RIP PAULO…
[caption id="attachment_317137" align="aligncenter" width="600"] DAKAR-2020-Paulo-GONCALVES au guidon de sa HERO, avant le drame ce dimanche 12 janvier au cours de l’étape 7 ©DPPI-Media.[/caption]
LE DAKAR ENDEUILLÉ
La septième étape ce dimanche 12 janvier 2020, a été marquée par une chute fatale du motard Portugais Paulo Gonçalves, un pilote trés expérimenté qui disputait son 13éme Dakar. Les victoires ce jour de Kevin Benavides à moto et de Carlos Sainz dans la catégorie autos, passent naturellement au second plan, en cette triste journée, laquelle sera clôturée par un hommage au pilote Portugais du Team Indien Hero, lors du briefing quotidien réunissant l’ensemble des concurrents de la caravane 2020! Triste jour sur le Dakar avec la disparition de l’un des Champions les plus expérimentés et les plus appréciés de la famille du rallye raid, Paulo Gonçalves. Le Portugais, deuxième de l’édition 2015 et Champion du monde de la discipline en 2013, a chuté au km 276 d’une spéciale, qui revient finalement à son ex-coéquipier Kevin Benavides après s’être arrêté un temps à son chevet, en compagnie du vainqueur 2019, l’Australien Toby Price, le premier arrivé sur le lieu de l’accident. [caption id="attachment_316683" align="aligncenter" width="600"]





PAROLES DE PILOTES
Carlos Sainz (auto) – Le leader du classement général a remporté sa troisième spéciale cette année et porte à 10 minutes son avantage sur Nasser Al Attiyah. “C’était rapide. Nous avons passé beaucoup de temps à fond, à franchir des dunes. J’ai rattrapé Stéphane, mais il y avait de la poussière donc je n’ai pas pu le dépasser, j’ai préféré rester derrière lui”. Matthias Walkner (moto) – “Quatre heures et demi pour 550 km de course, c’était l’étape la plus rapide de ma vie. On a dû faire du 130 km/h de moyenne. Il fallait rester bien concentré d’autant qu’avec le sable la visibilité n’était pas terrible. C’était long… J’ai pris froid en début de rallye et ça ne va pas beaucoup mieux depuis. Entre le froid et le sable que j’ai avalé, j’ai pas mal à la gorge. Les cent derniers kilomètres je ne me sentais pas très bien”. Cornejo Florimo (moto) – Le pilote chilien n’avait pas connaissance du décès de son ancien coéquipier Paulo Gonçalves lorsqu’il a été interviewé à l’arrivée de la spéciale. “C’était une très longue étape, mais aussi très rapide. Nous étions à fond tout du long, avec des dunes à franchir. Il n’y aura pas beaucoup d’écarts entre les leaders du jour. C’était assez sympa, la navigation n’était pas trop difficile”. Joan Barreda (moto) – Avant d’être informé de l’accident tragique de son ancien coéquipier Paulo Gonçalves, le pilote espagnol se réjouissait d’être à nouveau à la bagarre pour les premières places. “Je suis content de rouler à ce rythme-là et de batailler dans les premières positions. Je suis resté concentré sur la navigation, sur cette étape qui était très rapide. J’ai bien attaqué, et j’ai rattrapé Ricky avant le premier ravitaillement et ensuite nous avons plus ou moins roulé tous les deux. Ça nous a permis de rouler vite dans les dunes. Il reste encore beaucoup de kilomètres, mais en tout cas c’est agréable de se retrouver dans cette position après les problèmes de la semaine dernière”. Ignacio Casale (quad) – Le leader du classement général quad a compris la gravité de l’accident dont a été victime Paulo Gonçalves en passant au km 276. “C’était une belle étape sur le plan sportif, mais quand j’ai vu l’accident, je ne pouvais plus vraiment me concentrer. J’y ai pensé tout le reste du temps. Le résultat passe au second plan. J’ai fait une bonne étape, je suis premier du général mais je ne me sens pas bien. Je veux juste rentrer au bivouac, me reposer et me reprendre un peu pour faire une bonne course demain”. Sébastien Souday (quad) – Avec le 4e temps du jour comme sur l’étape 6, le pilote français se hisse au niveau des leaders de la course. “C’était une longue étape très rapide. C’est difficile de rester concentré quand on est aussi longtemps à pleine charge, on peut se faire surprendre par des obstacles qui arrivent vite. Le rallye a été compliqué pour moi. Je suis tombé le premier jour, je me suis fait bien mal au bras et j’ai encore des hématomes et des problèmes musculaires. Remonter dans le classement c’est sympa mais ce n’est pas mon objectif principal. Le but c’est de finir”. Casey Currie (SSV) – Il profite de sa belle étape bouclée en tête avec ses coéquipiers, mais aussi des malheurs de Chaleco Lopez, pour s’emparer de la tête du classement général. “On avait un plan aujourd’hui avec mes coéquipiers pour rouler ensemble et ça a fonctionné. Je suis content que la plus longue spéciale du rallye soit désormais derrière nous. On a eu une crevaison aujourd’hui et on a perdu deux ou trois minutes, mais l’un dans l’autre ça a été une belle journée. Gérard a attaqué dur dans les dunes et il n’est pas loin. Ce rallye est loin d’être terminé. On est restés les trois voitures ensemble à attaquer, c’est phénoménal. Merci à eux car sinon je n’aurais pas pu conserver un tel rythme. Encore cinq jours, on ne va rien lâcher. Hier soir Ricky Brabec et Andrew Short sont venus me trouver dans mon motorhome pour me botter les fesses”. Ce lundi 13 janvier, étape 8 Wadi Al Dawasir/Wadi Al Dawasir (239 km liaison et 477 km spéciale). La boucle du jour donne l’occasion d’une percée vers le sud du pays où les concurrents retrouveront des paysages de montagne, des canyons et des contrastes de couleurs suprenants comme pierres noires sur sable blanc. Pour les amateurs de vitesse pure une ligne droite de 40 km à avaler “pleins gaz” et puis quelques cordons de dunes qui demanderont une grande dextérité. Sonja VIETTO RAMUS Photos : Arnaud DELMAS MARSALET – DPPI Média- ASOADIEU PAULO
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