Il vient de souffler 97 bougies et reste à ce jour le plus ancien vainqueur des 24 HEURES DU MANS !La légende Allemande Hans HERMANN, né le 23 février 1928 à Stuttgart, berceau de l’industrie automobile Allemande avec MERCEDES et PORSCHE comme fleurons, a connu une carrière sportive en tant que pilote automobile de haut niveau, à une époque où l’on ne parlait pas de réchauffement ou changement climatique mais bien souvent de température de moteur, surrégime, embrayage ou changements de vitesse récalcitrants derrière un volant de la taille d’une pizza pour dix personnes et à bord d’un bolide qu’il fallait dompter sur des pistes souvent à l’adhérence plus que précaire…Pâtissier à l’origine, il avait l’habitude d’être dans le pétrin auquel il allait devoir également faire face dès ses débuts comme pilote de course qui allait devenir son vrai métier par la suite, après avoir chopé le virus en allant régulièrement voir des épreuves sur le circuit Solitude près de Stuttgart et du château éponyme, proche de chez lui.C’est d’ailleurs sur ce même circuit qu’il fêta ses débuts en compétition dès 1951, âgé de 23 ans et au volant de sa propre Porsche 356 d’occasion et qui lui servait également d’outil lors d’épreuves de rallyes pour déjà démontrer sa polyvalence, selon le slogan bien connu ‘’Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse’’ .
Repéré rapidement par des émissaires de la maison PORSCHE, à partir de 1953 Hans HERMANN se retrouva sous la férule du constructeur à vocation sportive juste avant que le constructeur établi à Zuffenhausen en banlieue de Stuttgart, n’adopte le logo quasiment identique à celui de FERRARI, avec comme emblème une jument cabrée noire sur fond jaune représentant l’écusson du Land Wurtemberg qui apparaîtra à partir de 1954 sur les PORSCHE 356 ou 550, année ou pilotées par HERMANN, il ne défraye les chroniques par une première apparition en F1 en 1953 au GP d’Allemagne sur une VERITAS-METEOR où il termina 9ème juste devant la FERRARI de Louis ROSIER, puis par le titre de Champion d’Allemagne de voitures sport en 1954 ou des victoires de classe aux MILLE MIGLIA ou à la CARRERA PANAMERICA au Mexique en 1954.Des faits d’armes qui ne laissèrent pas l’autre grand constructeur concurrent de Stuttgart, MERCEDES-BENZ, insensible et indifférent au point de l’embaucher comme pilote junior dans son Team de F1 de 1954 à 1955, où il allait se retrouver couvé aux côtés d’un fameux quatuor composé de FANGIO-KLING-LANG et MOSS sur des Flèches d’Argent qui écrivirent l’histoire jusqu’au retrait de MERCEDES fin 1955 suite au drame survenu en juin aux 24 HEURES DU MANS.Pour MERCEDES, il disputa en tout 5 GP, avant d’être gravement blessé aux essais de l’épreuve Monégasque en 1955, ce qui lui fit perdre pratiquement deux saisons complètes avec comme meilleur résultat une 3ème place au GP de Suisse 1954 et le tour le plus rapide au GP de France de 1954 où MERCEDES se faisait l’honneur de revenir à l’issue de 14 années d’absences après sept années de participation, durant la période dite d’âge d’or entre 1934 et 1940, juste avant la seconde guerre mondiale.Durant ses huit saisons en F1,Hans HERMANN disputa au total 18 GP pour les marques VERITAS, MERCEDES et des piges ensuite pour MASERATI et BRM, avant de retrouver PORSCHE, présent comme constructeur en F1 entre 1958 et 1964 et donc durant les saisons 1960-1961, sans pouvoir cependant affoler les statistiques et ce malgré son talent affiché quand il n’était pas poursuivi par la malchance technique.
Avec un second atout dans son jeu, l’endurance, également le domaine de prédilection de PORSCHE, son voisin de palier à Stuttgart, il s’orienta vers cette discipline dès 1961 et même s’il fit parfois des infidélités à sa marque fétiche entre 1963 et 1966, où on le retrouva contre toute attente chez ABARTH qui était à la recherche d’un pilote professionnel sachant développer les barquettes SIMCA 1300 et SPORT 2000 et où malgré quelques belles victoires, ce projet lui semblant trop incertain, il préféra finalement renoncer et opter dès 1966, à un vrai retour aux affaires chez PORSCHE, sur leur fers de lance de l’époque, les déjà très performantes 904-906-907-908-910 et 917, modèles qu’il permit par la suite de mettre en avant lors de nombreuses épreuves classiques en endurance.Hans HERMANN fait désormais partie de cette frange de pilotes passés chez PORSCHE et considérés aujourd’hui comme pierres d’achoppement qui ont permis par la suite au Team basé à Zuffenhausen de devenir une véritable institution emblématique dans les épreuves d’endurance et qui ont permis à cette écurie d’exception de remporter 19 fois les lauriers à la plus prestigieuse épreuve d’endurance qui soit, les 24 HEURES DU MANS, où justement il a été le grand pionnier grâce à sa victoire le 14 juin 1970, considérée depuis comme haut fait dans l’historique de ce fleuron de la compétition.
Celui qui a piloté les bolides les plus rapides de son époque avec 360 épreuves disputées et qui affiche quelques 80 victoires au général ou de classe à son compteur, s’intéresse toujours autant au sport automobile et même s’il aime à souligner que les époques sont diamétralement opposées, le virus il l’a toujours !
En tant que vaillant nonagénaire, il s’amuse d’ailleurs désormais à mettre en avant que lui aussi est passé au véhicule électrique depuis qu’il est devenu dépendant… d’une chaise roulante électrique, pour se mouvoir suite aux séquelles de son grave accident lors des essais du GP de Monaco en 1959 qui se sont remanifestées entretemps. Happy Birthday Hans surnommé ‘’Hans im Glück’’ ou ‘’Jean le veinard’’ en français ! Manfred GIETPhotos : PUBLIRACING Agency et PORSCHE ]]>
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