La saison d’endurance auto démarrant cette semaine avec les 12 heures de SEBRING, la période d’hivernage fut donc relativement courte et nous avons eu quelque difficulté à trouver une date libre pour rencontrer la structure OAK RACING, acteur majeur de cette discipline tant comme compétiteur redoutable, que comme constructeur reconnu.
Si le Président Jacques NICOLET avait confié ses espoirs et ses ambitions à notre rédacteur en chef- Gilles GAIGNAULT- la veille à Paris, c’est bien au Mans, au Technoparc du chemin aux bœufs, que nous nous sommes rendus – Gilles et moi- pour visiter la structure sous la conduite avisée du Manager général de l’Ecurie : Sébastien PHILIPPE.
Sébastien Philippe
Il semble opportun, avant de dérouler notre maquette de reportage commune aux diverses visites effectuées ( LARBRE COMPETITION et SIGNATECH) ou à venir (YAMAHA et SUZUKI) pour la moto, de présenter ce garçon sympathique à la formation solide et au palmarès de pilote impressionnant, qu’est notre hôte du jour.
En effet, Sébastien PHILIPPE, né le 8 février 1975 à Lyon, débute la pratique du karting à l’âge de 10 ans, gagne la Coupe du Monde Junior à LAVAL en 1991 et enchaîne avec le sport automobile, en étant en 1993, le tout premier vainqueur de la Formule CAMPUS !
Cela ne l’empêche pas de décrocher un baccalauréat économique et de poursuivre à l’université des études d’administration financière.
De la Campus, notre Villeurbannais passe à la Formule Renault puis à la Formule 3. Invité par ELF Promotion à l’hiver 1998 à CUBA, il gagne là bas, associé à un Costaricain et rencontre RAPHANEL impliqué en Super GT au Japon.
Celui-ci le met en relation avec le Team INGING qui lui fait passer des tests –positifs- à MINE et à SUZUKA en novembre 1998. Cela débouche sur une 1ère saison complète en 1999, avec à la clé, une belle troisième place au Championnat Nippon sur une DALLARA -TOYOTA, Championnat gagné par le Britannique Darren MANNING.
HONDA via DOME, lui propose alors un volant officiel en F3 avec au bout …. un titre de Champion du Japon raflé par notre Frenchie en 2000.
Pour les six saisons suivantes, Sébastien en contrat avec HONDA, se consacre au prestigieux Championnat d’endurance Super GT chez DOME, de 2001 à 2004. Puis chez KUNIMITSU en 2005 et 2006, et remporte 6 victoires dont deux aux très réputés 1000 kilomètres de Suzuka !
VICTOIRE A SUZUKA POUR SÉBASTIEN PHILIPPE

En 2006, il perd le titre sur tapis vert au profit d’André LOTTERER sur TOYOTA du Team TOM’S. Énervé par la non réaction de HONDA en sa faveur, notre exilé file donc … chez NISSAN en 2007 dans l’écurie HASEMI sur une NISSAN 350Z et passe une année assez difficile.
Il change de monture et d’écurie en 2008. Sur la NISSAN GTR GT 500 (volant récupéré de Benoit TRELUYER) du Team IMPUL, il remporte avec Tsugio MATSUDA encore 2 victoires dont une troisième fois, les 1000 Kilomètres de SUZUKA et une au Mont FUJI. Une quatrième place au Championnat, sanctionne cette saison.
2009 constitue une mauvaise année. Les performances sont moins bonnes, les accrochages sèment quelques doutes dans l’esprit du pilote…
Par ailleurs, NISSAN réduit la voilure et comme sans doute la nostalgie de la France –où la famille est restée, Seb effectuant de AR– devient trop forte, Sébastien PHILIPPE rencontre de manière informelle François SICARD Directeur de OAK Racing.
Les deux hommes se connaissaient de l’époque des World SERIES, l’un recherchait un collaborateur, l’autre en avait « marre » des trajets France-Japon.
C’est ainsi que Sébastien arrive comme Manager sportif chez OAK à Magnys cour en mars 2010.
