Selon une série de dessins animés pour enfants, MOKO signifie ‘’ENFANT DU MONDE’’…
[caption id="attachment_339411" align="aligncenter" width="600"] Moko ici en conversation avec David Coulthard-© Mnfred GIET[/caption]
Un monde dont fait partie la F1 qui possède en ses rangs une version animée mais vivante de MOKO sous forme d’un personnage excentrique et original qui depuis pratiquement quatre décennies arpente régulièrement les paddocks de la catégorie reine.
S’il se présente lui-même comme étant MOKO et Sénégalais, sa vraie identité et son âge restent toutefois tabou.
Aux dernières nouvelles il serait né en 1955…
Accoutré d’un Boubou multicolore africain et d’un bonnet à visière noire comme sa peau, il a l’aspect d’un Arlequin et pour un novice du paddock, il fait plutôt office d’intrus dans ce monde aseptisé de la F1, avec ses enceintes où foisonnent les Mobil-homes et autres centres d’hospitalité aux allures de gratte-ciel, soit les lieux où se croisent tous les acteurs du pinacle du sport automobile.
Désormais, ce flibustier des temps modernes fait partie du Gotha comme l’air à la respiration.
Depuis fin des années ’70 et au gré des saisons, il ne rate aucune occasion pour honorer de sa présence aux quatre coins du globe les GP qui pour lui sont devenus une raison de vivre.
Sauf cette année marquée du sceau du COVID 19 qui comme tous les fans l’oblige à marquer une pause sabbatique.
Son parcours étonnant mérite assurément le détour .
Tout a commencé en 1979, alors qu’il venait de quitter sa famille et son pays natal, le Sénégal pour aller chercher son bonheur en France, qu’il est devenu accroc de la F1 et fidèle adepte de la plus ancienne écurie du plateau, la Scuderia FERRARI, à laquelle il voue tout son attachement depuis qu’un… Africain blanc, originaire d’Afrique du sud, Jody SCHECKTER remporta le titre mondial, précisément en cette même année au cours de laquelle par un heureux effet du hasard, il visita son premier GP à Dijon-Prenois, à l’occasion du Grand Prx de France, au cours duquel il a été tellement scotché par le duel VILLENEUVE (Ferrari) et ARNOUX (Renault) au point que la F1, est devenue entretemps, sa drogue douce.
MOKO et la catégorie reine sont en effet devenu un tandem inséparable au point de s’être érigé comme mascotte du paddock et devenir familier avec les pilotes, chefs d’équipes, managers et autres dirigeants des instances supérieures, qui n’hésitent jamais à prendre un peu de temps pour comparer leurs opinions sur ce qui se passe en coulisses de ce sport habituellement fermé comme une huître.
Facilement reconnaissable par son accoutrement vestimentaire et l’attirail qui va avec, pour les non-initiés, il a plutôt l’air d’être le concierge du paddock.
Bagué comme un pigeon à ses dix doigts, ses avants-bras cerclés de bracelets clinquants, des boucles d’oreilles originales, une amulette en forme de croix autour du cou pour se protéger des mauvaises influences et toujours un harmonica HOHNER à portée de mains, de quoi s’occuper et égayer la galerie lors des moments creux, voilà à quoi se résume sa marque de fabrique depuis des années.
Et lorsqu’il donne son avis tranché sur la F1 en général et FERRARI en particulier, cela devient difficile de le faire changer d’avis.
Sauf pour ce qui concerne la saison en cours où il ne lui reste plus que les yeux pour pleurer !
FERRARI reste en effet pour lui une marque mythique dont il connait parfaitement tout l’historique et quand il évoque le fondateur, ’’Il Commendatore’’ Enzo FERRARI, décédé en août 1988 à 90 ans, ses yeux scintillent comme les bijoux qu’il porte avec fierté.
Cette ferveur indélébile est née chez lui le jour où il a rencontré un homme d’affaires italien originaire de Maranello, possédant une rutilante FERRARI DAYTONA qui laissa le jeune MOKO stupéfait à la vue de ce joyau aux lignes et à la sonorité sublimes.
Cela engendra chez lui un véritable déclic en faveur de ce qui allait s’avérer une passion sans borne pour tout ce qui tourne autour de la marque emblématique au Cheval Cabré.
Chez FERRARI, il est d’ailleurs toujours le bienvenu pour aller se sustenter et parfois on vole à son secours avec des ‘’pass’’qui lui permettent d’accéder au saint des saints.
Aux GP auxquels il assiste avant les départs, MOKO de confession musulmane avoue ne jamais hésiter à implorer Allah afin que tout se passe bien !
Parmi ses amis, il a pu compter sur les plus fidèles Tifosi de la Scuderia et camarades de classe d’Enzo FERRARI, le Doyen de Maranello ‘Don Sergio MANTOVANI décédé en 2018 à 92 ans ainsi que Silvio FERRI décédé en 2004 à 95 ans.
Mais avant de fouler le sol des paddocks de F1, MOKO avait déjà emmagasiné quelques décibels alors qu’il était encore gamin en usant de tous les moyens pour se faufiler dans le paddock de l’épreuve Sénégalaise, ‘ Les 6 Heures de DAKAR’ pour voitures GT et alors que ses copains jouaient au foot, le sport national au Sénégal.
C’est lors de ces épreuves qu’il fit la connaissance de pilotes connus comme Carlo FACETTI, Claude BALLOT-LENA ou Bernard BEGUIN, ses idoles dont il aurait aimé suivre les traces.
Faute de moyens, MOKO n’a jamais trouvé cette chance-là dans le passé, lui qui ne possède même pas de permis de conduire.
Entretemps, il a fait carrière dans tout ce qui touche à la mode, aux bijoux et aux accessoires, en ayant été promu designer et promoteur pour la marque de luxe américaine CHROME HEARTS.
Cela lui a permis de côtoyer bon nombre de superstars comme Karl LAGERFELD, Madonna, Eddie MURPHY, Elton JOHN, CHER, Lenny KRAVITZ ou les ROLLING STONES dans le sillage desquels on le retrouve régulièrement lors de présentations de nouvelles collections.
Une activité qui lui a permis d’allier job et passion même s’il doit se partager souvent entre New-York, Los Angeles et les quatre coins du globe, pour aller assouvir sa passion d’un sport qu’il aime par-dessus tout, la F1.
Si certains s’inclinent et se prosternent face à des tableaux de grands maîtres, tels REMBRANDT, CEZANNE, GAUGUIN ou PICASSO, lui préfère les traces de caoutchouc gravées dans l’asphalte, lors de duels épiques qui chez lui engendrent des synonymes de magie et de chair de poule.
Pour MOKO, le globe-trotter Sénégalais, l’essentiel est d’y être en attendant des jours meilleurs pour sa marque fétiche FERRARI et la fin de la pandémie qui l’obligent à ressasser les souvenirs à l’ombre de ses chers baobabs…
Manfred GIET
Photos : Publiracing Agency
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Moko,l’ami de toius dans le paddock-© PManfred GIET-[/caption]]]>
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