Après avoir déjà survolé les trois spéciales de la matinée de ce vendredi 20 janvier2023, Sébastien Ogier cet après-midi, a continué et poursuivi son insolente et même outrageante domination poursuivant avec une évidente facilité sa main mise sur l’épreuve Monégasque 2023, filant vers la conquête de son neuvième Rallye de Monte-Carlo.
Ogier qui a l’issue des six spéciales du jour lâchait :
Je suis très satisfait. De toute évidence, le risque de crevaison était plus élevé dans cette dernière ES, donc j’ai pris les choses un peu tranquillement. Je suis simplement heureux de ramener la voiture à la maison ce soir.”
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Le brillant rallyman Français, bien que semi-retraité et seulement simple pigiste au Championnat du monde WRC, spéciale après spéciale, se montre de plus en plus imbattable pour la victoire finale lors de cette première manche du Mondial WRC 2023.
L’intensité avec laquelle la pire Seb Ogier et Vincent Landais aborde les routes Monégasques est franchement tout simplement impressionnante…
Et ce d’autant plus que ce rallye de Monte Carlo cette année se révèle être un véritable chasse gardée des Toyota, avec les pilotes de l’écurie Japonaise qui ont conquis la totalité de toutes les spéciales disputées jusqu’ici depuis le départ hier soir jeudi 19 janvier
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La fortune dit-t’on… sourit aux audacieux et Seb Ogier n’a pas fait exception à la régle.
Et pourtant … Laissé sans l’aide du moteur électrique dans les deux dernières spéciales de la matinée, le Gapençais n’a pas failli, bien au contraire et il a mis les bouchées doubles pour conserver le leadership !
Une fois dans la zone autorisé du changement des pneumatiques, les techniciens de Compact Dynamics, une entreprise qui fournit le composant électrique du système hybride, ont fort heureusement vite réussi à réparer le défaut via un logiciel.
Ogier et Landais purent ainsi continuer leur course sans ne plus être dérangés par ce problème d’hybride.
Après avoir abordé la répétition de la matinée, l’ES6 le deuxième passage Roure-Beuil et ses 18,33 km de manière relativement plus sereine, se classant second à une demi seconde d’Elfyn Evans le plus rapide pour vérifier que tout fonctionnait au mieux, l’équipage Toyota s’est remis à attaquer et dés l’ES7, le deuxième passage dans Puget Théniers-Saint Antonin, obtenant le sixième scratch en sept possibles !
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Conscient de ce qui est arrivé à Elfyn Evans dans la matinée (crevaison dans l’ES5), l’octuple Champion du monde WRC a ensuite sagement affronté la répétition dans Briançonnet-Entrevaux et ses 14,70 km, en faisant attention à ne pas crever ses pneus. Se classant troisième à trois secondes un derriére la Toyota du Champion du monde en titre, Kalle Rovenperä et la Hyundai de Thierry Neuville
Ogier et Landais clôturant ainsi la journée avec une avance de 36 seconde sur son principal poursuivant, son partenaire Rovenperä, 37 secondes 9 sur Neuville, 54 secondes 2 sur la Ford Puma M-Sport de Tänak et 1minute 02 seconde 3 sur la troisième Toyota d’Evans.
Derrière les leaders Français, la lutte pour la deuxième place a vu une bataille intense entre Kalle Rovanperä et Thierry Neuville. Grâce à la troisième place sur l’ES6, le Champion en titre a dépassé le Belge Hyundai de seulement quatre dixièmes, récoltant la deuxième marche du podium.
L’histoire s’est répétée dans le deuxième passage Puget Théniers-Saint Antonin, le ‘Flying’ Finlandais prenant encore le meilleur sur Neuville pour deux dixièmes.
Enfin, la dernière spéciale de la journée a vu Rovanperä signer le scratch suivi, une nouvelle fois, par le Belge.
Du coup, il n’y a que 1seconde 9 entre les deux, donc la bataille se poursuivra ce samedi.