HISTORIQUE ET STRUCTURE
Après avoir mesuré combien ce nouveau Manager général qui a remplacé à la fin de 2011, celui qui l’avait embauché car parti chez DAMS, connaît la course de l’intérieur, on peut maintenant reprendre notre plan initial et présenter OAK RACING.
OAK s’inscrit dans la lignée de SAULNIER RACING, racheté fin 2006 par Jacques NICOLET avec maintien du programme sportif en LMP2 pour 2007.
En 2008, les ambitions montent d’un cran avec l’engagement de PESCAROLO-JUDD (1 en LMP1 et une 1 en LMP2 qui termine troisième aux 24 h du Mans avec un très jeune équipage). C’est en 2009 que le Team change de nom OAK (chêne en anglais) symbole de force, de résistance, de longévité.
Deux LMP2 motorisées par MAZDA, le nouveau motoriste, sont alors engagées en LE MANS SÉRIES et ASIAN LE MANS SERIES, ainsi qu’aux 24 Heures. du Mans. Résultats encourageants avec pas. moins de 6 podiums en 8 courses !
En 2010, OAK débute son activité de constructeur en parallèle de son engagement en compétition. Cela est devenu possible avec le rachat des droits LMP1 et LMP2 de PESCAROLO Sport. Le programme sportif débouche sur l’engagement de deux LMP2 en Le MANS SÉRIES et Intercontinental LE MANS Cup et aux 24 heures, bien entendu.
Là encore, fort jolie et belle moisson avec … 7 podiums en 8 courses.
USINE OAK AU TECHNOPARC DU MANS
Le 3 janvier 2011 voit intervenir le transfert de la structure de Magny-Cours au Mans. Si nous ne nous intéressons pas dans ce sujet typiquement Endurance, à l’aspect industriel de l’évolution de la structure, nous ne devons pas moins mentionner que c’est un volet important de toute l’activité re-concentrée au Technoparc manceau.
En effet, l’on agrandit les locaux (ex Luc Alphand Aventures) et la partie construction pour la clientèle (notamment américaine par le biais d’un partenariat avec Eric BACHELARD, patron du Team Conquest, en tant que distributeur pour les USA) impacte assez fortement l’organisation générale du secteur exploitation-compétition.
Les premiers bâtiments (800 m2) ont été restructurés de manière rationnelle, une extension accolée de 400 m2 est en cours de finition, alors qu’en face, 800 m2 sont pour l’heure dévolus au montage.
BILAN SUCCINCT SAISON 2011
Sébastien PHILIPPE lucidement présente ce bilan :
« Comme je vous le disais, début de saison très difficile. L’équipe venait juste de déménager, il fallait le temps de se mettre en place ici, au même moment on avait l’effectif qui passait de 15 à 40 personnes et le début de saison très proche avec Sebring, tout cela a fait que l’on a eu un peu la tête sous l’eau jusqu’au 24 heures. A cela s’est ajouté un problème de fiabilité… donc je dirai début de saison très compliqué. Ensuite après l’été on a réussi à redresser un peu la barre avec une très belle performance à Silverstone où l’on monte sur le podium au général et une fin de saison avec des résultats encourageants pour 2012. »
ORIENTATIONS ET OBJECTIFS 2012
Sans s’appesantir sur cette saison en demi-teinte, notre interlocuteur enchaîne sur l’avenir beaucoup plus prometteur :
« En termes d’exploitation, on va engager 2 voitures sur l’ensemble du championnat du monde : une LMP1 et une LMP2. A côté de cela on aura une autre LMP2 qui sera engagée aux 6 heures de Spa et aux 24 heures du Mans. On est engagé également dans l’Européan LE MANS SERIES avec une ou deux voitures LMP2. Les objectifs sont très clairs. En championnat du monde, en LMP2 très clairement c’est de jouer le titre. Il faut faire le mieux possible, c’est très important pour la suite de OAK Racing. Cette année il y beaucoup de voitures et pour OAK Racing, pour le châssis MORGAN, pour notre futur c’est super important d’avoir des résultats significatifs. Je pense qu’on a ce qu’il faut en pilotes, en technique… pour viser le titre en LMP2. En LMP1 on peut dire que tout va beaucoup dépendre des équivalences entre diesel et essence. Je pense qu’un objectif assez réaliste c’est de se battre pour le trophée FIA des teams privés. En ELMS bien sûr c’est pareil, l’objectif c’est de gagner le titre. »
Jacques NICOLET, de son côté, avait déclaré la veille à Gilles Gaignault :
« L’objectif est bien de remporter le titre mondial en LMP2. Tout est possible cette saison ou nous aurons deux voitures au WEC. Le but c’est bien de remporter le titre en LMP2 et de faire le meilleur résultat possible en LMP1. C’est l’objectif du Team OAK. Nous aurons aussi une auto en LMS avec le Team Conquest et j’espère aussi qu’ils pourront gagner la catégorie LMP2 »
Pour le calendrier il demeure une incertitude sur la date de la dernière course de la saison.
