Hervé Poncharal, ne possède hélas pour lui, pas la notoriété des patrons des meilleures écuries de Formule 1 et ce auprès du grand public
Certes, mais au fond qu’importe…
Dans l’univers du milieu de la moto et plus particulièrement dans celui du monde très fermé des Grands Prix, le patron de l’équipe Française Tech 3, est connu, reconnu, estimé et surtout considéré comme l’un des tous meilleurs Teams-manager
A la tête de la structure Tech3, laquelle est basée à Bormes les Mimosas, dans le Var à quelques lieues du fameux Fort de Brégançon, résidence d’été de nos chers Présidents de la République, Hervé Poncharal, s’est construit, au fil des ans et des saisons de GP Moto, une formidable image…
Avec la collaboration efficace d’un technicien de qualité, l’inoxydable Guy Coulon, l’homme qui bichonne la mécanique des Yam Tech3
Devenant rapidement, l’écurie satellite du Team officiel Yamaha usine.
Tech 3, étant l’équipe réserve de la firme Japonaise. Celle qui forme les apprentis-champions, avant qu’ils ne rejoignent l’équipe officielle de la maison-mère, en qualité de ‘ pilote usine’.
Comme c’est le cas avec Ben Spies
L’histoire, la belle aventure de Tech3 a débuté en 1989. Il y a donc très exactement… 23 ans !
Hervé se souvient :
« Quand nous avons commencé Tech3, nous nétions qu’une poignée, quatre ‘ doux-dingues’ et nous nous sommes lancés dans la saison 1990 , la fleur au fusil. L’histoire a débuté avec Dominique Sarron en 250cc et pour dire la vérité, j’étais un peu l’homme-orchestre car je conduisais le camion, m’occupais de la logistique, des contacts avec nos premiers partenaires dont Motul. »
Vingt ans se sont écoulés et deux décennies plus tard, Tech3 est une véritable PME qui compte 40 personnes.
Quelle belle réussite dans un monde si fermé !!!
En réalité, l’équipe a évolué et n’a rien à envier aux grosses armadas étrangères et elle se nomme de nos jours, Monster Yamaha Tech3, la firme de boissons énergétiques étant devenu le sponsor majeur d’Hervé.
A la veille du Grand Prix de France, son étape nationale dans le calendrier International du Championnat du monde et qui se disputera ce dimanche sur l circuit Bugatti au Mans, Hervé Poncharal, nous a confié quelques réflexions sur son monde, celui du MotoGP,
Et, tout d’abord, il évoque le beau début de saison de ses poulains, Le Britannique Cal Crutchlow et l’Italien Andrea Dovizioso.
« Franchement, il n’y a pas à se plaindre. Nous sommes à notre place avec nos motos qui ne peuvent rivaliser et tenir la cadence et le rythme des machines d’usine. Et qui finissent régulièrement 4éme et 5éme devancés par les épouvantails, les ogres les imbattables du trio magique, Stoner, Lorenzo et Pedrosa. Terminer derrière eux, c’est déjà énorme eu égard à la qualité de nos rivaux »
Mais, que manque, t-il au Team Monster Yamaha Tech 3, pour gagner ou lorgner vers une place sur les podiums ?
Hervé, nous lâche :
« Sincèrement à la régulière, cela semble quasiment impossible. Pour être franc et honnête, il nous faudrait comme ici au Mans, parier sur la météo – pluie aux essais depuis vendredi et piste grasse et détrempée – mais on ne peut décemment compter là-dessus. »
Et le patron, de nous préciser :
« Andrea qui nous a rejoint cette année en provenance de chez Honda, continue son apprentissage du pilotage de la Yamaha mais GP après GP, il ne cesse de s’améliorer et de progresser et de se rapprocher des meilleurs. Quant à Cal, il a fait des progrès considérables depuis l’an dernier. Il roule au niveau des cadors sur un voire deux tours mais sur la distance d’un GP, sur une trentaine de tours, il ne possède pas encore le rythme, ni les astuces techniques pour assumer. Néanmoins, on arrive à mi- saison et j’estime que mes deux pilotes vont encore s’améliorer et progresser pour rouler devant. Mais, ne rêvons pas car ces dernières années, les positions de tête sont squattées par les pilotes qui roulent avec les motos d’usine, lesquelles sont absolument intouchables , si leurs pilotes ne commettent pas de bévues et de fautes et qu’on enregistre pas de pépins ou casses mécaniques, évidemment toujours possibles en sport mécaniques. »
Et, au fait, que pense Hervé Poncharal, de la présence cette saison dans sa catégorie, celle des Moto GP, des toutes nouvelles CRT, acceptées et pour des raisons financières, leur cout étant moindre et pour gonfler le plateau ?
« Il est évident que les motos d’usine et semi-usines sont devenues beaucoup trop chères – on évoque la somme de 4 Millions d’€ pour la location annuelle hors frais de fonctionnement sur la saison – d’où une désaffection de plusieurs marques ces dernières années comme Kawasaki ou Suzuki. Du coup, à la fin de la saison 2011, il ne restait plus que onze motos pour le Championnat 2012 ! Il était évident qu’un Championnat labellisé mondial ne pouvait démarrer avec ces seules onze machines. La crise et la conjoncture économique aidant, il a bien fallu inventer des solutions. C’est cette réflexion qui nous a amené à ajouter les motos de cette catégorie CRT, évidemment bien moins couteuses que les engins du MotoGP. Cela nous a permis de présenter un plateau de 21 motos. »
Mais, la différence semble actuellement encore énorme entre les deux types, les protos usine et ces CRT ?
« Certes, pour l’instant, il est évident qu’une CRT ne peut viser de l’emporter et de battre les protos. Ce qui est le cas en Moto2 ou tous les pilotes ont leurs chances de gagner. Aujourd’hui de toute façon pour dire vrai, il n’y n’existe qu’une poignée de pilotes, capables de maitriser les motos d’usine à 100%. Et en sport, il faut du spectacle et de la bagarre pour intéresser les fans et leur éviter d’assister à des GP chiants à mourir au risque de les faire fuir »
LES SOURIRES DES BELLES DE CHEZ MONSTER TECH3,

BEAU TIT GROUPE DES PILOTES YAMAHA TECH 3

DÉCONTRACTION SAMEDI SOIR AU DINER MOTUL AVEC JM BAYLE ET BERGER