Ce Grand Prix de Monaco millésime 2025, ne restera pas dans les annales, car avec ses deux arrêts obligatoires, la course s’est transformée en une procession bizarre !
Explication
Dans les rues de Monaco, annuellement le Grand Prix Automobile reste mondialement l’événement pour le public et les fans et le GP à gagner pour les pilotes
Mais celui de cette année, on a vraiment envie de vite l’oublier tant sincèrement et très franchement, le spectacle auquel nous avons assisté en ce dimanche 25 mai 2025, n’a pas, mais pas du tout, été à la hauteur de ce que les organisateurs souhaitaient…
Car l’obligation de procéder à deux arrêts obligatoires, voulu pour tenter de donner du suspense à une course annuellement linéaire année après année, a, au final, donné complétement l’effet inverse.
Et si plusieurs équipes en ont, stratégies et calculs obligent, profitées d’un côté avec des attitudes que l’on peut parfaitement qualifier de stupides et grotesques mais également vraiment logiques et pleines de bon sens.
Et au final, à écouter à l’arrivée même les pilotes, dont ceux qui ont en profité, n’ont pas du tout aimé ce GP 2025.
Ainsi le Thaïlandais Alexander Albon, l’un des deux pilotes du Team Britannique Williams. Lequel résume le sentiment général de ses confrères :
« Une course vraiment horrible, désolé pour ceux qui ont dû regarder ça »
Afin de gagner du temps au stand chez Williams (Albon et Sainz Jr) comme chez Racing Bulls (Isack Hadjar et Liam Lawson) on avait élaboré un stratagème, consistant à privilégier d’abord un des deux pilotes, celui qui allait renter au stand, le second roulant non pas à très haute vitesse comme on peut aisément l’imaginer en GP mais bel et bien sur un rythme de sénateurs…
Ainsi chez Racing Bulls avec son pilote Français Isack Hadjar idéalement positionné car en cinquième position sur la grille et Liam Lawson à la neuvième.
On a donc demandé au premier de rouler le plus vite possible et au deuxième au contraire de… ralentir le plus possible.
Pour quel motif ? Dans quel but ? Permettre à Hadjar de creuser l’écart avec les poursuivants gênés et bloqués par la seconde monoplace du Team.
Comme on l’imagine derrière ceux qui devaient suivre l’allure peu habituelle de l’autre Racing Bulls qui les ralentissait, on râlait et pestait puisqu’en Principauté on ne peut pas doubler !
Car étonnamment le Néo-zélandais Liam Lawson roulait trois à quatre secondes plus lentement qu’à l’habitude.
Du coup cette attitude pas très sportive a permis aux deux arrêts d’Isack, qu’Hadjar ne perde aucune position en ressortant des stands, malgré son stop.
Résultat alors que les décideurs de cette obligation à deux arrêts pensaient ajouter du piment à la course, on a vécu l’effet inverse, tout le contraire, un GP ennuyeux jusqu’à l’absurde!
Mais on le répète, outre Liam Lawson, ce fut comme on l’a évoqué ensuite au tour des pilotes Williams, Carlos Sainz Jr et Alexander Albon, de nous offrir pareil pitoyable spectacle…
Pilote Williams cette année et anciennement chez Ferrari, l’Espagnol déclarait à l’arrivée :
« C’était un GP très ennuyeux. Quand vous pilotez une F1 à 3 ou 4 secondes du rythme habituel. Je n’aime pas la manière dont cela s’est passé, je n’aime pas le faire, ni qu’on me le fasse. Ça ne devrait pas être autorisé ».
Bien évidemment cet accablant aveu, ce constat était partagé par tous les pilotes invités à s’exprimer, après la course.
Tel le Français Esteban Ocon qui a bénéficié de cette stratégie, le pilote du Team US Haas se trouvant dans la fenêtre de la Racing Bulls d’Isack Hadjar, ce qui lui a surement facilité la tâche et permis sans ferrailler de finir à la septième place lui qui s’était élancé huit.
Il précisait au micro de Canal + :
« Je pense que ces choses-là ne devraient pas être autorisées, Cela dénature et ruine un peu la course et le bel aspect du prestige de Monaco. Je me suis retrouvé derrière des voitures qui étaient 3 ou 4 secondes plus lentes que ce qu’elles devraient être. Ça simplifie la course d’une des voitures de son équipe mais ce n’est pas hyper professionnel. »
Destiné à animer ce Grand Prix, où il ne se passe pas grand-chose chaque année, vu l’impossibilité chronique de ne pas pouvoir doubler, cette obligation de devoir faire deux arrêts, a au final produit l’effet inverse !
Obligation qui a énervé et agacé Toto Wolff, le patron de l’équipe Mercedes, la plus touchée… victime de cette obligation de deux pit-stops, lui dont les deux voitures s’étaient élancées loin, des quatorzième pour George Russell et quinzièmes rangs pour Andréa Kimi Antonelli.
La conclusion nous la laissons volontiers à l’un des concernés, pilote Williams le Team qui a bien bénéficié de sa stratégie, plaçant ses deux monoplaces dans le Top 10, Alex Albon, déclarant :
« J’aurais aisément pu apporter un oreiller et boire un café dans la voiture. De manière assez bizarre, c’était aussi très difficile de rester concentré en roulant si doucement. Je n’aime pas ça, je ne pense pas que Carlos aime ça. Ce n’est pas vraiment comme ça que nous voulons courir. Ce n’est pas du beau spectacle. »
Pour ce qui le concerne, George Russell l’un des pilotes Mercedes, a expliqué sa vision de cette épreuve :
« Vous faites une séance de qualifications le samedi, une le dimanche et le gars qui se qualifie en pole obtient des points et un petit trophée. Et celle de dimanche rapporte encore plus de points, car c’est ce que nous aimons le plus »
Concluant : « 99 % des habitants de Monaco sont ici à siroter du champagne sur un yacht, alors ils s’en fichent complètement du GP. »
Qu’ajouter ?
Que cette initiative restera c’est une évidence sans lendemain, les organisateurs n’étant… simple question de bon sens et de logique, pas prêts de renouveler une telle expérience négative qui a de surcroit eu l’effet inverse, nuisant grandement au spectacle, soit le contraire de l’effet souhaité !
En conclusion la F1 s’est caricaturée ce dimanche lors de ce Grand Prix de Monaco bien ‘ étrange !
Gilles GAIGNAULT
Photos : F1 – TEAMS
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