Lors de l’épreuve Belge du Championnat du monde d’endurance WEC, troisième manche de la saison 2025 qui se dispute sur le tracé Ardennais de Spa-Francorchamps ce week-end, nous devrions voir en démonstration un véhicule Toyota et le prototype Alpine Alpenglow Hy4. L’occasion pour nous de faire le point sur les développements des véhicules Hydrogène en compétition. Pour être tout à fait honnête les publications des constructeurs sur les sujets sont peu nombreuses, voire inexistantes… On sait pourtant que l’Alpine étrennera le nouveau moteur V6 bi-turbo, présenté au Salon de l’Automobile à Paris en 2024 Pour le Toyota, nous ne savons pas quelle voiture sera en démonstration sur la piste Spadoise. Par contre, le véhicule ‘pile à combustible du projet Mission H24, ne sera pas présent. Malgré toutes les incertitudes entourant le devenir d’Alpine en compétition, c’est aujourd’hui le seul constructeur clairement identifié, qui continue le développement d’un moteur thermique à Hydrogène, à usage compétition. Même si cela n’est pas encore officiel, la FIA (Fédération Internationale Automobile) a clarifié sa vision concernant l’utilisation de l’hydrogène en compétition, sur deux points, le stockage, et aussi sur la combustion de l’hydrogène pour un moteur MCI (Moteur Combustion Interne). Pour le stockage et pour des questions de sécurité, exit les réservoirs gazeux à 800 Bars, et place au stockage liquide ! Pour le stockage liquide, il faut avoir la capacité de refroidir l’hydrogène à près de -250° ! Ce qui remet complétement en cause le type de réservoir et les stations de ravitaillement. Par contre, cela a pour avantages d’améliorer la densité de l’hydrogène et de pourvoir stocker à environ 5 bars. Tous les véhicules sont concernés, qu’ils soient à PAC (Pile A Combustible) ou MCI (Moteur Combustion Interne). Pas d’incidence sur les MCI, l’injection dans le cylindre se fera toujours en forme gazeuse. Pour la combustion de l’hydrogène et donc pour les véhicules MCI, il semblerait qu’une valeur maxi d’émission de Nox sera mise en place. Si la combustion de l’hydrogène ne génère pas de Co2, elle génère néanmoins TRES FAIBLEMENT des particules (Nox). Pour les détracteurs du moteurs MCI H2 (nos chers parlementaires Européens…) cela permet de justifier l’utilisation exclusive du véhicule électrique, en refusant d’admettre qu’epsilon Nox = zéro Nox! Donc imposer une valeur maxi de Nox… imposera de rouler avec un mélange pauvre. Le moteur MCI H2 permet de fonctionner en mélange pauvre (comme un moteur diesel) Cela ne remet pas en cause totalement les développements des moteurs en cours, mais imposera une refonte de la ligne d’air et imposera sans doute une hybridation (e-turbo ?) pour la performance à bas régime. A moins d’une surprise, la participation d’un véhicule PAC ou MCI au 24Heures du Mans n’est pas encore planifié. Il faut juste espérer que les programmes de développements H2 continuent ! Gilles GAIGNAULT Photos : CONSTRUCTEUR ]]>
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