BLUE RONDO
Nous avons laissé hier le Grand Bleu, alias Jean Louis Schlesser, son coéquipier Konstantin et son buggy Sonangol en tête du Rallye des Pharaons avec un paquet de minutes d’avance…
Aujourd’hui, petite spéciale de 286 km entre Tibniya et Sahal Barakka, avec des difficultés de navigation bien sûr, mais aussi de terrain. En particulier, ce coin du sud de l’Egypte est farci de regs, des étendues de pierres acérées comme des lames de rasoir dans lesquelles la solution est évidemment de surgonfler, ce qui est possible en roulant, auquel cas la voiture est compliquée à piloter.
Bref, pas de solution miracle sauf un équipage qui ne tombe jamais dans le piège, ce qui a été le cas aujourd’hui, et le Buggy Bleu de France a maintenant plus d’une heure d’avance au classement général… Une heure et onze minutes exactement.
Ce qui ne met absolument pas Jean Louis à l’abri d’un pépin bien sûr. Mais il est connu qu’il est bon pour le moral d’avoir un wagon d’avance.
Alors le moral plus le talent…on frise l’excellence!
MAIS COMMENT IL FAIT?
Jean Louis à l’arrivée de spéciale… “Nous sommes partis en tête ce matin et après 63 km, Boris Gadasin est revenu sur nous. Il a doublé et nous lui avons emboité le pas en restant malgré tout très attentifs sur les cailloux qui parsemaient la piste. Il roulait très fort, un peu trop peut-être sur ce type de terrain et entre le km 160 et 170, il a crevé. Nous avons repris la tête pour la conserver jusqu’à l’arrivée en augmentant encore un peu plus notre avance au classement général. Nous avons eu du sable à peu près sur un tiers de la spéciale avec des passages très rapides entre les dunes. Globalement, nous avons maintenu une bonne moyenne. Aujourd’hui encore, les paysages étaient magnifiques. Ce rallye est un véritable bonheur pour les yeux ! »
Pour un buggy deux roues motrices, le vrai ennemi, c’est le sable.
Les pierres en revanche, vu que l’engin est hyper léger, c’est juste, on l’a dit, la bonne combinaison de surgonflage et de pilotage fin.
Et l’adversaire du jour s’est laissé piéger! Schless applique ici une technique bien connue en GP moto… On laisse passer le mec qui vous colle, on le teste, on regarde, le cas échéant on le pousse un peu… Et en tout état de cause, qaund on l’a bien jaugé, on passe. Faut juste avoir ensuite le talent de rester devant…
Et ce talent là, JLS l’a en diable… bleu!
Demain, nouvelle boucle mais cette fois dans la région de Farafra. Sur cette quatrième étape, les concurrents devront parcourir près de 340 km de spéciale toujours sous un soleil de plomb et une chaleur écrasante.
Magique!