NICOLAS DESCHAUX – 1er. PRÉSIDENT À VIE[/caption]
Suite de notre grande Enquête sur la FFSA. avec ce treizième Épisode !
En violation de ses statuts qui l’interdisent, la Fédération Française du Sport Automobie (FFSA) pratique la discrimination dans la sélection et la formation des adeptes du sport automobile, de ses jeunes pilotes en privilégiant la «grande école» qu’est la FFSA Academy aux dépens des «écoles pour tous» que sont «Rallye Jeunes» et le Karting, mais aussi de ses officiels et bénévoles en exigeant d’eux l’adhésion à la pensée unique et la soumission aux petits et grands chefs plutôt que la compétence et le sens des responsabilités.
LA TRÈS ÉLITISTE FFSA ACADEMY
Créée en 1993, sous le nom de Filière ELF, elle formait au Technoparc du Circuit du Mans, les jeunes espoirs, portant les meilleurs vers le professionnalisme dans les teams que sponsorisait ce pétrolier les menant jusqu’à la F1. Devenue ensute, la ‘filière FFSA’ après l’absorption d’ELF par TOTAL, et de nos jours la ‘FFSA Academy’, c’est le seul centre international de formation des jeunes aux métiers de pilote, moniteur de pilotage ou de mécanicien de course, en partenariat avec le Lycée du Mans-Sud, ce dont la FFSA ne manque pas de s’enorgueillir. Mais, c’est bien le pétrolier ELF, qui est à l’origine de cette structure ! Pour entamer ce parcours vers leur rêve, les jeunes – ou plutôt leurs parents – doivent cependant toutefois montrer patte blanche : Une saison de Karting pour les 12 à 15 ans coûte 16.500 € et continuer en F4, 90.000 € HT. Certes la carotte est de taille, avec en Karting un Championnat du Monde OK ou CIK-FIA et pour le vainqueur du Championnat F4, l’intégration à la Renault Sport Academy, tremplin possible pour la F1. C’est ce que vient de réaliser à 15 ans, le Charentais Hadrien David, deux fois couronné en Karting, avant de remporter le titre 2019 en F4 et qui devait disputer cette année la FR Eurocup dans le team MP Motorsport, avant que la crise du COVID 19 du Coronavirus, ne stoppe l’ouverture de la Saison qui en ce 27 avril 2020, n’a toujours pas débuté… Et bien malin qui pourrait avancer une date d’ouverture de l’hypothétique Saison 2020 ! Son père n’a pas à regretter d’avoir sacrifié une partie de ses biens pour le mener jusque-là, mais face à cette réussite, combien de rêves brisés et d’économies parties en fumée ? Et aussi, malgré les tarifs élevés, combien de ressources humaines et financières l’Academy a-t-elle coûté à la FFSA qui aurait pu les affecter, au moins en partie, à d’autres missions stratégiques.
LE PARENT PAUVRE «RALLYE JEUNES»
Par exemple à Rallye Jeunes, la grande opération de détection et de formation lancée en 1994, avec le soutien de Peugeot, qui a permis à nos Champions du Monde, les deux Séb, Sébastien Loeb et Sébastien Ogier de se faire remarquer. Hélas depuis cette époque glorieuse et le retrait de Peugeot, la FFSA. a sérieusement réduit la voilure, après avoir failli l’arrêter. Aussi, il n’y avait plus en 2019, que trois séances de sélection (Lyon, Saint Dié et Nîmes) au lieu de neuf à l’origine, ce qui éloignait de l’opération une grosse moitié de nos régions. Sur quels critères ? Certains ont bien noté que les sites retenus se trouvaient dans des ligues tenues respectivement par Gilles Mondésir, Jacky Clément et Samuel Teissier, trois dévoués ‘courtisans’ de la Cour de Nicolas Deschaux, le Président Dictateur de cette FFSA. C’est encore dans le Gard qu’a eu lieu la finale désignant les deux équipages intégrés au Team Rallye Jeune FFSA. Selon leurs chronos bien sûr mais aussi après un «oral» devant un jury, où son ‘excellence’ le sieur Samuel Teissier, Président de la Ligue occitane et Trésorier de la FFSA, mais simple placier sur le Marché de St Jean du Gard -chacun appréciera le niveau intellect- n’était curieusement certes pas le moins influent ! Manquant d’équité et ce à cause d’un maillage insuffisant du territoire aggravé par le favoritisme dans le choix des sites, l’opération semble souffrir à la base d’un manque de budget. L’opacité des comptes de la FFSA faisant de son montant un ‘secret d’état’, on peut craindre qu’il faille pour l’écrire, un chiffre de moins que pour celui de l’Académy. [caption id="attachment_326087" align="aligncenter" width="600"]
LE RÔLE SOCIO-ÉDUCATIF OUBLIÉ DU KARTING
Depuis son annexion par Jacques Régis et Nicolas Deschaux, le Karting a vu le coût de sa pratique s’envoler sous le poids des taxes et redevances dont n’a cessé de l’accabler la FFSA, qui a même tenté de s’accaparer le Karting de loisir occasionnel. Par la hausse des prix et la multiplication des normes en tous genres, les dirigeants de la FFSA ont dégoûté du Karting de compétition les jeunes des classes populaires. Ce faisant, ils ont non seulement perdu des milliers de licenciés, réfugiés dans une fédération dissidente au sein de l’UFOLEP, mais aussi totalement oublié le rôle socio-éducatif du sport pour la jeunesse, pourtant l’un des premiers devoirs de toute fédération. Un rôle qu’avaient à cœur, les anciens dirigeants du Karting, et où s’était brillamment illustré, Jean-Pierre Deschamps, à la tête du très prestigieux de l’ASK Rosny, en Seine-St-Denis, s’attirant reconnaissance et distinctions officielles. Pas celle du Président de la FFSA, qui supportait très mal, sa notoriété et sa revendication d’autonomie du Karting, au sein de la fédération et qui finit par le contraindre, lui le principal réel éducateur de cette FFSA, à la démission, lors des pitoyables purges de 2016 ! Pour le remplacer, il nomma lui-même, un Président de CNK, plus docile mais beaucoup moins légitime que ses prédécesseurs qui étaient élus par leurs clubs. [caption id="attachment_323687" align="aligncenter" width="592"]