LA RENAISSANCE DU BOL D’ARGENT
La 76 ème édition du Bol d’or marque aussi la renaissance du Bol d’argent. Cette formule considérée à sa création en 1978 et remporté par notre confrère du grand quotidien Le Provençal, devenu depuis La Provence, Charles Bernard Adréani associé à André Arimondo, comme un marchepied pour accéder aux épreuves prestigieuses comme le Bol d’or, recueillait de nombreux engagés (120 pour 60 places sur la grille !) .
Ce Bol d’argent était ouvert à toutes les marques et l’on se souvient de bagarres homériques de jeunes loups dont émergea un jour par exemple un certain Dominique SARRON !
On a vécu également le Bol d’argent sur le circuit du Castelet où l’on était jusqu’en 1999 entre soi sur des YAMAHA.
Et puis pour l’édition 2012, si la formule mono-marque est abandonnée, on ne retrouve pas le volume d’engagés d’antan puisque une trentaine de machines de route, -un minimum préparées– se sont retrouvées pour 3 heures de course vendredi soir.
YAMAHA, SUZUKI, HONDA, BENELLI, TRIUMPH, HUSQVARNA, KTM, allaient donc en découdre avec au programme: ravitaillement et changement de pilotes.
Une course fort disputée avec des niveaux de pilotage assez disparate cependant , mais suivie par un public fort peu nombreux permit de voir de jeunes talents se frotter à de vieilles gloires puisque Philippe MONNERET – victorieux des 24 H du MANS Moto – et son coéquipier du jour Hervé MOINEAU (quatre fois couronné Champion du monde d’endurance dans les années 80), avaient ré enfilé leurs cuirs et ne laissaient pas leur part aux chiens.
Pour donner une idée du niveau de ce Bol d’argent il est sans doute bon de préciser que une bonne poignée de motos ont tourné en moins de 1’55 », ce qui correspond aux performances du dernier paquet des qualifiés du Bol d’Or.
La course en tête fut assez limpide avec une assez nette domination de la YAMAHA FZ8 du Moto Racing 13, portant le numéro 113, face à la SUZUKI GSR 750 de Cottard Motos N°76,
alors qu’ une autre YAMAHA- la N° 111- et une autre SUZUKI -la N° 53- guettaient un faux pas des adversaires. On peut dire que les ravitaillements plus ou moins préparés et réussis, contrastaient avec ceux habituellement pratiqués lors du Bol d’or contribuèrent à animer le classement.
C’est ainsi que les champions MONNERET-MOINEAU passèrent en peu de temps de la huitième à la douzième place finale en avouant s’être bien amusés.
Hervé MOINEAU qui normalement lime le bitume comme moniteur de pilotage sur le circuit du Castellet dans le cadre de l’Ecole Easy Monneret, effectue près de 8000 kilomètres par an, sur des motos mais le Bol d’argent, ne lui disait pas trop.. mais comment refuser à Phi Phi ?
A l’issue de la course, écoutons Hervé qui n’oublie pas les fonctions de Team manager qu’il va devoir tenir pour la Suzuki N° 50, qui nous déclare:
» ça faisait 20 ans que je n’avais pas mis mes roues à Magny Cours (Championnat de France Superbike), bien évidemment il était hors de question pour moi de prendre des risques car j’ai d’autres responsabilités à assumer ce week-end et il y a un temps pour tout. En fait tout s’est fort bien passé sans incident et qu’importe notre place, nous nous sommes bien amusés. Et comme l’on dit chassez le naturel, il revient au galop et il ne faudrait pas faire 2 ou 3 courses comme celle ci pour retrouver un appétit et une envie de faire à nouveau une place… Tu sais bien comme on est. En tout cas ce Bol d’argent ça me rajeunit… »
Bol d’argent Relais Moineau Monneret

Bol d’argent Podium
