Une victoire majeure, cinq pole positions et… un titre envolé !
Kévin Estre, pilote officiel Porsche, Champion du monde d’endurance en GTE Pro en 2020, vainqueur de la catégorie GTE Pro aux 24Heures du Mans, victorieux des 24 Heures de Spa et également de celle du Nürburgring.
Parmi les événements qui ont marqué la saison 2021 de Kévin Estre, il faut d’abord souligner les cinq pole positions, sur six possibles, signées au volant de la Porsche 911 RSR officielle la N°92 GTE Pro, lors du Championnat du Monde d’Endurance WEC qui vient de s’achever sur la piste de Sakhir à Bahreïn.
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CHRISTENSEN l’équipier de KEVIN ESTRE tamponné par la FERRARI de PIER GUIDI[/caption]
Un accomplissement qui en dit long sur la pointe de vitesse du pilote Français ! Coiffer une deuxième couronne mondiale en FIA WEC était clairement son objectif prioritaire cette année. Hélas, ses espoirs se sont envolés dans les dernières minutes de l’ultime course de Bahreïn, quand un de ses coéquipiers, le Danois Christensen, s’est fait pousser en tête à queue par la Ferrari F488 AF Corse de leurs adversaires directs, alors aux mains de l’Italien Pier-Guidi!
Mais 2021 a également vu Kévin remporter une épreuve qui lui tenait particulièrement à cœur : les 24 Heures du Nürburgring ! Son palmarès en endurance peut aujourd’hui être qualifié d’exceptionnel… et on n’a sans doute pas encore tout vu !
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NEEL JANI ET KEVIN ERSTRE[/caption]
Performance pure
La recherche de la pole position est universellement reconnue comme un des exercices les plus nobles du sport automobile. Sur un seul tour de circuit, un pilote au maximum de sa concentration et de ses sensations va exiger la quintessence de sa mécanique dans la fenêtre idéale d’exploitation de ses pneumatiques, tout en respectant les limites de la piste, bien sûr ! Spa, Monza, Portimao, Bahreïn par deux fois… Seule la pole position des 24 Heures du Mans a échappé à Kévin en FIA WEC cette année. « Cette sortie de route en Superpole au Mans est ma seule erreur de la saison » reconnait celui qui a gagné la catégorie GTE-Pro lors de la classique Sarthoise en 2018. Et, il enchaîne: « Il a fallu changer le châssis de la voiture mais cela n’a pas eu de conséquence sur notre résultat final aux 24 Heures, qui a davantage souffert de neutralisations pénalisantes et d’un petit manque de rythme. » Et le double tour d’horloge le plus célèbre au monde s’est finalement achevé sur la troisième marche du podium. L’équipage de la Porsche N°92, dans lequel on retrouvait aussi le Suisse Neel Jani et, ponctuellement, le Danois Michael Christensen aux côtés de Kévin, s’est imposé à Spa-Francorchamps, Monza et aux 6 Heures de Bahreïn. Le trio semblait parti pour y ajouter la semaine suivante, la seconde épreuve de Sakhir, les 8 Heures de Bahreïn et les titres mondiaux Pilotes et Constructeurs, quand Christensen s’est hélas et malheureusement fait pousser en tête à queue par Pier-Guidi, l’un des pilotes des Ferrari de la Scuderia AF Corse: « Il s’agit indiscutablement, pour toute l’équipe Porsche Motorsport, de la grosse déception de l’année. Je pense que nous étions plus forts que la Ferrari et nous méritions de gagner. Je ne comprends toujours pas pourquoi leur pénalité a été retirée. Ce titre de Champion du Monde perdu de cette façon, j’avoue que je l’ai toujours en travers de la gorge ! »
Dépasser, se dépasser…
« Incredible Kevin Estre P11 to P1 »
Cette vidéo a fait le buzz sur Youtube ! Elle montre la fantastique chevauchée du pilote de la Porsche 911 GT3 R « Grello » N°911 de l’écurie Manthey, remontée de sa 11ème place sur la grille des 24 Heures du Nürburgring à la position de leader, et ce …. en à peine plus de 20 minutes! « J’ai pris le départ sur le gras mouillé en slicks, les autres voitures avaient fait les choix de pneus les plus divers alors que la moitié du circuit était détrempée. La course a été longtemps arrêtée à cause du brouillard mais pour moi l’édition 2021 a été la plus difficile mentalement. Notre pacte au sein de l’équipe était simple : ça gagne ou ça casse !» Et Kevin de préciser : « A la relance du dimanche matin, quand 8 ou 9 voitures peuvent l’emporter, on est sûr d’avoir du grand sport. Sur la Nordschleife, en temps normal, tu te laisses 1 à 2% de marge car tu peux trouver de l’eau sur la piste, de l’huile ou une voiture beaucoup moins rapide sur la trajectoire ou dans les rails. Mais là j’y allais pour la gagne. J’ai fait les 2 dernières heures à bloc en étant physiquement et mentalement épuisé ! » Regenmeister* [caption id="attachment_378526" align="aligncenter" width="800"]
