Le Groupe ORECA, créé par Hugues de Chaunac à Magny Cours dans la Nièvre et si les installations principales de la firme, se situent dorénavant depuis deux bonnes décennies dans le Var, au Technoparc de Signes, à proximité du circuit Paul Ricard, le département ´moteur, et que dirige Serge Meyer, est bien toujours, lui, dans la Nièvre sur le Technopole du circuit de Magny Cours.
Et ´grande nouvelle, Oreca vient de révéler que la firme venait de se doter d’un « banc d’essai hydrogène » au sein de sa filiale moteurs basée à Magny-Cours pour le développement d’un projet de moteur de compétition à combustion H2…Assurément une grande première en France pour ORECA, à l’aube de ses 50 ans, l’entreprise étant l’un des fleurons de l’industrie du sport automobile en France et au fil des ans, le groupe ne cesse de poursuivre son développement.
Le projet d’ORECA, présenté le mercredi 7 décembre dernier aux personnalités du département de la Nièvre et de la région, à Magny-Cours, Madame Nadia Sollogoub – Sénatrice de la Nièvre, Monsieur Daniel Barnier – préfet de la Nièvre, Madame Alain Heurteloup Vice-président du Conseil départemental de la Nièvre en charge des infrastructures, bâtiments et les déplacements, Madame Germain Sandra – Conseillère régionale Bourgogne France Comté / suppléante du député Patrice Perrot et Monsieur Sangare Mahamadou – Adjoint au maire de NeversIl consiste à modifier un moteur de combustion interne, pour qu’il puisse utiliser de l’hydrogène comme source d’énergie et est labellisé par le Pôle Véhicule du Futur et il est soutenu par des partenaires institutionnels, Bpifrance et la Région Bourgogne-Franche-Comté.On sait bien que le moteur à eau, ne verra probablement jamais le jour, mais ORECA, est en train de mettre au point un moteur à hydrogène, une molécule, résidant bien dans l’eau.A en croire nos gouvernants et essentiellement ceux de Bruxelles, au cours de la prochaine décennie, le moteur thermique pourrait disparaître au profit de l’électrique. Mais au vu de la situation énergétique actuelle, le scénario du tout électrique qui s’imposerait partout, semble bien n’être qu’un leurre politique !C’est ce que pensent bien des ingénieurs de renom du monde automobile, à commencer d’ailleurs aussi par le grand patron du groupe auto Stellantis, Carlos Antunes Tavarés, qui ne cesse de le proclamer…
Du coup, la très sérieuse firme ORECA, lance son projet d’un moteur à hydrogène dans son département moteur de Magny-Cours.
Ce gaz, qui a la particularité de ne produire aucune émission de CO2, pourrait rapidement se révéler un sacré et sérieux concurrent face au moteur électrique.Et contrairement à ce qui existe, des piles à combustible fonctionnant à l’hydrogène, dans le programme ORECA, il s’agit bien d’un moteur classique.
Serge Meyer, qui dirige le secteur moteur ORECA de Magny-Cours, confie :« Nous avons fait d’importants investissements pour transformer le banc d’essai, normalement destiné aux moteurs à essence »De son côté, Hugues de Chaunac, précise :« La difficulté avec ce moteur, c’est que l’hydrogène brûle presque trop bien. C’est un défi technologique d’arriver à injecter suffisamment d’hydrogène pour faire fonctionner le moteur. Notre objectif est d’être les premiers sur ce segment »Selon les objections, le seul réel inconvénient de ce moteur à hydrogène à ce stade, c’est qu’il est utilisé sous forme de gaz…
Pour l’obtenir de manière liquide, il faut se rapprocher du zéro absolu en kelvin, il est encore dur d’imaginer des voitures pouvant stocker de telles températures. Alors que, sous forme de gaz, celui-ci n’a pas besoin d’être à basse température. Mais il prend beaucoup plus de place.Si le moteur fonctionne à ce stade et propose des performances équivalentes aux moteurs diesel, le chemin sera encore long.
Serge Meyer, explique encore :« Nous sommes confiants tout de même, d’ici à 2026, nous pourrons voir la première voiture à hydrogène. »Et Hugues de Chaunac, de rappeler :« C’est par la compétition que l’on amène les innovations technologiques. Les freins à disques, les phares à iode sont arrivés aux 24 Heures du Mans, par la suite, ils ont équipé les voitures de série »Avant d’ajouter et de conclure :« Il n’y a pas non plus vraiment de concurrence avec l’électrique. Les moteurs électriques trouvent leur place en ville sur de courts déplacements où l’on peut charger aisément. Le thermique, lui, reste plus intéressant sur les longues distances. Toutes les voitures que nous connaissons aujourd’hui pourront continuer à exister, mais rouleront à l’hydrogène. »
Rémi Taffin, un ancien brillant ingénieur de RENAULT F1 et actuel Directeur Technique d’ORECA, résume, lui :« Depuis sa création, ORECA adopte une vision à long terme et à travers ce projet de moteur à combustion hydrogène, son objectif est double : capitaliser sur des décennies d’expérience du moteur à combustion interne en compétition automobile pour continuer son développement tout en en l’adaptant à une énergie nouvelle, l’hydrogène. Ce projet apparaît comme une suite logique et raisonnée permettant à la division moteurs du Groupe d’afficher clairement ses intentions. D’expert dans le domaine de la préparation des moteurs thermiques, il souhaite aussi s’inscrire dans une démarche de limitation de l’impact carbone. Il ne se contente pas seulement de chercher mais bien de trouver et proposer des briques technologiques crédibles et responsables en termes techniques et financiers.»Rémi conclut :« Grâce à ce projet passionnant et innovant, ORECA est concrètement engagé dans la transformation technologique qui doit permettre à tous les acteurs du sport automobile de continuer à profiter de leur passion grâce à de nouvelles solutions énergétiques répondant aux enjeux sociétaux. »
Le Président de l’ISAT (Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports) de Nevers Thomas Paviot et Serge Meyer d’ORECA se sont rapprochés en vue de conclure un accord de partenariat portant sur « la Motorisation à combustion interne H2 »Entre autres, dans le Domaine pédagogique : (cadre d’un stage en sujet avec le développement d’un moteur à combustion interner H2 pour étudiant.e de 5ème année) – encadré par un enseignant-chercheur, dans le domaine de la simulation des écoulements et/ou des échanges thermiques, permettant de comprendre et d’optimiser les caractéristiques de la combustion.Ce projet sera mené au cours de l’année scolaire 2023/2024.ORECA participera chaque année au forum entreprise organisé à l’automne par l’Institut.Alors, qu’ajouter ?Affaire à suivre…Mais connaissant le sérieux et l’expérience de la prestigieuse maison ORECA, on peut être assuré et rassuré que cet ambitieux projet, sera une réussite ! Gilles GAIGNAULT Photos : Pierre SIMENEL ET POLE VEHICULE DU FUTUR
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