17/03/2012: 12H de Sebring 05/05/2012: 6H de Spa – Belgique 16/06/2012: 24H du Mans – France 25/08/2012: 6H de Silverstone – Grande-Bretagne 16/09/2012: 6H de Sao Paulo – Brésil 30/09/2012: 6H de Fuji – Japon 20/10/2012: 6H de Bahreïn 11 ou 18/11/2012: 6H de Chine
ON FAIT QUOI EN HIVER ?
Organisation générale
Pour l’heure 40 personnes sont employées sur le site manceau sous la houlette de Sébastien PHILIPPE que l’on sent particulièrement à l’aise dans ses relations avec tous les employés du team .
On trouve notamment
1 Directeur technique : Christian CHAPELAIN
1 bureau d’études avec 4 ingénieur
bureau d’études
A Paris, auprès du Président Jacques NICOLET, une antenne d’OAK coordonne la communication et le marketing. Il faut dire que le Président, grand homme d’affaires et de patron d’écurie, conjugue avec talent ces deux grandes passions.
Impliqué dans de multiples sociétés, il trouve toujours un biais pour associer le vecteur de la course automobile à ses initiatives d’investisseur.
Ne vient-il pas de miser gros sur l’exploitation du Circuit du Val de Vienne ? N’est-il pas impliqué dans la société HP Composite ? N’est-il pas encore ce pionnier via ECODIME qui propose, informations et formations au monde automobile sur les évolutions écologiques des véhicules ?
Sans oublier l’agence de photos automobiles DPPI qu’il a repris pour lui éviter de disparaitre et un futur partenariat avec Bernard Moreau, pour un nouveau circuit à Angoulême !
Mais à côté de ces multiples facettes, il demeure le parfait ‘gentleman driver’ de base pour la LMP2 et ainsi, mieux que personne, utilise la course comme outil premier de communication, s’appuyant sur le formidable impact médiatique des 24 heures du Mans, notamment.
Préparation logistique
Le calendrier 2012 ne permet pas d’échapper à la règle d’un véritable casse tête, nécessitant l’établissement de rétro-plannings fort complexes.
Pour les courses lointaines, comme toutes les écuries les flight-cases sont utilisées et le transporteur DHL sollicité. Le matériel de l’ELMS est distinct de celui du Championnat du monde. Pour Sebring ont été expédiées : 1 LMP 1 et 1 LMP2 OAK et une seconde LMP 2 pour le Team Conquest. Bien évidemment, tous les éléments de carrosserie et les pièces détachées ainsi que le matériel de stand et d’intervention, sont acheminés vers le lieu de course et cela représente …. 44 m3 !
