"REUNIR CE QUI SE FAIT DE MIEUX DANS L’ENDURANCE"
Tel est l’objectif de Jean-Claude Plassart, Président de l’ACO (Automobile Club de l’Ouest), à la veille des 1000Km de Silverstone.
Epreuve déjà assurée d’entrer dans l’histoire de la discipline qu’est l’endurance et ce dans la mesure ou, avant même d’être disputée, non seulement en tant que dernière manche du Championnat LMS (Le Mans Séries) 2010, mais aussi épreuve inaugurale de l’ILMC (Intercontinental Le Mans Cup), ces 1000 km de Silverstone, marquent une étape importante et capitale pour le devenir des courses d’endurance.
Avant que les Grands Prix de F1, grâce au formidable impact que lui assurent les retransmissions sur toutes les chaines TV du monde entier, ne deviennent la catégorie Reine de la compétition automobile, les courses d’endurance étaient considérées, comme l’égale des épreuves de F1
D’ailleurs, de la fin des années 50, à l’époque et jusqu’au début des années 80, tous les plus grands pilotes de monoplaces, qu’il s’agisse de F1 ou de F2, s’alignaient au départ de ces compétitions d’endurance.
Sautant effectivement ainsi d’un dimanche à l’autre, d’un baquet à l’autre !
Non seulement chaque début d’été dans la plus prestigieuse d’entre elles, les très prestigieuses 24 Heures du Mans mais également dans toutes les manches du défunt Championnat du monde de la spécialité.
Des 1000 km de Spa aux 1000 km de Monza, en passant par les Six Heures de Kyalami, de Vallelunga ou de Mosport. Sans oublier les 1000 km de Buenos Aires et de Zeltweg. Ou même encore du Mont Fuji.
Et aussi à l’automne, les traditionnels 1000 km de Paris, courus sur l’autodrome de Montlhéry.
Sans oublier évidemment, les épreuves Américaines, comme les 24 Heures de Daytona, les 12 Heures de Sebring ou de Riverside, en Californie
Bref, ces courses faisaient rêver les firmes automobiles, leurs sponsors, leurs pilotes et le public.
Les années ont passées, les mois ont défilés et les jours se sont écoulés !
Et hormis, la célèbre épreuve sarthoise des 24 Heures du Mans, les autres ont toutes, au fil des décennies, péréclitées et même disparues.
Jusqu’à ce qu’au début des années 90, un trio de passionnés et composé de Patrick Peter, Jurgen Barth et Stéphane Ratel, ne relance la machine, à travers le fameux Championnat BPR, en endurance.
Et puis, au milieu des années 2000, poussé par le Président de l’époque de l’ACO, Mr Michel Cosson, Patrick Peter lançait les LMS (Le Mans Séries) en Europe.
Cependant qu’outre-Atlantique, naissait son homologue, dénommé fort logiquement ALMS (American Le Mans Séries)
Au vu des spectaculaires succès populaires et médiatiques des 24 Heures du Mans, les autres manches des LMS et des ALMS, ont-elles aussi finit par attirer des plateaux de qualité.
Au fil des ans et des saisons, ces deux Championnats ont su attirer et grands constructeurs et Teams privés parfaitement structurés.
Et redonner, année après année, saison après saison, ses lettres de noblesse à l’endurance.
L’an dernier enfin, naissait à son tour l’Asian LMS, au pays du Soleil Levant
Tout le mérite en revient aux équipes conjointes de l’ACO et des promoteurs privés, comme Patrick Peter.
C’est la raison pour laquelle, à la veille de la manche inaugurale et d’ouverture de l’ILMC, on ne peut que féliciter et Patrick Peter qui a relancé la machine et l’ACO, de tenter maintenant d’aller encore plus loin.
Tant et si bien qu’en juin dernier, à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse qui se tient annuellement chaque jeudi, à l’avant-veille du départ des 24 Heures du Mans, l’actuel Président de l’ACO, Jean Claude Plassart, nous annonçait la naissance de l’ILMC (International Le Mans Cup)
Mais laissons maintenant la parole à Jean-Claude Plassart, l’actuel ‘’homme fort ‘’ Président de l’ACO:
« Il s’agit bien d’une nouveau chapitre pour l’Endurance. Sur la base, très solide, des plus grandes épreuves historiques de chacune de nos séries LE MANS dans le monde (LMS en Europe, ALMS en Amérique du Nord et Asian LMS en Asie), les constructeurs et leurs partenaires ont désormais besoin d’un « terrain de jeu » à travers le Monde, et l’ILMC répond à cet objectif.! Les grands constructeurs peuvent montrer leur savoir-faire et les teams qui veulent atteindre un niveau international peuvent quant à eux , se confronter aux meilleurs Mondiaux dans ces grandes courses. L’ILMC sera le « fil rouge » permanent pour l’ensemble des séries Le Mans, sur trois belles épreuves cette année et durant toute la saison dès 2011. Nous voulons réunir ce qui se fait de mieux dans l’Endurance afin de créer de grands événements en dehors des 24 Heures du Mans. »
Quelles sont les marques officiellement engagées en ILMC ?
