
Quelques réflexions après les 24 Heures du Mans.
Cette édition des 24 Heures du Mans 2024, a tenu la plupart de ses promesses.
Avec des plateaux exceptionnels, tant en Hypercar avec un plateau remarquable composé de 9 marques et 23 voitures, dont les performances ne sont pas si éloignées les unes des autres, qu’en catégorie GT3, la aussi avec également 9 marques pour de nouveau aussi 23 voitures, LMGT2, dont c’est une première participation, nouveau règlement oblige pour cette catégorie.Mais on l’a dit et le répète et c’est unanime… de trop longues interruptions de la course avec les Safety cars, ont frustré bon nombre des observateurs et les spectateurs aussi naturellement qui râlaient de bon matin !!!
Hypercar, LMH ou LMDH
Fallait-il mieux disposer d’une LMH (Le Mans Hypercar) crée pour le Championnzat du monde d’endurance WEC de la FIA ou d’une LMDH (Le Mans Daytona hypercar) imaginée pour son homologue du Championnat US d’endurance de l’IMSA ?Une BoP, ou Balance of Performance a donc été créé pour équilibrer les performances des voitures de ces deux catégories.On sait que dans la première catégorie, le constructeur fabrique son propre châssis et y installe sa propre motorisation.L’hybridation permet de disposer d’un train avant mû par un moteur électrique et de disposer ainsi de quatre roues motrices au-dessus d’une certaine vitesse (fixée par la BoP selon les modèles). Ferrari, Toyota et Peugeot ont suivi cette voie-là !Dans la deuxième, le constructeur choisit un châssis du commerce parmi quatre possibles (Oreca, Ligier, Dallara et Riley) mais sa motorisation, éventuellement hybride aussi, n’agit que sur les roues arrière.Porsche, BMW, Cadillac, Alpine, Lamborghini et Isotta Fraschini sont partis dans cette direction.Dès les essais, nous avons pu constater que ce règlement et cette BoP fonctionnent. 
Lors des qualifications les onze premières voitures, comprenant 7 des 9 marques présentes, se tiennent dans la même seconde et vingt voitures sont en 3 secondes.Pour une catégorie de prototypes destinés à courir une course de 24 Heures… c’est assez bluffant !Les deux meilleurs temps (BMW et Cadillac) répondaient au règlement LMDH.Les troisième, sixième et onzième faisait partie des LMH…Pour le moment pari gagnant pour les voitures de la classe IMSA, moins chères et sans doute plus faciles à exploiter que les LMH. 
D’ailleurs, pour l’Hyperpole, que ne retient que huit des dix meilleurs temps des qualification, il n’y avait aucune Toyota (dont précisons-le, une voiture a été éliminée car ayant provoqué un drapeau rouge sur sortie de piste) et aucune Peugeot, qui n’arrive toujours pas à faire fonctionner en performance, une 9X8 pourtant intégralement revue durant l’hiver !Pour cette Hyperpole, de nouveau, les LMDH se sont à nouveau montrées à leur avantage :Porsche devant deux Cadillac. Les Ferrari n’arrivent juste derrière devant l’Alpine, pourtant nouvelle de l’année.Et ces six voitures se tiennent …en 1’’017!Mais, c’est pendant la course que la vraie différence entre LMH et LMDH allait se faire sentir. 
Si pendant les premières heures, la bagarre semblait totale entre les différentes technologies, on sentait bien que les Ferrari et les Toyota semblaient avoir un peu plus de rythme que les autres.Oublions les Peugeot, incapables de se mêler à la lutte et l’Isotta Fraschini débutante et dont les faibles moyens, ne permettent pas de disposer des mêmes performances que les autres.A partir de la troisième heure, alors que la pluie était apparue sur le circuit, les sept premières places étaient accaparées par 5 LMH contre 2 LMDH seulement.Dans ces conditions piégeuses, le train avant moteur dans les zones à vitesse supérieure à 200 km/h faisait merveille.Seules les Porsche et Cadillac parvenaient à suivre le rythme, mais étaient visiblement dans l’effort… 
Et cela s’est confirmé tout au long de l’épreuve. Les LMDH parvenaient parfois à figurer en tête à la faveur des ravitaillements ou des regroupements sous Safety car…Mais ne parvenaient pas à assoir une autorité quelconque sur le long terme.Si la course avait été moins chahutée par la météo, les LMDH auraient-elles pu mieux tirer leur épingle du jeu ?Pas si sûr, mais le delta aurait été moindre. 



Elles ont, grâce à ce règlement technique ne leur imposant pas de concevoir un châssis, réussi à être dans le rythme dès leur première participation aux 24Heures. Et si l’on compare les française, Peugeot à Alpine, là c’est dramatique…
Certes les lionnes ont terminé… entre les Lamborghini débutantes, alors que les Alpines ont disparu au bout de 6 Heures de course en raison du moteur, mais en performances, les Alpines étaient devant… et laissent imaginer le meilleur pour l’avenir alors qu’il est franchement sombre du côté de Sochaux, qui a début » en mondial WEC… en juillet 2022 à Monza !!! Patrick MARTINOLIPhotos : Thierry COLULIBALY – Stéphane CAVOIT – Willy CHANTELOUP – Paulo GALEGO ]]>