Un ingénieur gère tout ce domaine du matériel et c’est une lourde responsabilité qui nécessite rigueur, méthode parfois débrouillardise et surtout grande réactivité face aux imprévus ou impondérables. On pense bien sûr aux formalités en douane tout comme aux défauts de fiabilité de certains transporteurs. Parallèlement aux matériels, la logistique humaine n’est pas plus aisée. Une responsable « déplacements des personnes » est tout aussi attentive et sollicitée par les déplacements et hébergements de l’équipe, des partenaires, des invités…
Nous avons eu l’occasion de voir les véritables road-books établis et planifiés pour chaque personne. C’est impressionnant : toutes les informations figurent avec les Numéros de vols, les acheminements vers l’hôtel, les horaires des essais, des courses, les navettes possibles et affectées pour se rendre au circuit.
Comme on l’imagine bien, certains invités voudront changer un peu l’heure de départ pour le circuit, certains mécaniciens n’auront pas terminé les travaux et il faudra décaler la navette.
Ces adaptations sur place seront alors réalisées par un membre du staff. Mais comme on dit souvent dans le monde militaire, plus la planification est poussée, plus les adaptations à de nouvelles situations sont faciles
.Budget

On sent bien que Sébastien PHILIPPE ne souhaite pas entrer dans les détails du budget, laissant cette prérogative à son Président. Nous ne saurons donc pas comment les choses sont négociées avec les partenaires au rang desquels on compte, ECODIME (déjà cité plus haut), SECURITIES ET FINANCIAL Solutions (SFS courtier en assurances en construction) CARI ( entreprise et services du bâtiment), DUNLOP qui a fait d’OAK Racing une écurie de développement, MORGAN avec des accords techniques particuliers, CAROIL distributeur en France Belgique et Luxembourg des lubrifiants GULF, JUDD qui loue les moteurs…. BRM (montres) Serge BLANCO ( habillement).
Toujours est-il que les chiffres bruts sont éloquents : 7 millions d’euros pour les deux voitures en Championnat du monde et 1,7 million pour le Championnat Le Mans Séries + les 24 heures, pour deux voitures.
En fonction de ces différents accords, on verra apparaitre les stickers correspondants, mais on sait que les voitures LMP1 comme LMP2 revêtiront la même livrée, contrairement à la saison dernière. Ou LMP1 et LMP2 étaient légèrement différentes
Atelier
A terme, toute l’organisation sera rationnalisée entre le département exploitation et le département construction et les unités seront réparties en ateliers :
– d’usinage,
montage
Montage moteur
électricien

On sent bien en parcourant les diverses installations le souci permanent de la recherche de l’efficacité dans le travail. Pourtant l’on sent aussi cette période d’entre deux : la course pure et l’industrialisation à venir. Les locaux apparaissent un peu vides et pour cause le calendrier de la saison s’est enclenché et Sebring attend déjà les matériels.
lame avant

Le schéma général du travail est simple à comprendre. Tout ce qui touche à la propriété intellectuelle, c’est-à-dire conception et plans sortent de chez OAK où l’on a découvert un bureau d’études très actif. Pour la réalisation, très peu de pièces sont fabriquées en interne. Comme beaucoup de sociétés sont sollicitées en sous-traitance 3 acheteurs sont dédiés à ces relations primordiales avec une trentaine de sociétés. Deux grands problèmes ont à maitriser à savoir : la métrologie et les délais de livraison.
Carrosserie

95% des carrosseries sont fabriqués en Italie chez HP Composite et tous les montages sont alors exécutés au Mans. Les moteurs JUDD sont loués avec un BMW 3,6 l pour les LMP2 et un 3,4 l, en LMP1. La firme dédie un ingénieur maison à chaque roulage et pour chaque course.
