Le Rallye de Croatie est bien outrageusement dominé et entre les mains de Kalle Rovanpera. Si ce vendredi matin, le leader du mondial WRC poussait fort et dictait immédiatement son rythme, dans les spéciales de l’après-midi, le pilote Toyota, il se limitait à gérer l’avantage acquis.
La chance, en plus d’un asphalte encore plus sale et glissant, a ensuite beaucoup aidé le pilote du Toyota Gazoo Racing Team. Le Finlandais a en plus su profiter du brouillard et des fortes pluies qui ont caractérisé les premières spéciales de l’après-midi en remportant 3 scratchs, sur 4 possibles, terminant la journée avec plus d’une minute d’avance sur la Hyundai de Thierry Neuville.
Kalle qui confiait :
« Cela fait partie de mes meilleures journées en WRC, c’est certain. C’était beaucoup plus sale cet après-midi, comme on pouvait s’y attendre. Toutes les cordes étaient très sales et je ne pense pas qu’il y avait une différence entre les voitures. C’est toujours sympa d’être en tête bien sûr, mais c’est aussi difficile d’avoir une avance aussi importante à gérer. La journée de demain sera longue et tout peut encore se passer. Pour rouler vite, il faut rester très concentré et nous avons juste besoin de garder notre rythme.»
Auteur d’une matinée consistante, Thierry Neuville a ensuite, lui,plongé dans un cauchemar l’après-midi.
A la fin de l’ES 4, celle de Pecurkoco Brdo- Mreznicki Novaki, longue de 9,11 km, le moteur de sa Hyundai s’est tue, l’équipage Belge a alors été contraint de pousser la i20N sur 800 mètres, arrivant du coup au contrôle horaire avec 4′ de retard!
L’origine ? La courroie de l’alternateur rapidement remplacée. Néanmoins Neuville débutait la séance de l’après-midi avec une pénalité de 40 » (10 secondes par minute de retard). Mais le Belge a tout de suite réagi en remportant l’ES 5.
Neuville qui concluait sa journée en triomphant encore lors de la huitième ES, le second passage dans Pecurkoco Brdo- Mreznicki Novaki, ultime spéciale au menu du jour, aprés que Rovenperä, ait encore remporté les ES 6 et ES7
Neuville qui lâchait :
« Je suis épuisé ce soir, c’était une journée compliquée. Il a fallu changer l’alternateur sur l’autoroute ce midi, et essayer de pointer à l’heure ensuite. Mais on a eu le même problème quelques mètres plus loin avant d’arriver à l’assistance et il a fallu pousser la voiture. Nous avons tout donné, nous ne renonçons jamais. Malheureusement, nous avons pris 40s de pénalité, c’est comme ça. Après ça, il était important de repenser aux points pour les championnats. Kalle a été plus rapide que nous aujourd’hui et nous ne pouvions pas rivaliser sans prendre de gros risques et ce n’était pas l’objectif Je suis content d’être second ce soir malgré cette journée difficile. Tout peut se passer demain, la journée sera longue avec des spéciales nouvelles et une météo différente. Il y a des virages très délicats qui nous attendent. Si je me sens aussi bien qu’aujourd’hui dans la voiture, je pourrais garder notre rythme et essayer de contrôler la situation.»
Derriére, complétant le Top 5 provisoire, Ott Tanak avec sa Hyundai i20N Rally1, est à 1’23″3, Craig Breen avec le Ford Puma Rally1, à 1’35″2 et Oliver Solberg lui aussi avec une Hyundai i20N Rally1, est cinq à 2’38″5
Elfyn Evans, l’autre pilote Toyota des GR Yaris Rally1, se retrouvant six à 2’49″1
A retenir les deux mauvaises nouvelles des abandons en matinée des deux Ford Puma M Sport et de Pierre Louis Loubet victime de trois crevaisons et d’Adrien Fourmaux, piégé a la suite d’un changement d’adhérence, lui, lors du passage d’une coulée d’eau dans le deuxième virage de l’ES2
Au même endroit, Thierry Neuville a eu la chance lui de récupérer sa Hyundai… Ainsi va la vie !
Titré l’an dernier en WRC3, le Français Yohan Rossel au volant cette année d’une Citroen C3 Rally2, entame au commandement cette épreuve Croate.
Ce soir non seulement, il occupe la téte en WRC2, mais il pointe à une superbe neuvième place au classement général provisoire.
Il déclarait :
« Je me suis bien senti pendant toute la journée. Dans l’après-midi, les conditions n’étaient pas les mêmes avec beaucoup de boue sur la route et ce n’était pas facile avec également des portions sèches. Au final, c’est juste parfait. J’ai attaqué, sans trop en faire. J’ai fait un écart maintenant. Demain, la journée sera longue et je pense que nous avons besoin de nous concentrer encore beaucoup. Mais ce n’est pas terminé bien sûr. Il y a des nouvelles spéciales demain et ce ne sera pas facile. Dans ces conditions, la plus grosse différence se situe au niveau du pilote. Si vous êtes un peu trop dur ou trop souple sur la voiture, je pense que cela ne change vraiment pas grand chose. La visibilité est très mauvaise et les spéciales sont folles, la différence se fait comme ça. Je n’ai changé aucun réglage sur la voiture aujourd’hui.»
A retenir aussi encore la bonne onzième place de l’autre pilote Français en Wrc2, Éric Camilli que co pilote Thibaut de la Haye dans le baquet d’une autre Citroën c3WRC2
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
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