On est exactement à la mi-saison des GP et c’est un championnat phénoménal, malgré le peu de concurrents et les duels au couteau dans les autres catégories. (Et les autres disciplines d’ailleurs!).
Nous avions annoncé bien avant le premier MotoGP que Stoner serait Champion du monde en 2011.
Sous certaines conditions, en particulier d’oublier cette détestable habitude que ce génie du guidon a d’aller finir les courses à quatre pattes. Oui, Stoner essaie toujours de trouver le petit plus. Du coup, il tombe.
Il n’est pas le seul. En revanche, il est bel et bien en tête du Championnat du Monde.
STONER LE FOUDROYANT…
Regarde bien cette photo lecteur. Juste au-dessus de ce texte. Stoner est devant Lorenzo. A eux deux, ils sont en train d’écrire une vraie légende, qui arriverait presque à la cheville, de notre avis totalement de mauvaise foi, des luttes de dieux entre Agostini, Read et Hailwood. Donc la photo. Pourquoi Stoner est un vrai dingue. Il n’échappera pas à l’œil exercé de la plupart d’entre vous que les roues de Stoner ne sont pas alignées… Bien sûr répond le faux expert, il est en virage… Euh… Il est en virage… à gauche, et la roue avant dévie vers la droite. En fait, Stoner est ici en glisse de l’arrière, récupérée de l’avant, aux alentours de 200 km/h. Bon, les quatre ou cinq mecs qui se battent devant savent tous faire ça. Mais chez Stoner, c’est systématique. Il me rappelle un peu les grandes années du rallye mondial, version Alpine A 110, où les pilotes (les quatre mousquetaires, Thérier, Darniche, Andruet, Nicolas) ne voyaient jamais la route devant. Dans les phares, on ne voyait que les talus de neige… Ou les talus tout court d’ailleurs, sur la terre et sur le bitume, la voiture glissait d’aussi belle manière. Avec autant d’envie. Et gagnait. Stoner est donc un peu l’Alpine A 110 du MotoGP… Il a le tempérament de feu pour gagner. Il a aussi la moto.

LES UNS RIENT, LES AUTRES PLEURENT…
Stoner gagne au Qatar, devant Lorenzo, Pedrosa, Dovizioso et Simoncelli. les quatre Honda entourent la Yamaha de l’Espagnol. En Espagne, Stoner ne finit pas. Lorenzo gagne évidemment, il ne rate pas une occase pareille! Et Stoner doute, déjà… Il doit savoir, même s’il ne lit pas autonewsinfo chaque jour, ce qui serait d’ailleurs une erreur, qu’il n’a pas le droit de tomber! pas avec un mec comme Lorenzo qui n’a pas son pareil pour passer dans un trou du destin grand comme un chas d’aiguille. C’est durant ce fameux GP que Rossi, sous la pluie, dans une forme sublime, rattrape tout le monde mais finit dans et sous Stoner. Seulement Rossi repart, Stoner reste comme un con dans le gravier…




L’ANALYSE DE STONER
Notre Australien est lucide. « Je ne pense pas que la régularité paie pour être champion. Il faudra être présent et gagner des courses, prendre des risques, a-t-il déclaré. Je pense que c’est comme ça qu’un pilote sera champion. » On lui demande quelle a été la plus belle de ses cinq victoires 2011. » Laguna Seca.Ça a été ma course préférée, En arrivant là-bas, j’étais confiant, mais malheureusement, j’ai été incapable de régler la moto comme je le voulais. Ce n’est qu’au moment de la course que nous avons fait un pas en avant qui nous a permis de signer une grande course. » « Le mieux qu’il pourrait m’arriver serait de signer une deuxième partie de saison aussi bonne que la première, a-t-il poursuivi. Notre objectif principal est de terminer avec plus de points que les autres à la fin de la saison mais c’est sûr que ça va être un championnat difficile. » Puis vient un soupçon de tactique. A croire que Stoner serait devenu raisonnable… « Nous allons faire le meilleur travail possible à chaque sortie, mais si à un moment ou un autre je ne peux pas gagner, je saurai me contenter d’une deuxième place, d’une troisième ou même pire. Mais chaque semaine, je serai là pour essayer de gagner. » Euh… mon oeil! En trente années de journalisme de sports mécaniques, je n’ai jamais vu un pilote content d’être second… Bon, il faut rassurer les sponsors!DU SANG,DE LA SUEUR ET DES LARMES…
Blood, sweat and tears… C’est ce qu’avait promis Churchill aux Britanniques à l’orée de la Bataille d’Angleterre. C’est aussi le nom d’un formidable groupe de rock des seventies, en commençant par Woodstock en 1969. Bon j’arrête mes vieilleries nostalgiques. Et j’applique la formule à quelques pilotes qui se sont fait vraiment mal, qui se sont vraiment fait…suer pour rien et qui ont vraiment de quoi chialer… [caption id="attachment_18933" align="aligncenter" width="600" caption="Rossi et Lorenzo"]





PETIT TOUR EN 125