« En LM P1, Audi et Peugeot s’affronteront pour le titre, avec la présence d’Aston Martin en arbitre à Silverstone puis en Chine. En GT2, Porsche, Ferrari, BMW, Jaguar seront présents à titre officiel. Cela représente sept marques, que nous remercions chaleureusement de leur confiance dans les projets et les règlements de l’ACO. Pour une série annoncée en décembre dernier, ce n’est pas mal ! Nous aurons aussi des concurrents prestigieux en Prototype grâce aux équipes qui engagent des Lola, Aston Martin ou Pescarolo. Nous approcherons des cinquante engagés pour les deux épreuves phares de l’ILMC, Silverstone et Petit Le Mans, ce qui constitue presque un record. L’objectif est donc atteint en ce qui concerne le nombre et le prestige! de la grille de départ.
Peut-on espérer de nouveaux constructeurs en 2011 ?
Le Président y croit tout en apportant quelques précisions importantes:
« Il faut d’abord préciser qu’il n’existe pas beaucoup de championnats avec autant de marques différentes, et non des moindres. Nous avons des noms importants de l’automobile, mais c’est bien aussi d’en avoir de nouveaux. Avec le nouveau règlement 2011, nous espérons récolter ce que nous avons semé depuis quelques années. Déjà, Ford Matech a annoncé son arrivée en GT2 et nous recevons beaucoup de demandes d’informations sur le LM P2 « low cost », pour lequel plusieurs constructeurs comme Norma, Lola et Oreca se sont déjà positionnés. Plusieurs motoristes proposent également des moteurs issus de la série, comme Ford Roush, HPD Honda, BMW, Nissan et GM…
Mais au fait, qu’en sera-t-il du calendrier 2011 ?
Jean Claude Plassart, enchaine :
« Pour l’ILMC, l’idée est de réunir deux épreuves européennes (Spa et Silverstone) deux épreuves américaines (Sebring et Petit Le Mans) et deux épreuves asiatiques (Fuji et Chine) autour des 24 Heures du Mans. Certaines dates restent à finaliser car nous voulons optimiser les déplacements pour les équipes. »
Enfin, à l’heure ou on ne parle que de nouvelles voitures électriques et hybrides pour rouler tous les jours, on évoque et on parle également d’une Porsche 911 hybride pour la fin de saison en ILMC…
Réponse du Président Plassart :
« La Porsche hybride courra effectivement au Petit Le Mans et à Zhuhai, mais hors classement. Nous remercions d’ailleurs la direction de Porsche d’avoir choisi ces deux épreuves de l’ILMC pour tester cette technologie du futur. Les constructeurs GT2 réfléchissent sur la technolgie hybride, mais souhaitent la voir liée à des voitures existantes sur le marché. Ce sera donc plutôt à l’horizon 2014. Nous voulons réserver à la catégorie Prototypes (LM P1) son caractère de laboratoire technologique afin de rendre les courses les plus intéressantes possibles. C’est tout l’intérêt des 24 Heures du Mans et de l’ILMC »
En conclusion et comme on le constate, l’endurance a assurément de beaux jours devant elle. Avec comme à la grande et belle époque, un calendrier international de grande qualité .
Ne lui manque plus que l’essentiel : Le label Championnat du monde.
Lequel pourrait assez rapidement, si l’on en croit les rumeurs, acquérir ses lettres de noblesse et obtenir du pouvoir sportif, la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile, le label Championnat du Monde. Retrouvant ainsi toute sa notoriété d’antan
Titre qu’ont obtenus ces dernières années et le WTCC (Championnat des voitures de Tourisme) et le GT1 (Championnat du monde des voitures de Grand Tourisme)
Le nouveau Président de la FIA, ayant débuté sa carrière de dirigeant d’écurie avec Peugeot, firme avec laquelle, il a remporté à deux reprises les 24 Heures du Mans, en 1992 et 1993 avec les inoubliables 905, sur qu’il devrait être à l’écoute …et avoir une oreille attentive
Photos : Bernard Bakalian –Thierry Coulibaly – Patrick Martinoli- Infocourse et Photoclassicracing
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