Les PilotesAbordant le chapitre Pilotes, on sent Sébastien PHILIPPE à nouveau comme un poisson dans l’eau quand il nous déclare d’emblée
« J’ai les pilotes que je souhaitais avoir pour mener à bien le projet. »
Il précise avoir respecté une base économique arrêtée et poursuit :
« En général le choix des pilotes, c’est le résultat d’une discussion entre Jacques (Nicolet) et moi. Il y a des pilotes sur le marché. On a une réflexion commune. Pas mal de critères entrent en compte dont forcément la rapidité du pilote, son état d’esprit. En effet chez OAK on veut que ça reste un peu famille, on a envie que règne un bon état d’esprit… après on veut forcément des pilotes qui ont du talent et ont aussi la motivation pour réussir nos objectifs. »
Ensuite, Sébastien avec un brin d’enthousiasme dans la voix, passe un peu en revue les pilotes retenus pour la saison (voir notre papier d’annonce en date du 29 février 2012 avec photos :
https://autonewsinfo.fr/2012/02/29/endurance-championnat-du-monde-dendurance-wec-2012-oak-racing-devoile-ses-pilotes-2-39612.html )« On compose un peu des mélanges pour nos équipages. Si je prends par exemple l’équipage de la LMP1, on a forcément Guillaume MOREAU qui est avec nous depuis maintenant 3 ans , c’ est un pilote rapide, qui tire tout le monde vers le haut, il commence à avoir énormément d’expérience et fait très peu de fautes. Je dirais que c’est un peu un pilier chez OAK. Il va être accompagné de deux nouveaux chez nous. Bertrand BAGUETTE qui est un pilote qui vient de gagner les World Séries 3.5. Il n’a rien à prouver en termes de rapidité, juste il connait un peu moins l’endurance (il s’est toutefois aguerri notamment en INDY CAR nous rappelle Gilles Gaignault et ne devrait pas être impressionné dans les bagarres en peloton), mais je ne suis pas du tout inquiet. C’est le pilote fait pour l’endurance, posé, calme réfléchi et intelligent. C’est donc un super choix. L’autre choix s’est porté vers la jeunesse avec Dominik Kraihamer (22 ans) qui a très peu d’expérience, mais qui m’épate de jour en jour parce qu’il a une rapidité et un talent exceptionnels. C’est une pierre brute (qui reste à polir), mais je fonde en lui beaucoup, beaucoup d’espoirs.»
Seb enchaine :« Sur l’autre voiture, la LMP2, on a forcément Jacques NICOLET qui est le gentleman de l’équipe. Dans cette catégorie il faut un gentleman driver et Jacques par son expérience et sa rapidité constitue l’élément clé pour ce poste là. Ensuite nous avons Olivier PLA qui a démontré sa rapidité dans plein de catégories et son intelligence de course et également Matthieu LAHAYE, qui est maintenant t avec nous depuis 4 ans. Il a connu une saison très difficile en 2011 avec son accident (a Spa lors des 1000 Km) et un retour un peu compliqué en fin d’année. C’est un pilote à qui je fais vraiment confiance et je suis sûr qu’il va revenir vraiment très fort en 2012. Je sais sa soif de nous démontrer qu’il est aussi fort qu’en début 2011 où à SEBRING, il nous avait sorti une course fantastique. »
On sent bien tout au cours de cette présentation, combien le manager général vibre dans cette fonction de manager sportif. Il a mesuré tout ce qu’il pouvait attendre et demander à chacun des pilotes et sait sans aucun doute comment il va articuler et organiser les séances de qualification, les relais… on le sent déjà tendu vers SEBRING et visiblement heureux de mettre en musique ces équipages porteurs d’espoirs, de victoires et de titres.
Les Essais.Il est toujours difficile de tenir les délais pour aller effectuer des essais à SEBRING alors que les voitures sont en cours de montage.
LA NOUVELLE OAK 2012

Malgré tout des essais sont indispensables pour tester les évolutions ou les changements techniques intervenus sur les deux types de voitures LMP1 et LMP2. Ainsi les campagnes d’essais ont été à la fois distinctes et parfois conjointes. Nous enregistrons que l’activité a été importante et nous la détaillons quelque peu.
Pour la LMP2 OAK a donc roulé :
– au Val de Vienne les 16, 17 et 28 février
– au Bugatti 4 jours à partir du 21 février
– au Paul Ricard les 9 et 10 mars

Pour la LMP1, le Team a participé aux essais de développement DUNLOP à MONZA les 28 et 29 février,après avoir validé les options techniques 2012 au Val de Vienne (16 et 17 février) et au Bugatti, le 21 février.
