C’est un triomphe italien qui a eu lieu à Montmelò, où les pilotes trasalpins ont été les grands protagonistes de la manche finale de la saison du Fanatec GT World Challenge Europe, dont c’était la dernière étape du Championnat d’endurance.
Cinq coureurs de la péninsule sont en effet montés sur le podium absolu, tandis que le titre d’endurance, en plus du titre absolu déjà en sécurité à Valence, est allé à Raffaele Marciello qui roule pour l’écurie Tricolore Akkodis ASP.
Raffaele Marciello, Jules Gounon et Dani Juncadella et la Mercedes N°88 d’Akkodis ASP, l’écurie Française de Jérôme Policand, basée à Rabastens dans le Tarn, sont sacrés Champions Endurance Cup du Fanatec GT World 2022 chez les pilotes, alors que la même structureAkkodis ASP Team, est couronné par équipe, pour la toute première fois dans cette discipline.
Au Championnat overall (Sprint + Endurance), Akkodis ASP Team est également sacré Championne 2022 par équipe alors que Lello Marciello avait déjà décroché le ‘Graal, tout récemment à Hockenheim.
Déjà recruté pour rouler dans l’Hypercar d’endurance Ferrari, Marciello en 2023 devrait être de retour au départ des principales compétitions GT avec Mercedes, avant de faire le grand saut dans le monde des prototypes, mais 2022 était sans doute pour lui la saison de la consécration.
Champion absolu – comme en 2018 – et d’endurance pour la première fois et vice-champion de la Coupe Sprint sur laquelle il a eu les mains en 2018, où il a signé quatre pole positions à cinq reprises, payant quelques fautes de son coéquipier Timur Boguslavski, Marciello est également en tête de l’ADAC GT Masters, grâce à huit podiums en 12 manches! Quelle fantastique saison pour lui…
En 2022, le premier succès aux 24 Heures de Spa est également survenu après trois pole positions consécutives. Le succès en une 24 heures manquait et s’ajoute au riche palmarès du pilote italien qui rappelons-le, depuis cette année court avec une licence Suisse et notamment déjà victorieux à la Coupe du Monde FIA GT à Macao en 2019.
à Montmélò, la Mercedes que Marciello partage avec Jules Gounon et Dani Juncadella n’a pas été particulièrement rapide, se contentant de terminer la course à la cinquième place suffisante pour s’assurer le titre.
Antonio Fuoco a essayé jusqu’au bout mais n’a pas réussi à déjouer ses rivaux de Stuttgart. La Ferrari d’Iron Lynx a mené la course pendant près de deux heures de course, d’abord aux mains d’Alessandro Pier Guidi, ancien Champion du monde d’endurance en 2020 et 2021, puis ensuite avec le jeune Alessio Rovera.
Le choix stratégique de l’équipe Dinamic s’est avéré fondamental, car il a permis à un Matteo Cairoli exceptionnel, déjà très rapide en qualifications, d’effectuer un undercut parfait face à Fuoco et Bortolotti. Cairoli a immédiatement pris une avance de 4 » sur Fuoco, mais l’écart s’est réduit à zéro avec l’entrée en action de la voiture de sécurité et une aide de Niklas Nielsen, qui a gardé Cairoli derrière pendant quelques tours.
A la reprise, Cairoli s’est de nouveau étiré sur Fuoco, qui n’a terminé qu’à huit dixièmes au terme d’une confrontation très serrée. Troisième Bortolotti, sur le premier podium de la saison avec l’équipe Emil Frey.
Le WRT a conclu, lui, les 12 ans de collaboration avec Audi, avec une quatrième place, avec Dries Vanthoor qui en finale s’est rapproché de Bortolotti, sans jamais pouvoir l’inquiéter pour le podium.
L’autre R8 Pro, la N°46 de l’équipe Belge de Vincent Vosse a franchi la ligne d’arrivée à la sixième place aux mains de Frederic Vervisch, Valentino Rossi et Nico Muller.
