège en Malaisie, au guidon d’une Moto2. Mais pour y parvenir il devra absolument terminer parmi les cinq premiers, histoire d’inscrire les 11 points manquants et certaines conditions, relatives à ses deux principaux adversaires, devront être remplis.

 

Hors de question de s’avouer vaincus pour Quartararo et A.Espargaró

  Côté Fabio Quartararo, la tâche se complique. Le Niçois avait brillamment mené jusque-là. Néanmoins, cette tournée outre-mer aura viré à la catastrophe, comme en atteste ces huit petites unités seulement inscrites. ‘El Diablo’ n’aura même pas franchi la ligne d’arrivée en Australie, victime d’un tout droit puis d’une chute au 11éme tour… Le Français pointait alors au quinzième rang. Peut-il se sortir de cette impasse en conduisant, comme il l’expliquait « au-delà des limites » ? Là est la question. Quoi qu’il en soit, le représentant de l’équipe Monster Energy Yamaha entend bien se battre jusqu’au bout. Il en va de ce titre, qu’il remet en jeu. Petite touche d’optimisme tout de même : la dernière victoire sur cette piste avait été décrochée par une M1, celle de Maverick Viñales d’Aprilia Racin à l’époque et Yamaha est, avec Honda, le constructeur à avoir le plus triomphé en Malaisie sous l’ère MotoGP.

Aleix Espargaró autre pilote Aprilia Racing, crédité d’une discrète neuvième position à Phillip Island, est également dans une posture plus délicate. Preuve en est : 27 longueurs le séparent à présent du pilote de la Ducati N°63. Néanmoins, il entretient encore un petit espoir de repartir avec cette fameuse couronne.

Mathématiquement, Enea Bastianini qui pilote la Ducati Gresini Racing, reste aussi en lice, compte tenu de ces 42 points de retard, si ce n’est qu’il n’a jamais couru à Sepang parmi l’élite.

Des pilotes déterminés à briller « pour l’honneur »

    Jack Miller l’équipier Australien de ‘ Pecco Bagnaia chez Ducati Lenovo Team, Brad Binder le sud-africain de Red Bull KTM Factory Racing et Johann Zarco le Français du Ducati Prima Pramac Racing, installés en embuscade, sont quant à eux éliminés de la course au sacre. L’Australien se sera en effet percuté dans son propre virage par Alex Márquez du LCR Honda Castrol : pas vraiment le dénouement espéré pour son Grand Prix national!

Alex Rins du Team Suzuki Ecstar, auteur d’un magnifique triomphe en Australie – son premier en deux ans – remonte pour sa part à la huitième place. Jorge Martín l’autre pilote du Ducati Prima Pramac Racing, quelque peu frustré d’avoir terminé aussi près du leader et Miguel Oliveira  le Portugais du Red Bull KTM Factory Racing, complètent le Top 10 provisoire.

Il faudra d’autre part garder un œil sur Marc Márquez, qui s’est illustré à deux reprises en Malaisie ; le natif de Cervera ne cessant d’hausser le ton au fil des week-ends, signe d’une certaine amélioration sur le plan physique