Les dates sont révélatrices du flux tendu de travail qui est imposé avec un début de saison un peu précoce.
Écoutons le manager nous présenter un bilan global de ces essais.
« C’est un bilan positif, parce qu’en performances je pense qu’on n’est pas ridicule du tout. Je pense que ça s’est bien passé. Maintenant en essais on souvent seuls, c’est donc difficile de se comparer à la concurrence. Mais si on regarde par rapport à nos datas 2011, on a bien évolué. On a rencontré quelques petits pépins de jeunesse, mais c’est logique. Malgré tout j’ai encore un peu peur pour les questions de fiabilité, on ne roule jamais assez en hiver, on n’a pas le temps. On n’a pas mal d’éléments nouveaux et si on avait pu rouler plus ça n’aurait pas été plus mal, mais malgré tout je suis assez confiant. »
En conclusion de cette visite, nous demandons à Sébastien PHILIPPE de se projeter un peu au-delà de cet hivernage et des premières courses. Écoutons ses réponses.
« Très clairement pour le LMP 2, on exploite cette année dans le but de faire des super résultats et en espérant avoir beaucoup de clients à partir de 2013. Voila la première des choses, on souhaite vraiment devenir constructeur à part entière pour ce qui est du LMP2 et à moyen terme ne plus exploiter directement en course.
Pour le LMP1, c’est encore un peu tôt pour dire l’horizon parce qu’on attend de voir le règlement exact. Je ne vous cache pas qu’en ce moment avec le contexte économique qui peut savoir ce qu’il fera en 2013. On essayera de passer 2012 avec le moins d’encombres possibles. Se projeter sur 2013 aujourd’hui, c’est compliqué, je pense. »
Nous cherchons à aller plus loin dans la prospective et nous obtenons un complément de réponse :
« Le premier objectif pour 2013, c’est de se mettre bien en place pour pouvoir j’espère, répondre à tous nos clients pour la vente des LMP2. Voila l’objectif prioritaire pour OAK et ONHOAK (structure d’industrialisation). Pour l’exploitation on travaille sur l’idée du LMP1, c’est sûr, on a encore quelques mois devant nous pour modifier la trajectoire suivant comment ça se passe au niveau règlement et possibilités d’action pour une petite structure comme la nôtre. On a en face des gros constructeurs et c’est compliqué au milieu de tout ça. »
Comme on a pu en juger, l’hiver a été actif et tout semble en ordre de marche pour cette première course aux USA.
Moteur Judd : en partance pour Sebring

Notre rédacteur en chef aura un œil attentif sur la mise en musique de toute l’équipe qu’il accompagne à SEBRING et pourra nous rendre compte des résultats en course que l’on attend comme prometteurs.
On sait aussi, toute l’importance que Jacques NICOLET accorde aux 24 heures du Mans comme plateforme d’animation et de communication médiatique, et ce sera sans doute l’occasion pour autonewsinfo d’aller fouiner un peu plus dans les questions de stratégie de course, dont on sent bien qu’elles font partie du « package réussite » que Sébastien PHILIPPE, a construit patiemment depuis son arrivée dans la fonction de manager général, voici à peine un an .
Porté par la même passion que son Président (dont se demande où il puise toute cette énergie pour mener de front une carrière fort prenante dans les affaires et une forme de jeune homme pour piloter à haut niveau), uni à ses troupes, pilotes comme ingénieurs et mécaniciens, par cette envie de gagner et se souci « de tout bien faire », persuadé que les choix techniques sont bons, notre ami Sébastien, va guetter comme il l’a dit, la fiabilité.
Sur 12 heures, l’élément est d’importance. On croise donc les doigts avec lui et on en reparle très bientôt.
Texte : Alain Monnot Photos : Alain Monnot – Team OAK – DPPI – AutonewsinfoOAK RACING : UNE GRANDE ÉQUIPE DE COURSE FRANÇAISE
ET DE JOLIS SOURIRES AUSSI…