La voiture de l’équipe Française Sainteloc, l’Audi R8 LMS N°25 du trio formé de Legeret-Mies-Niederhauser, déjà victorieuse à Hockenheim, a franchi la ligne d’arrivée à la septième place, devant la Mercedes de GetSpeed et les meilleures BMW et McLaren des équipes Rowe et Jota.
Dans le Top 10, le duo de tête de la Silver Cup, avec les Champions d’endurance et de classe absolue l’équipage composé de l’Audi R8 LMS WRT N°30 du trio, Thomas Neubauer, Benjamin Goethe et Jean-Baptiste Simmenauer qui a scellé une saison impeccable avec la troisième victoire de la saison, précédant la McLaren de Garage 59, très rapide en qualifications et qui se classe douzième à l’arrivée.
Andrea Bertolini, Stefano Costantini et Louis Machiels ont gagné dans la catégorie Pro-Am, tandis que la Gold Cup a connu une fin houleuse.
Le succès de la course, du moins pour le moment, revient à l’équipe Winward. Comme à son habitude, le gentleman Jens Liebhauser a été impliqué dans plusieurs contacts en début de course, mais malgré la direction endommagée Lorenzo Ferrari (septième ce matin en Q2 et meilleur Mercedes) et Lucas Auer ont fait une belle remontée.
Auer a dépassé Arjun Maini à l’entame du dernier relais, mais en finale il a subi le retour du pilote indien, qui a trouvé l’espace pour passer à dix minutes de la fin. Auer n’a pas baissé les bras et à la dernière chicane il a tout tenté. Maini n’a pas laissé d’espace et l’Autrichien l’a envoyé sans trop de compliments au mur, franchissant la ligne d’arrivée en première position. L’incident est toujours sous enquête.
Même l’attribution du titre de catégorie n’a épargné aucun rebondissement. Une très rapide Michelle Gatting avait pris la tête du classement lors du deuxième relais, laissant le volant à Rahel Frey avec un avantage rassurant.
A quarante minutes de la fin, cependant, le changement de la Ferrari 488 d’Iron Dames a échoué, obligeant la pilote Suisse à se garer sur la piste.
La McLaren d’Inception a pris la tête de la course et du Championnat, mais une crevaison subie par Frederik Schandorff a tout remis en question, jusqu’à ce que la Porsche d’Herberth soit filée par Tommaso Mosca.
Un titre bien mérité s’évanouit donc pour les Iron Dames, avec la victoire aux 24 Heures de Spa qui les avait propulsées en tête du classement.
Mercedes s’impose également dans la catégorie Pro-Am, avec la victoire de la Mercedes AMG GT3 N°20 du team SPS Automotive Performance. Dominik Baumann a pris l’avantage sur la Porsche 911 GT3 R N°91 du team Allied Racing pilotée par Alex Malykhin dans le dernier quart d’heure.
Au drapeau à damier, Dominik Baumann offre la victoire à ses équipiers Ian Loggie et Valentin Pierburg devant le duo Ayhancan Guven et Alex Malykhin, et la Ferrari 488 GT3 N°52 du team AF Corse pilotée par Andrea Bertolini, Louis Machiels et Stefano Costantini qui complètent le podium et remportent le championnat.
Tout aussi mérité a été le succès de Brendan Iribe, protagoniste d’un incroyable 24 heures personnel. Le gentleman Américain (inventeur d’Oculus et ex-petit ami d’Emma Watson) a pris le départ du Petit Le Mans à Road Atlanta, disputant les 2 heures et 30 minutes obligatoires pour un pilote de bronze.
Puis il a laissé le volant à ses deux équipiers, Jordan Pepper et Sebastian Priaulx qui ont complété le travail en terminant deuxièmes de la course et en remportant le Championnat GTD Endurance pour s’envoler pour l’Europe et l’Espagne.
L’attendaient à Barcelone, ses fidèles partenaires sur la McLaren 720S N°7, Ollie Millroy (son coach et ami pilote depuis ses débuts dans le GT Open) et Schandorff, qui l’ont escorté vers un titre sensationnel de deuxième classe en 24 heures et à seulement 7236 km l’un de l’autre!
François LEROUX
Photos : Antoine CAMBLOR
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