Ex Champion du monde de F1 titré en 2009[/caption] Décidément le millésime 2023 des 24 Heures du Mans, centenaire de l´épreuve mythique, sera dignement fêté. Comme une bande de joyeux copains, qui ont plaisir à se retrouver après moult aléas de la vie et aventures, les 100 ans des 24 Heures rassembleront le fleuron des équipes d´usine des constructeurs qui écrivirent les plus belles pages de son histoire.Au-delà de réunir Ferrari, Porsche, Toyota, Glickenhaus, VanWall, Cadillac dans la catégorie reine, les 24 Heures du Mans 2023 verront aussi le retour d´une de ses catégories les plus exotiques, celle de … la NASCAR !!
Revenons un peu dans l´histoire pour en comprendre les origines. Comme vous le savez, en tant que lecteur assidu d´AutoNewsInfo et expert sans aucun doute, les 24 Heures du Mans ont vu grandir un de leur concurrents à Daytona, USA, à partir de 1962.Ainsi, certains compétiteurs s´en allaient se mesurer lors d´épreuves d´endurance des deux côtés de l´Atlantique.Arriva 1976, année du bicentenaire des USA, ce qui rappela aux mémoire la contribution essentielle des troupes du marquis de La Fayette, envoyées par Louis XVI, épauler les indépendantistes du général George Washington, pour en découdre contre les Anglais.
… L´occasion fut trop belle pour ne pas envoyer à son tour du pur produit US, rempliret compléter la grille de départ des 24 Heures du Mans, quelque peu dégarnie par le retrait des grands constructeurs, suite au choc pétrolier de 1973 !Ainsi se trouvaient parmi les participants, une Porsche 911 IMSA, une Chevrolet Monza Dekon, une Corvette Greenwood et deux NASCAR, à savoir la Ford Truxmore de l´écurie de Junie Donlavey et la Dodge Charger Olympia de Hershel et Doug McGriff.Même si les deux NASCAR ne visaient que les classements intermédiaires et durent déchanter pendant la course, elles laissèrent toutefois un souvenir indélébile parmi le public, qui les baptisa affectueusement les deux monstres.
Fast Forward en 2022. Fort de son initiative Garage 56, qui fait la part belle aux innovations, tout en roulant hors concurrence, l´ACO eut la bonne initiative de retenir la candidature de la NASCAR pour y figurer lors des 24 Heures du Centenaire.Enthousiasmé par sa sélection, la prestigieuse écurie Hendricks Motorsport, parmi les plus victorieuses de la profession, se mit à pied d’œuvre, sous l´égide de Chad Knaus, pour adapter une Chevrolet Camaro Next Gen Nascar aux spécificités et objectifs de performances de la course d´endurance en Sarthe, ainsi que de la prérogative qu´un invité au Garage 56, ne doit pas gêner le bon déroulement de l´épreuve.Cela veut dire se maintenir dans rythme des 60 compétiteurs en lice au fil de l´eau des séances d´essais et des 24 heures.Au cahier des charges figurait, outre le fait de disposer de phares, feux et essuie glaces, éléments inutiles en NASCAR, la contrainte de performance, afin de ne pas se transformer en ‘chicane mobile, dans les parties sinueuses du circuit, comme notamment les S-Porsche.Pour se faire, Chevrolet, Goodyear et Hendricks repensèrent de fond en comble la fameuse « CupCar Next GEN ». Un travail considérable fut réalisé au niveau d´aérodynamique, afin de non seulement réduire la trainée, mais aussi aider le plaquage au sol en courbes.Le centrage des masses fut également revu de fond en comble. Ainsi le V8 recula bien au-delà de ce qui est habituel en NASCAR et le réservoir de carburant, généreusement agrandi pour tenir les relais de 55 minutes, fut avancé au-delà du pont arrière.Combiné avec une aérodynamique favorisant les appuis en courbe et de pneus Goodyear supportant la charge pondérale accrue, l´agilité de la Camaro G56 est exemplaire à tel point, qu´elle devrait pouvoir en découdre aisément avec les GT bien typées 24 heures.Coté puissance, nous pouvons nous en attendre à encore d´avantage et ce ne sera pas surprenant de voir la Camaro G56, poser les LMP2 dans les lignes droites !Reste à voir le freinage, qui malgré l´embonpoint réduit de la Camara G56 par rapport à ses consœurs NextGen, devrait avoir fort à faire et ainsi se maintenir sur la durée…Toutefois, soyez sur que les gars de la Hendricks auront mis les ‘petits plats dans les grands, pour ramener un maximum d´air sur les disques et étriers.
UN EQUIPAGE PRESTIGIEUX AU VOLANT !
Venons-en aux pilotes. Certes la Camaro G56 roulera hors concurrence, mais il ne s´agit pas de faire de la figuration pour autant et l´ACO demande un niveau homogène par rapport aux talents en présence (voir plus haut : « tenir le rythme »).Ainsi la Hendricks s´adjoignit rapidement avec le pilote Allemand Mike Rockenfeller, un vainqueur d´une des éditions précédentes sur Audi LMP1, piocha avec le très expérimenté Jimmie Johnson, septuple Champion de la NASCAR et compléta le trio par un certain… Jenson Button !Lequel vit désormais aux Etats-Unis, installé en Californie à Los AngelesAncien Champion du monde de F1 en 2009 avec l’équipe Brawn GP et qui possède une expérience des 24 Heures. Il a participé les 16 et 17 juin à l’édition 2018, au volant de l’une des deux BR1 de l’écurie SMP, associé aux deux pilotes Russes, Mikhaïl Aleshin et Vitaly Petrov!A voir les noms des heureux élus, le mixte performance, notoriété, expérience et talent est réussi !
