Esapekka Lappi a provisoirement pris de gros points grâce à son parcours sans faute lors de la deuxième étape du Rallye de Suède 2024 en ce samedi 17 février .
Le Finlandais en a profité pour se rapprocher de sa première victoire en Championnat du Monde des Rallyes WRC, depuis six ans qu’il s’aligne dans la discipline !
En bouclant la deuxième étape aux commandes de l’épreuve, Esapekka Lappi, le meilleur des pilotes des Hyundai i20 N Rally1 Hybrid ici en Suède, marquait provisoirement dix-huit points qui seront ajoutés à son capital de la saison et ce s’il rallie l’arrivée dimanche après-midi, selon le nouveau barème en vigueur en 2024.
Leader pour 3’’2 au petit matin après un vendredi extrêmement mouvementé, le Finlandais était d’abord mis sous pression par Takamoto Katsuta avec la mieux classée des Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid.
Le Japonais, surprenant par son pilotage sur la neige abondante, revenait de ce fait, à … neuf dixièmes de seconde seulement, après son attaque dans Vännäs (15,65 km), la première spéciale au menu du jour.
Esapekka Lappi se retrouvait toutefois esseulé en tête, lorsque son plus proche poursuivant … plongeait dans un mur de neige, après 3,4 km dans l’ES10 !
Malgré une avance s’établissant à … 1’31 »6, après l’ES10, le leader confiait ses difficultés à trouver le juste équilibre entre attaque et gestion. Comme ses pairs, Esapekka Lappi devait également préserver ses pneumatiques cloutés sur des routes de plus en plus dégradées.
Déjà vainqueur en WRC, le pilote Hyundai bouclait toutefois l’étape sans incident et du coup, il s’élancera avec 1’06’’3 d’avantage, avant les trois ultimes spéciales décisives de ce dimanche.
« Ce n’était pas trop mal », déclarait Esapekka Lappi à propos de son samedi.
Poursuivant : « J’ai essayé de gérer les pneus cet après-midi tout en restant intelligent sur le plan du rythme. C’est difficile, je n’y suis pas tellement habitué donc ce n’est pas le métier le plus simple du monde. Tout est toutefois sous contrôle. »
Esapekka Lappi abordera donc la dernière journée avec la victoire dans son viseur.
En parallèle, Takamoto Katsuta tentera d’éviter de repartir les mains vides. Touché dans son orgueil, le Japonais aura à cœur d’aller chercher les sept points en jeu sur le dimanche, mais aussi les cinq unités offertes à l’auteur du meilleur temps de la traditionnelle Power Stage, distributrice de ces précieux points aux cinq premiers.
C’est un Takamoto Katsuta, abattu qui expliquait :
« Nous avons signé un bon chrono dans la première spéciale pour revenir sur EP (Lappi). Je voulais continuer à attaquer, pour gagner peut-être encore plus de temps, mais j’en ai évidemment trop fait. J’allais un peu trop vite dans un virage, l’arrière m’a échappé et j’ai tapé le mur de neige. Nous étions coincés et nous ne pouvions pas en sortir. »
Lors d’une journée ayant vu cinq pilotes différents se partager les sept spéciales au programme, le jeune rallyman Français Adrien Fourmaux, le pilote M-Sport Ford au volant de l’une des Ford Puma Rally1 Hybrid, brillait pour le 68éme anniversaire du patron du Team Britannique, Malcolm Wilson.
Après avoir pris l’ascendant sur le Norvégien Oliver Solberg, habitué lui au pilotage sur neige, et qui conduit l’une des Skoda Fabia RS Rally2, pour la troisième place dans l’ES9, le Français était promu en deuxième position avec l’arrêt de Takamoto Katsuta.
Il continuait de dévoiler son potentiel en signant le quatrième scratch de sa carrière en mondial dans l’ES11.
Malgré une frayeur dans les derniers kilomètres de l’ES15, où il était surpris par le Puma accidenté de son équipier Grégoire Munster, il se maintenait au deuxième rang pour décrocher quinze points provisoires au classement ce samedi soir, comme le prévoit et stipule le nouveau règlement du WRC, cette année.
Le tricolore qui précisait :
« J’ai vu la vidéo de Munster et je pensais que c’était le virage d’avant. Quand j’ai réalisé qu’ils étaient là, c’était déjà trop tard. Quelle bonne journée avec des montagnes russes, des hauts et des bas, mais je suis content de cette deuxième place.»
Gêné par son rôle d’ouvreur une grande partie du vendredi après-midi, Elfyn Evans, autre pilote des Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid, manquait le scratch pour …,trois dixièmes de seconde dans l’ES9 avant que son troisième meilleur temps dans l’ES10, ne le propulse sur le podium provisoire, à 11’’4 d’Adrien Fourmaux.
Par la suite, le Gallois « brossait un mur de neige à l’intérieur d’un virage » et « perdait beaucoup de puissance » pour retrouver le parc d’assistance à mi-journée à 16’’2 du pilote Français.
Surveillant ses clous tout au long de l’après-midi, le pilote Toyota bouclait finalement l’étape à 16’’7 de son adversaire.
Onzième vendredi soir après des problèmes de pression d’essence lui valant quarante secondes de pénalité, Thierry Neuville avec sa Hyundai i20 N Rally1 Hybrid, dépassait aussi Oliver Solberg dans l’ES12 avant de signer le meilleur temps de l’ES13 lors d’un après-midi focalisé sur ses réglages.
Le Belge se montrait également le plus véloce dans les trois derniers secteurs chronométrés du jour.
Derrière Oliver Solberg, cinquième et leader du WRC2, on retrouvait Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally2) après le tête-à-queue de Georg Linnamäe (Toyota GR Yaris Rally2) à l’approche de l’arrivée de l’ES11.
L’Estonien glissait même derrière Roope Korhonen (Toyota GR Yaris Rally2) avant de reprendre l’avantage sur le tenant du titre en WRC3 dans l’ES14 et de revenir à deux dixièmes de Sami Pajari dans le test suivant.
Malgré un tête-à-queue dans l’ES15, Mikko Heikkilä (Toyota GR Yaris Rally2) restait neuvième d’un Top dix complété par Lauri Joona (Škoda Fabia RS Rally2).
Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) et Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) repartaient samedi matin après leur abandon de la veille.
Premier dans l’ordre des départs, l’Estonien remportait l’ES9 avec 1’’2 d’avance sur le double Champion du monde en titre.
Ce dernier répliquait en dictant son rythme dans l’ES10, avec 2’’8 d’avance sur Ott Tänak, qui se plaignait d’un manque de visibilité dans une section forestière.
Les deux hommes devaient toutefois composer avec des routes particulièrement piégeuses dans le deuxième tour et le Finlandais se plaignait d’un souci avec ses freins à l’arrivée de l’ES14.
Ce dimanche 18 février, l’ultime étape décisive du Rallye de Suède, commencera par deux passages consécutifs dans la spéciale considérablement modifiée de Västervik avant la traditionnelle Power Stage, disputée à la mi-journée, sur le même tracé que la spéciale d’Umeå de ce samedi soir.
Un classement séparé pour l’étape du dimanche attribuera des points aux sept premiers (7-6-5-4-3-2-1). Les cinq pilotes les plus rapides de la Power Stage inscriront également des points (5-4-3-2-1).
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
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