16 secondes 3 derrière son ancien coéquipier Neuville, Ott Tänak a terminé la deuxième journée du Rallye de Monte-Carlo à la quatrième place.
Au volant de sa Ford Puma M-Sport, l’Estonien s’est montré moins incisif dans l’après-midi, parvenant cependant à contenir la remontée de la Toyota Yaris d’Evans.
Glissé en cinquième position après sa crevaison ce matin dans Briançonnet-Entrevaux, le Gallois est devenu le protagoniste d’une remontée effrénée. Evans s’est littéralement envolé dans l’ES6, devenant le premier pilote à briser la domination d’Ogier.
Le pilote Toyota, dans la spéciale suivante, obtenait encore le deuxième meilleur temps, passant à 4 secondes 2 de Tänak.
Mais, dans l’ultime spéciale décisive de la journée, un mauvais choix de pneumatiques fait hélas encore perdre du terrain au Gallois.
Avec 8 secondes 1 le séparant de la Ford Puma de Tänak, le dépassement n’est surement que reporté à demain samedi.
A partir de la cinquième place, c’est le grand écart et comme en matinée dans l’après-midi, Daniel Sordo et Esapekka Lappi n’ont pas réussi à trouver la clé du problème de leurs Hyundai respectives.
L’Espagnol s’est plaint que la configuration de l’i20N était trop molle, ce qui entraînait un sous-virage marqué dans les virages. Alors qu’un problème mécanique a ralenti Lappi pendant toute l’étape.
Dans la répétition de l’après-midi, le Finlandais a d’ailleurs également cédé la septième place à la Toyota Yaris de Takamoto Katsuta.
Corrigé les notes matinales trop optimistes, le Japonais s’est déchaîné dans le deuxième passage, occupant en permanence le Top 5 des trois spéciales.
L’absence du parc d’assistance en milieu de journée a fait de l’après-midi du jeune Français, Pierre-Louis Loubet un véritable calvaire… Suite au choc contre un rocher dans l’ES5 matinale, le pilote de la seconde Ford Puma a cassé la direction assistée de sa Puma.
Incapable de la réparer, le Corse a affronté toutes les spéciales de l’après-midi avec la voiture accidentée. Les techniciens de M-Sport ont monté des pneus neige Pirelli sur la voiture pour alléger le travail de Loubet, aidé à plusieurs reprises par son navigateur Nicolas Gilsoul pour actionner le levier de frein à main.
Ce soir la paire pointe loin en … vingt -neuvième position à onze minutes trente-trois !
sa touchette lui a vraiment coûté cher, avec 2’35″9 perdues dans l’ES6, 3’44″3 dans l’ES7 et 2’45″7 dans l’ES8. Il pointe répétons-leà 11’33″8 mais il aurait lâché encore plus de temps en abandonnant pour revenir samedi (10 minutes de pénalité par spéciale
Le classement WRC2 reste inchangé, lui. Nikolay Gryazin et Konstantin Aleksandrov sont toujours fermement installé aux commandes de la catégorie.
L’équipage Skoda de l’équipe Toksport WRT a continué à creuser son avance sur les Français Yohan Rossel et Arnaud Dunand pour la porter à 29 secondes 7.
Le duo Citroën de l’équipe PH sport compte désormais 17secondes d’avance sur ses coéquipiers Stéphane Lefebvre et Andy Malfoy, troisièmes de la catégorie.
Un autre pilote Français Adrien Fourmaux occupe la cinquième place de la catégorie avec sa Ford Fiesta, à 1’25
Ralenti hier soir jeudi par une crevaison, ce vendredi après-midi a vu le retour d’Oliver Solberg. L’ancien pilote officiel de Hyundai a conquis trois scratches en réussissant à remonter à la septième place du WRC2.
Signalons enfin la vingtième place au général de François Delecour avec l‘une des Skoda Fabia RS Rally2 de l’équipe Toksport WRT, qui pointe au douzième rang des WRC2 sur les vingt-six concurrents !
Claude JULIAN
Photos : Jean-Marie FARINA – TEAMS
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