Une semaine après les méandres de Normandie, c’est l’ultra-rapide côte angevine qui a apporté une nouvelle victoire, la troisième cette saison, aux nouveaux leaders des deux catégories du championnat de France.
Leurs concurrents les empêcheront ils, en Bretagne, de réussir un carton plein lors de la dernière des trois étapes dans l’ouest ?
Réponse début juin à Saint Gouëno dans les Côtes d’Armor.
Avec un parcours de 2430 mètres avalé par le vainqueur en moins de 50 secondes à la moyenne de 175 kmh, la course de côte de La Pommeraye est clairement la plus rapide des 13 épreuves du Championnat.
Compte tenu du départ arrêté et d’une chicane au tiers du parcours, c’est à 200 kmh et plus qu’il faut se faufiler entre les glissières bordant ce mini circuit tracé sur un coteau des Mauges dominant la Loire.
Un exercice de très haute précision procurant des sensations extrêmes qu’adorent la plupart des pilotes, mais très exigeant au niveau des réglages.
Ancien vainqueur et détenteur depuis 2019, du record de l’épreuve, Geoffrey Schatz avait à cet égard une bonne longueur d’avance sur ses adversaires directs, Fabien Bourgeon et Marc Pernot, tous deux novices sur ce parcours, même si la nouvelle réglementation du poids et de la garde au sol redistribuait un peu les cartes.
Toujours en haut du classement, le triple Champion de France, seul à passer sous la barre des 50 secondes, ne lâcha pas pour autant ses deux poursuivants, cédant même de… 629 millièmes à l’avant-dernière montée face à Fabien Bourgeon et sa Revolt Alfa turbo, et de … 457 millièmes face à Marc Pernot et sa Nova Honda turbo.
Mais comme en Normandie la semaine précédente, sa réponse fusa très vite avec un dernier run en 49’’653, meilleur chrono du week-end, battant de …39 millièmes, son ancien record de la piste !
A distance de ce podium royal portant les trois leaders provisoires du Championnat, Kévin Petit trouvait ses repères au volant de sa nouvelle Revolt Honda, désormais plus fiable.
Grâce à un dernier chrono égalant ceux de Cindy Gudet, aussi rapide que constante sur la Revolt 2PO, il hissa la sienne dans le Top 5, en battant sur le fil Fabien Ponchant, en tête des monoplaces sur Tatuus Master.
Quant au jeune Mattéo Fel-Astorg, il s’est à nouveau distingué en remportant la classe 1 des sport-proto sur son Osella PA 21.
YANNICK POINSIGNON RÈGNE SUR LA PRODUCTION
Avec une troisième victoire d’affilée, le Vosgien a conforté en Anjou son leadership sur le Championnat production, alignant aux essais comme en course, les meilleurs chronos, avec la BMW M3 E92 qu’il pilote de longue date, sans toutefois les descendre sous la minute comme aux deux éditions précédentes.
Le tenant du titre, Ronald Garcès, toujours en délicatesse avec sa nouvelle Porsche turbo, restant bien loin de ses chronos passés, Anthony Dubois sur sa nouvelle Alpine A110 GT4, David Meillon sur Lambo Huracan, et Philippe Schmitter sur Renault RS 01, se sont montrés tour à tour, ses meilleurs poursuivants, l’Alsacien sauvant sa place sur le podium pour quelques millièmes bien que sorti de piste à la dernière montée.
Avec son coupé CG Simca turbo, Christophe Poinsignon a manqué un troisième doublé familial, en ne remportant pas le groupe FC, comme il l’avait fait en Lorraine et en Normandie.
La faute à des soucis techniques l’ayant privé d’une montée mais aussi à la performance du Manceau Romain Richardeau, le vainqueur de la Coupe de France 2022, déchaîné au volant de sa Simca Rallye 2, la seule 1300 cm3 dans le top 10.
Avec sa Seat Leon Mk 3, Francis Dosières ajouta à son palmarès long d’un demi-siècle une victoire en tourisme groupe A, devant la Peugeot 308 Cup de Jean-Pierre Pope, dont la remontée échoua à une demi-seconde.
Sébastien Lemaire et Morane Cat-Mackowiak, firent dans cet ordre, main basse sur le groupe N, avec leurs BMW M3 E36, devant la Honda Civic de Ferdinand Loton.
Familier de l’épreuve, le Rochelais Samuel Durassier remporta comme prévu le groupe F2000 sur la Honda Civic type R, préparée par ses soins.
Erice Michon partait lui aussi favori en GT Sport, mais sa Ferrari mal en point, laissa s’expliquer la Lotus Exige de Bernard Morilleau, avec la Porsche Cayman Cup, du Basque Michel Lamiscarre, ravi de l’emporter à 72 ans sur un parcours qu’il aime entre tous.
Jean-Paul CALMUS
Photos : Nicolas MILLET
5éme manche – LA POMMERAYE
5ème manche du Championnat de France 2023, les 19, 20 et 21 mai, à 40 km d’Angers (Maine-et-Loire) 59ème édition, 6ème édition VHC organisée par la Pommeraye Sport Auto Longueur : 2.430 mètres – Dénivellation : 100 mètres – Pente moyenne : 4 %LES RÉSULTATS
Classement Sport
- G. Schatz (Nova-Proto NP-01) 1’39 »498 – 2 F. Bourgeon (Revolt 3P0) à 1 »076 – 3. M. Pernot (Nova-Proto NP-01) à 1 »701 – 4. C. Gudet (Revolt 2P0) à 7 »340 – 5. K. Petit (Revolt 3P0) à 8 »799 – 6. F. Ponchant (Tatuus Formula Master) à 8 »824 – 7. M. Fel-Astorg (Osella PA21) à 10 »629 – 8. M. Vidal (F3000 Lola B/06) à 11 »866 – 9. F. Cadot (Norma M20 FC) à 12 »570 – 10. J. Bost (Norma M20 FC) à 13 »246.
Classement Production
- Y. Poinsignon (BMW M3 E92) 2’01 »027 – 2. D. Meillon (Lamborghini Huracan ST Evo) à 2 »530 – 3. P. Schmitter (Renault R.S.01) à 4 »173 – 4. A. Dubois (Alpine A110) à 4 »223 – 5. R. Garcès (Porsche 991 R Turbo) à 5 »882 – 6. JM. Gandolfo (Porsche 991 GT3) à 8 »448 – 7. R. Richardeau (Simca Rallye 3) à 8 »999 – 8. C. Poinsignon (Simca CG Turbo) à 9 »849 – 9. F. Dosières (Léon Supercopa MK3) à 11 »670 – 10. JP. Pope (Peugeot 308 Cup) à 12 »162.
LE PODIUM DE LA CATÉGORIE SPORT
