1’’8 seulement après la première étape du 80ème Rallye de Pologne disputée ce vendredi 28 juin 2024.
Les cinq premiers de l’épreuve se tenant en 7’’7 seulement à l’issue d’une première journée d’action au rythme effréné sur les routes de terre ultra-rapides de la Pologne.
Les températures atteignaient 30°C dans la région des lacs de Mazurie, mais avec deux spéciales annulées suite à l’indiscipline des spectateurs, l’usure des pneumatiques n’était pas vraiment un problème, y compris pour ceux ayant opté pour les gommes les plus tendres.
Andreas Mikkelsen de retour en WRC au volant de l’une des Hyundai i20 N Rally1, donnait le ton d’entrée pour prendre la tête dès le premier test du jour à Stańczyki, où son équipier Ott Tänak avec sa Hyundai i20 N Rally1, leader jeudi soir, connaissait un contrecoup dans ses ambitions de titre.
Victime de dégâts à l’avant après un impact inévitable à très haute vitesse , était évoqué un choc avec un … cerf, l’Estonien était alors hélas malheureusement contraint à l’abandon!
En tête, le Norvégien se construisait une avance de 7’’4 avant de voir revenir les Toyota GR Yaris Rally1 de Kalle Rovanperä et d’Elfyn Evans dans la boucle répétée de l’après-midi, sa position de départ tardive lui offrant un avantage moindre sur des routes déjà balayées.
« Je suis content de ma journée » déclarait Andreas Mikkelsen, qui n’avait plus mené un rallye en WRC depuis la Turquie en 2019. « J’ai été trop prudent dans la première spéciale après le regroupement, donc nous allons essayer de réajuster cela demain. »
Remplaçant de luxe pour Toyota, Kalle Rovanperä n’ayant appris sa participation au rallye que mardi soir, suite rappelons-le au forfait de Sébastien Ogier après son accident survenu plus tôt en matinée pendant les reconnaissances, Kalle Rovanperä avec sa Toyota GR Yaris Rally1 réalisait l’une des performances du jour en devançant son équipier Elfyn Evans dans l’ultime secteur chronométré. Appelé mardi soir pour remplacer Sébastien Ogier au pied levé, le Finlandais signait deux meilleurs temps malgré une préparation loin d’être idéale et rentrait au parc d’assistance avec deux dixièmes de seconde d’avance sur le Gallois.
« C’est assez drôle, je regardais hier soir une vidéo des reconnaissances sur mon ordinateur portable et je me suis endormi », déclarait le champion du monde en titre. Ajoutant et précisant : « Je pense que nous avons fait du bon travail aujourd’hui compte tenu de notre situation. »
Elfyn Evans se plaçait lui dans le trio de tête de toutes les spéciales sauf deux afin de se mettre en position idéale pour réduire l’écart sur ses concurrents au titre, Ott Tänak et Thierry Neuville, devant lui à l’approche de la septième manche du calendrier. Actuel leader, le Belge devait composer avec sa position d’ouvreur et de balayeur sur une surface glissante et concluait l’étape au septième rang.
Mārtiņš Sesks recruté et enrôlé par le Team de Malcolm Wilson, M-Sport Ford au volant d’une Puma Rally1, était la surprise de la matinée avec sa monture non hybride et réalisait des débuts époustouflants en Rally1, en terminant à seulement trois dixièmes du chrono de référence signé par Andreas Mikkelsen dans l’ES2. Le Letton mettant pleinement à profit ses connaissances acquises lors de sa victoire sur l’épreuve en Championnat d’Europe ERC l’an passé :
« C’est bien, nous sommes encore en train d’apprendre et la voiture est incroyable à piloter. »
Il restait ensuite deuxième jusqu’au midi. S’il chutait en cinquième place dans l’après-midi avec sa voiture non hybride, le pilote âgé de vingt-quatre ans ne cédait sa position que dans le dernier test du jour pour deux dixièmes face à son équipier le Français Adrien Fourmaux autre pilote M-Sport Ford Puma.
Grégoire Munster le troisième des hommes de chez M-Sport Ford se plaçait au sixième rang, à 21’’3 de la tête et 8’’5 devant Thierry Neuville. La huitième place revenait à Takamoto Katsuta avec l’une des Toyota GR Yaris Rally1, en difficulté pour trouver le bon rythme. Le top dix était complété par les leaders du WRC2, Sami Pajari qui roule avec une Toyota GR Yaris Rally2 et Kajetan Kajetanowicz qui dispose cde l’une des nombreuses Skoda Fabia RS Rally2.
Samedi, les équipages défieront sept nouvelles spéciales totalisant 124,10 kilomètres chronométrés, dont un troisième passage sur la super-spéciale jouxtant le parc d’assistance de Mikołajki.
Claude JULIAN
Photos : WRC – TEAMS
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