Par aileurs, Jim France, PDG de la NASCAR se réjouit du trio Jimmie, Rocky et Jenson, pour qui il s´agit de trois pilotes ayant triomphé au plus haut niveau aux quatre coins du monde.“Associer Jimmie, ‘Rocky’ et Jenson, nous ne pouvions rêver mieux, se réjouit Jim France, président et PDG de NASCAR. Il s’agit de trois pilotes ayant triomphé au plus haut niveau aux quatre coins du monde. Alors que nous célébrons le 75e anniversaire de la NASCAR, nous sommes honorés que ces champions de classe mondiale permettent aux fans du Mans et du monde entier de jouir du look et du son d’une voiture de NASCAR.”De parfaits Ambassadeurs pour non seulement célébrer et le 75ème anniversaire de la NASCAR et aussi bien sûr, le Centenaire des 24 Heures du Mans, mais aussi de mettre en valeur sur le circuit Sarthois et son look, et son volume sonore envoutant et ses performances !Johnson qui confie : « Je suis très enthousiaste. Les 24 heures du Mans figuraient en tête de la liste des courses auxquelles je rêvais de participer. Voir ce souhait se réaliser et s’associer avec tout le monde etce groupe de pilotes est vraiment une opportunité incroyable et je suis reconnaissant d’en faire partie. »Rockenfeller, qui a notamment remporté les 24 heures du Mans 2010, les 24 heures du Mans 2005 en catégorie GT, les ROLEX 24 at Daytona 2010 et le Championnat allemand de DTM 2013, a été le principal pilote d’essai du projet Garage 56. Il a piloté la voiture à l’occasion de tous les tests sur piste et a passé d’innombrables heures derrière le volant sur le simulateur.Mike ‘Rocky’ qui déclare lui :« Jusqu’ici, ce projet a été une grande aventure collective. Avoir été impliqué dès le premier jour était déjà un grand honneur, mais être associé à Jimmie et Jenson au Mans est incroyable. »Button qui a eu une des carrières les plus prolifiques de l’histoire de la F1. Couronné de 15 victoires et 50 podiums en plus de son titre de Champion du monde 2009, il est largement considéré comme l’un des meilleurs pilotes Britanniques toute génération confondues. « Passionné de sport auto depuis toujours, il y a certaines voitures que j’ai toujours rêvé de piloter, certains pilotes que j’ai rêvé d’affronter ou d’épauler et des épreuves auxquelles j’ai voulu participer. En juin, plusieurs de ces rêves deviendront réalité lors d’un seul et même événement lorsque j’aurai l’occasion de faire briller NASCAR sur la scène mondiale aux côtés de mes complices Jimmie et Rocky pour le 100éme anniversaire de la course la plus prestigieuse au monde. Je suis vraiment impatient de partager cette aventure avec NASCAR, Hendrick Motorsports, Chevrolet et Goodyear, ainsi qu’avec les fans actuels et futurs de NASCAR du monde entier. »Ces trois grands noms du sport automobile complèteront le cercle très restreint des pilotes ayant couru à bord d´une NASCAR sur le circuit des 24 Heures du Mans, dont voici la liste.En 1976, lors de la première venus, ce furent Hershel McGriff, Doug McGriff, Marcel Mignot, Dick Hutcherson et Dick Brooks, qui dévalèrent les Hunaudières à plus de 300 km/h à bord des fameux deux monstres.Ces NASCAR tonitruantes refirent leur apparition lors des différentes éditions du Mans Classic, avec à leur volant Jean-Francois Chiron, Robin Donovan, Dick Pierson, Jacques Alvergnas et votre serviteur, Christophe Schwartz.Vous aurez noté que le prénom le plus répandu d´un pilote de NASCAR sur le circuit des 24 Heures du Mans est Dick (Dick Hutcherson, Dick Brooks et Dick Pierson).Autre statistique intéressante, à ce jour, seuls Robin Donovan (14 participations aux 24 Heures, 6ème au général en 1994 sur Porsche Kremer K8) et Dick Hutcherson (2 participations aux 24 Heures, 3ème au général en 1966 sur Ford GT40) ont piloté aussi bien une voiture habituelle des 24 Heures et une NASCAR sur le fameux circuit Manceau.Et pour compléter les statistiques, histoire de se mettre encore plus dans le bain à l´Américaine, sachez que Dick Pierson fut le seul mécanicien de l´équipe de 1976 à avoir également piloté une NASCAR sur le circuit du Mans, lors du ‘Le Mans Classic 2006 et 2008.Il est d´ailleurs fort à parier que quelques vieilles gloires de 1976, telles que Hershel McGriff, pilote de la Dodge Charger, accompagneront la NASCAR lors de son retour aux 24 Heures du Mans 2023. Christophe SCHWARTZPhoto : NASCAR – TEAMS]]>









