A l’occasion de cette nouvelle édition de cette merveilleuse épreuve qu’est Le Mans Classic, rencontre avec Patrick PETER, le génial créateur de ce monument des épreuves historiques, devenu incontournable!Patrick PETER, ‘le chef d’orchestre des épreuves Historiques (Le Mans Classic- Tour Auto) Alors Patrick comment est née ta passion pour l’automobile ?Petit lorsque j’étais enfant, je fais partie de cette génération (il est né en 1953) ou l’on regardait les automobiles et ou on collectionnait les miniatures. J’ai toujours apprécié la mécanique, j’ai d’ailleurs bricolé mes premiers Solex et Mobylettes et ai cassé une 201 PEUGEOT familiale. J’ai commencé à suivre avec attention et passion, les premières compétitions automobiles à la période de l’époque des succès MATRA au MANS en 1972. Ma première voiture a été une BMW 2002 TI en 1975 car auparavant j’étais plutôt passionné par la voile au début des années 70, où je faisais du charter aux Antilles.Comment t’est venue l’idée de créer Le Mans Classic ?En 1983, l’ASAVE me contacte alors que je dirigeais l’agence de communication PETER DECHELETTE, Ses responsables souhaitaient que je les aide à médiatiser leurs épreuves historiques, d’où la création du Grand Prix de l’Age d’Or LANVIN à Montlhery entre 1983 et 1993. Ensuite, j’ai relancé le Tour Auto en 1992, puis créé le BPR en 1994. RATEL le R, roulait alors en Daytona et il avait lancé le Challenge VENTURI. Après l’épreuve des deux tours d’horloge au Paul Ricard, le dimanche soir en novembre 1993, nous avons dîné à St Tropez avec Stéphane RATEL et Jurgen BARTH, le B et c’est lors de ce dîner que nous avons décidé de créer le BPR (Barth-Peter-Ratel). La première course BPR a eu lieu en février 1994 au Paul RICARD. Le BPR a duré 3 ans jusqu’à fin 96, puis je me suis occupé du FERRARI-MASERATI Challenge en historique, de 1999 à 2001. En 2000, nous avons eu, une de nos épreuves qui a servi de support aux 24 Heures du Mans. Il y avait 50 FERRARI et MASERATI et cela a été un grand succès. Cette réussite m’a permis de vendre l’idée et de créer le Mans Classic, au président de l’ACO de l’époque. monsieur Michel COSSON. La première édition s’est déroulée en juillet 2002. Puis j’ai lancé la série LMS (Le Mans Série) de 2004 à 2011. J’ai alors vendu mes parts à l’ACO qui en 2012 créait plusieurs championnats d’endurance l’ELMS Européen et le WEC Mondial.
Quels principal obstacle as tu rencontré la première année ?Pour le Tour Auto, cela n’a pas été trop compliqué, mais cela l’est devenu au fil de ans de plus en plus à cause des dossiers administratifs. D’un classeur au début, l’on est rapidement passé à trois.Imaginais-tu un tel succès avec ce rayonnement international actuel ?En septembre 2002 pour la première organisation du Mans Classic la plus grosse difficulté était de tomber en même temps que la foire du Mans. Mais également de convaincre les commerçants qui se trouvent dans les Hunaudières. Mais aujourd’hui tout se passe bien et toute la région et le Mans attendent Le Mans Classic car de 30 000 il y a 20 ans nous sommes passé à 235 000 spectateurs cette année ainsi que de 2 000 clubs à 8 000. Les premières années nous avons quand même attiré des concurrents venu des U S A, d’Argentine et de Hong Kong. C’est désormais devenu un événement gigantesque et nous avons des participants qui viennent du monde entier.Pensais tu intéresser de grands collectionneurs et des pilotes de grande notoriété ?Oui, complètement car j’ai toujours pensé que leur proposer de rouler dans les Hunaudières sur le grand circuit Manceau les attirerait. Personne n’y croyait même à l’ACO mais de proposer le grand circuit a vraiment été le point fort du grand succès du Mans Classic. Ce qui n’aurait jamais été le cas sur le circuit BUGATTI!Tu as permis a bien des propriétaires de belles automobiles et des gentlemen drivers de vivre l’impossible, l’impensable : rouler sur le grand circuit sarthois.Bien sur leur permettre de remettre leurs voitures dans les conditions de courses et de rouler dans les Hunaudières la nuit, c’était le rêve absolu, on l’a fait et on leur a offert ce rêve !Combien coûte un engagement ?Pour Le Mans Classic 6 500 € et pour le Tour Auto 10 000 €.Sur quels critères s’effectue la sélection ?Nous disposons d’une liste de modèles éligibles de différentes époques et nous nous devons de proposer à la fois de la diversité et le plus grand nombre de nationalités.ACO et ASO sont désormais tes associés, quel avenir pour Patrick PETER ? Seras-tu toujours là en 2025 ?A eux deux ils sont actuellement minoritaires, mais vu mon âge (70 ans) il est très probable que je ne sois plus là dans 2 ans et qu’ils soient propriétaires de la totalité de PETER AUTO.Justement PETER AUTO, cela représente quel effectif ?40 personnes rue LAMARCK à PARIS en permanence, 150 pour l’organisation du Mans Classic tous les 2 ans, mais auxquels s’ajoutent 1 200 commissaires, 1 000 contrôleurs, responsables sécurité, gardes, hôtesses et agents de sécurité.Et Patrick PETER au volant cela donne quoi ?Ma dernière course je l’ai effectuée en 1996 à SILVERSTONE, au volant d’une LOTUS Elan. Effectivement on ne peut pas organiser des évènements et conduire en même temps. Désormais à l’avenir, il n’est pas interdit de penser que je reprenne le volant. J’ai une AC Bristol de 1956 et une JAGAUR MK 2 Tour de France de 1961.As-tu d’autres voitures de collection ?Je ne suis pas collectionneur, pas monomaniaque, j’adore de nombreuses marques, ALFA ROMEO, ASTON MARTIN, LOTUS, FERRARI mais je n’aime pas spécialement rouler. Les automobiles on les achète parce que l’on en a rêvé et mais aussi parce qu’elles sont merveilleuses comme ma dernière acquisition une ALPINE A110 bleu métallisée! D’ailleurs, il y a parfois des autos qui nous attirent et nous font rêver mais qui apres un simple petit quart d’heure de conduite, ne nous correspondent pas!
Gilles GAIGNAULT Photos : Thierry COULIBALY ]]>
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