AGS ?
Evoquer AGS, c’est raconter l’histoire d’un homme, simple petit garagiste qui tenait la station service mitoyenne à ses ateliers, installé à Gonfaron dans le sud de la France dans le Var, d’où l’appellation qui signifie Automobile Gonfaronnaise Sportive !
Son nom : Henri JULIEN
Il se lance dans la carrière de pilote et se construit une Racer 500. Nous sommes au début des années 60 mais très vite il se rend compte qu’il ne dispose nullement du talent pour faire carrière…
Du coup il va construire des bolides de courses pour assouvir sa folle passion des sports mécaniques !
AGS voit le jour le 15 février 1969 avec la création de la série de monoplace dénommée Formule France ;
Suivront la Formule Renault, la Formule Renault Europe, puis la F3.
Mais en 1978, il voit plus grand, plus haut et débute dans le trés redouté et redoutable Championnat d’Europe de F2, l’anti-chambre de la F1 !
Avec sa petite équipe constituée de l’ingénieur Christian Vanderpleyn et de ses mécaniciens, Jean Silani et Philippe Leloup,
Gerard GAMAND et Philippe Leloup
Les AGS… ‘ Ses’ AGS brilleront et remporteront trois victoires (Pau et Zandvoort en 1980 avec Richard Dalest – Brands Hatch en 1984 avec Philippe Streiff) dans cette discipline ultra compétitive et concurrentielle!
La suite ? AGS se lançait alors dans la toute nouvelle série la F3000 dés 1985 avec le soutien de ses fidèles partenaires (ELF-Gitanes et le Groupe informatique Blanchet Locatop HP)
Face aux intouchables Ralt-Honda du Neo zélandais Mike Thackwell et du Bresilien Roberto Moreno, la petite AGS de Gonfaron, allait faire des merveilles aux mains du Grenoblois Philippe Streiff.
Et comme celui que l’on nommait désormais ‘ Monsieur Julien’ avait de l’ambition et rêvait de poursuivre encore plus loin, plus haut, il se lançait en 1986 tout simplement…en Formule 1 !
Le 5 septembre 1986, dans le temple du sport automobile, dans l’arène surchauffée de Monza, une AGS débarque en Formule 1 et participe aux premiers essais du prestigieux GP d’Italie, avec l’Italien Ivan Capelli.
En course, le pilote Italien abandonnera mais sera classé quinzième derriére la Minardi d’Andréa de Cesaris mais devant la Ligier Renault de René Arnoux !
Que de chemins parcourus depuis la toute premiére Racer 500… La boucle était bouclée pour Henri Julien qui avait atteint son rêve !
Le livre écrit par Gérard Gamand, l’éditeur du merveilleux magazine ‘Auto Diva, consacré au passé automobile, est remarquable, précis, détaillé… Une mine d’or.
Une ‘BIBLE sur Henri Julien, le petit garageot de Gonfaron et sa petite structure AGS qui a fini par fréquenter et côtoyer les géants, les Ferrari, McLaren, Lotus et autres Williams.
Quelle belle histoire d’hommes … Quelle aventure !
Gilles GAIGNAULT
PS : Henri Julien est décédé le 13 juillet 2013 à l’âge de 85 ans. Il repose naturellementt dans le cimetière de Gonfaron dans le Var, prés du circuit du Luc.
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https://autonewsinfo.fr/2013/07/14/henri-julien-est-mort-96737.html]]>