La gouvernance de la FFSA (Fédération Française de Sport Automobile) nous a habitué depuis de longues années à des coups de force, souvent en violation de ses propres statuts, que le collectif « Pour une Nouvelle FFSA » n’a cessé de dénoncer…

Et de source bien informée, nous apprenons que son véritable patron, dénommé ´Chef-chef, dans les couloirs de la Fédération a Paris, quai de New York, l’ancien Président Jacques Régis, s’apprête à renforcer encore sa main mise sur l’institution, et ce toujours au mépris de la plus élémentaire démocratie et au détriment de ses licenciés.
Il s’agit cette fois de la convocation d’une Assemblée Générale extraordinaire le 25 juillet prochain, ayant pour but de verrouiller encore davantage le système électoral pour empêcher toute candidature non souhaitée à la présidence.
En effet, on prête à Nicolas Deschaux l’intention de ne pas se représenter à la fin de son présent mandat. Il se murmure même qu’il pourrait démissionner et ne pas aller au terme de son mandat…
Rappelons qu’il a été « installé » par Jacques Régis en 2007 lorsque ce dernier a « vendu » la date du Grand Prix de France de Formule 1, à Bernie Ecclestone, le grand manitou des GP à l’épique et ce avant de démissionner pour s’exiler fiscalement à l’Ile Maurice, et qu’il a ensuite été réélu en violation des statuts il y a deux ans.
Dans ce contexte, il s’agit donc de s’assurer avant tout que le nouvel élu sera choisi en fonction de la souplesse de son échine et de sa capacité à avaler des couleuvres, à l’exclusion de toute autre qualité.
Les statuts actuels rendent déjà l’élection d’un président « non conforme » quasi impossible, mais mieux vaut être encore plus prudent, sait-on jamais.
En effet, l’Assemblée Générale est composée des 19 présidents plus un représentant des ligues régionales, qui élisent en leur sein les membres du Comité Directeur, dont le nombre peut aller jusqu’à 40.
On comprend donc sans mal que ces deux instances dirigeantes sont les mêmes, on reste entre-soi.
Mais le départ annoncé de Nicolas Deschaux pourrait donner des idées à certains, à qui il faut donc rappeler au plus tôt qu’aucune initiative personnelle … ne sera tolérée!
En imposant plusieurs goulots d’étranglement, les statuts empêchaient déjà l’irruption dans le paysage électoral de toute personne n’appartenant pas au sérail.
Mais pour encore plus de sécurité, le tandem Régis-Deschaux veut modifier les statuts pour introduire un « critère de fidélité », loin de toute considération sportive.
En conséquence le projet de modification des statuts prévoit que toute candidature éventuelle devra être approuvée par au moins 7 membres du Comité Directeur, ce qui revient de fait à une désignation.
L’ajout d’un tel critère n’ayant aucun rapport avec le Curriculum Vitae d’un quelconque prétendant montre bien que, comme il n’hésite pas à le déclarer à tout visiteur franchissant le seuil de son bureau présidentiel à la FFSA, quai de New York à Paris, Jacques Régis est plus que jamais le patron et entend bien le rester.
Ce n’est assurément pas une bonne nouvelle pour le Sport Automobile français, ni pour ses licenciés, totalement ignorés une fois de plus, et qui pourraient encore devoir attendre longtemps pour retrouver au sein de leur fédération la place qui leur revient de droit.
Bernard DARNICHE au nom du Collectif « Pour Une Nouvelle FFSA
Photos / Gilles VITRY